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par le Dr Raymond Vergès

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Rassemblement de Nou vé nout tram devant la préfecture

Un collectif de soutien au projet tram-train

jeudi 26 novembre 2009


Rassemblement hier matin devant la Préfecture. À l’appel du collectif Nou vé nout tram, les manifestants réclament la poursuite du projet Tram-train « menacé de mort si jamais l’État n’accepte pas d’accorder à La Réunion la dotation ferroviaire pourtant allouée à tous les départements de France », explique Krishna Damour, porte-parole du collectif. « Nous ne voulons pas politiser le débat, nous voulons simplement que ce projet, capital pour l’avenir de La Réunion, ne soit pas jeté aux oubliettes en raison de considérations politiciennes », ajoute le porte-parole.


La Région, rappelons-le, a demandé 80 millions d’euros par an à l’Etat, à compter de 2014, date prévue pour la mise en circulation du tram-train. En visite à La Réunion ce lundi 23 novembre, Marie-Luce Penchard, ministre de l’Outre-mer, a donné un sérieux coup de semonce au projet en annonçant que l’État ne remettra pas la main à la poche. « Elle a véritablement mis les pieds dans le plat », estime Krishna Damour. « Le soir même de ses déclarations, notre collectif s’est créé spontanément », affirme-t-il. « On ne peut pas faire capoter un projet aussi important que celui du tram-train pour de simples raisons politiciennes », insiste le porte-parole de Nou vé nout tram.

« Le BTP se porte déjà très mal, retirer la construction du tram-train de la programmation serait un véritable drame pour le secteur. On se dirige tout droit vers des licenciements massifs et des fermetures d’entreprises », estime ainsi Jimmy Pongérand, chef d’entreprise dans le BTP.
« Nous avons beaucoup misé sur le tram-train, il va tout simplement changer notre vie », dit pour sa part Yvonne Touchard, la mère de Francis, 12 ans, atteint d’une myopathie de Duchenne. « Ce moyen ce transport sera spécialement aménagé pour le déplacement des personnes à mobilité réduite. Pour Francis (qui se déplace en fauteuil – NDLR), ça représente une véritable libération puisque actuellement, la moindre sortie nécessite des jours d’organisation », ajoute Yvonne Touchard.

Hormis le courrier adressé à Nicolas Sarkozy, le collectif ne prévoit pas d’action particulière pour le moment. Krishna Damour souligne que « nous n’avons eu que deux jours pour nous préparer. Aujourd’hui, nous voulons faire un geste fort en direction de l’État, mais également des Réunionnais. Nous leur disons que c’est à eux de se mobilier en faveur de ce projet », souligne le porte-parole.

Dans la conférence presse qu’il a tenue ce mardi, Paul Vergès a indiqué que « la Région ne baisserait pas les bras. Nous continuerons la bataille du rail ». Il s’est aussi dit prêt à revoir le montant de la rallonge budgétaire demandée. « Nous souhaitons un accord sur le principe. L’État peut réaliser sa propre estimation des besoins pour l’exploitation et l’entretien du tram-train ». Le président de la Région demande d’ailleurs qu’un inspecteur général soit désigné afin de se soumettre à son expertise approfondie dont il « respecterait les conclusions, même si elles devaient être défavorables au projet ».


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