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par le Dr Raymond Vergès

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Une seule solution, l’union de tous pour sauver les retraites

Forum-débat au campus du Moufia

vendredi 28 mai 2010


À l’initiative du collectif réunionnais La retraite, une affaire de jeunes, un débat a été organisé au campus du Moufia hier. Le collectif a lancé à appel à la mobilisation de la jeunesse contre la réforme des retraites car c’est l’affaire de tous.


À l’occasion de la journée nationale de mobilisation, le collectif réunionnais La retraite ; une affaire de jeunes ! (l’UNEF, l’UNL 974, la LMDE, MJS Réunion, le NPAR, les Jeunes Verts Réunion et l’AJFER) a organisé un forum débat au campus du Moufia. Une cinquantaine de personnes, à commencer par des syndicalistes du SNEP, de la FSU, de la CGTR, de l’UNEF, de l’UNL mais aussi des membre de la Ligue des Droits de l’Homme, et du collectif Profs 974 ont participé à ce débat. Tous ont exprimé des inquiétudes face à la réforme des retraites préparée par le gouvernement. Les participants ont insisté sur la nécessité de construire une unité syndicale forte dans les semaines à venir. Non seulement pour faire reculer le gouvernement sur la réforme annoncée, mais aussi pour engager un véritable débat sur le modèle de société à venir. Veut-on vraiment d’une société où l’on va, comme l’exprime Guillaume Aribaud de l’UNEF Réunion, « vivre moins bien et chacun de son côté ? ».
Pour engager ce débat, la mobilisation doit être l’affaire de tous : jeunes, étudiants, travailleurs, retraités, chômeurs. Or, on constate aujourd’hui que « la population est de plus en plus résignée ». Gilles Leperlier, président de l’AJFER a rappelé qu’avec la moitié des jeunes au chômage, la première revendication c’est l’emploi. « Et c’est justement par l’emploi que l’on va sauver la retraite par répartition ». Les jeunes aujourd’hui ont besoin d’être informés à ce sujet. Contrairement à ce que le gouvernement affirme, ce sont les jeunes d’aujourd’hui qui seront pénalisés par la réforme des retraites. Contraints de travailler peut-être toute leur vie pour survivre. Pour Juan Prosper de l’UNEF Réunion, il est en effet évident que « les jeunes vont subir les effets néfastes de la réforme ». Des formations de plus en plus exigeantes (on le voit avec la réforme de la formation des maîtres (bac+5)), des difficultés pour accéder à un premier emploi, des salaires faibles, la précarité... comment dans de telles conditions cotiser 42 ans ? Et pour quel niveau de retraite ?
De nombreuses interventions ont rappelé la réalité actuelle des retraités, contraints de vivre avec 300 euros voire 120 euros.
Et Jean-Hugues Ratenon n’a pas manqué d’évoquer la situation réunionnaise : les bénéficiaires de minima sociaux, les 7.000 jeunes diplômés mais sans emploi, les personnes qui travaillent pour un revenu inférieur au seuil de pauvreté... « Il faut régler les injustices d’aujourd’hui pour avancer demain, a-t-il insisté, cette pauvreté qui s’incruste ». Philippe Azéma, du NPAR, a démontré que les retraites pouvaient être financés par une plus juste répartition des richesses. 10% de la richesse nationale serait attribuée chaque année aux actionnaires, soit 190 milliards d’euros. Alors que 6% du PIB suffirait à financer les retraites. La vrai question pour lui est donc la suivante : « Est-ce qu’un pays développé est capable d’attribuer 6% de son PIB aux plus de 60 ans ? ». Pour les participants à ce forum, nul doute qu’il faudra obtenir une réponse favorable à cette question dans la rue.

EP


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