Témoignages - Journal fondé le 5 mai 1944
par le Dr Raymond Vergès

Cliquez et soutenez la candidature des Chagossiens au Prix Nobel de la Paix

Accueil > Sports > Les sports

L’équipe de France peut jouer le plus beau match de la Coupe du Monde

Football

samedi 19 juin 2010, par Céline Tabou


Contrairement à ce qui est dit, l’équipe de France a l’occasion de livrer le plus beau match de la Coupe du Monde, lors de la prochaine rencontre avec l’Afrique du Sud.


Au contraire, ce qui arrive à l’équipe de France est salutaire. Salutaire, car une fois au fond du trou, on ne peut que rebondir. Salutaire aussi, pour l’ensemble de la compétition qui n’est qu’un évènement purement artificiel. Contrairement à ce que pense l’opinion publique, la France a encore l’occasion de sortir grandie de ce Mondial fastidieux, en affrontant l’Afrique du Sud.

La finance ne prend pas en compte l’émotion

La déception face à l’échec de l’équipe de France vient du fait qu’elle n’a pas marqué plus de but que l’adversaire. Mais, dans de telle confrontation, il est évident que l’un rit et l’autre pleure. Alors, pourquoi doit-on être désappointé face à la défaite des Bleus, les Mexicains n’avaient-ils pas le droit de gagner ?
Face à cette effervescence footballistique, il est évident que tous les supporters ne seront pas satisfaits. Car même un match nul frustre, car le réel objectif d’une telle compétition est d’écraser l’autre, d’être plus fort que lui. Mais le fond du problème se trouve ailleurs. En réalité, les supporters de toutes les équipes, les gagnants comme les perdants, font partie d’un tout. Ce sont les deux faces d’une même pièce, celle du capitalisme financier et sportif. Ce capitalisme utilise le sport pour se faire des bénéfices sur le dos des travailleurs sud-africains, tout d’abord, puis sur les supporters venus par millions.
Il suffit simplement de voir les sommes en jeu : « Pour cette édition, elle (la FIFA, NDLR) aura dégagé un bénéfice record de plus d’un milliard de dollars », a indiqué Didier Lucas, directeur de l’Institut Choiseul, rédacteur en chef de la revue "Géoéconomie" et auteur de "Football, puissance et influence".
Il n’y a que les perdants qui ne comprennent pas ce qu’est le capitalisme et son pouvoir sur le football, comme le dit Didier Lucas, le football et l’argent sont aussi puissants que l’ONU, « la FIFA est plus influente que les Nations Unies » en termes économique et politique. On comprend alors que les financiers et les sportifs s’émeuvent peu de l’émotion des millions de supporteurs.

Le geste d’amitié et de partage de la France

C’est d’ailleurs pour cela que personne ne s’intéresse à l’après-Coupe du Monde. Que va-t-il arriver aux milliers de travailleurs sud-africains embauchés pour l’instant, et licenciés pour une grande majorité après la construction des infrastructures ? Des manifestations ont d’ailleurs éclaté à Johannesburg, cette semaine, pour protester contre les dépenses exorbitantes engendrées par le Mondial, alors que la moitié de la population vit dans la pauvreté.
Une fois les vuvuzélas rangés aux placards, tous les médias seront rentrés docilement dans leurs Rédactions, et la "fête" sera finie. Mais qu’est-ce qui restera du Mondial ? Le monde entier tournera la tête pour ne pas voir les problèmes récurrents vécus par les Africains.
Mais les Bleus peuvent faire pencher la balance en s’associant à l’équipe sud-africaine pour appeler au développement économique et social de l’Afrique du Sud, et du continent africain. Ce geste aurait des conséquences retentissantes sur les pays africains. Cette occasion est également un acte fort pour retrouver les ferveurs des peuples de France et d’Afrique. L’unité partagée réconcilierait historiquement les Occidentaux et les Africains, et serait un rassemblement pour une grande cause internationale : sortir l’Afrique de la pauvreté, et l’aider à développer son modèle économique.
Ce geste serait alors la plus grande victoire des Bleus.

Céline Tabou


Un message, un commentaire ?

signaler contenu

Messages

  • La balle du 18 juin
    Françaises, Français, nous venons de perdre la guerre, pas une bataille.
    Une seule raison : nous n’étions pas armés pour affronter des hommes capables de partager la même passion.
    Ne commettons pas l’erreur de Domenech qui nous a lassés en passant à côté de son sujet. Nous avons aussi été incapables de le chasser.
    Dans le pays de la liberté, nous avons vu de près, ce que c’est que tirer de son côté… Et c’est à un carnage que nous avons assisté. Nos joueurs avec une insuffisance affichée courraient derrière un ballon flottant comme l’air du temps, chacun pour soi, comme pour prouver que c’est toujours l’autre qui fait le mauvais choix.
    Essayons dès notre retour à Paris de bâtir un nouvel état d’esprit, pour cesser d’avoir la tête haute et les pieds dans le cambouis.

    http://www.youtube.com/watch?v=DNwW4kJGSG8


Facebook Twitter Linkedin Google plus