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La fête était belle…
A propos d’un anniversaire
lundi 18 juillet 2016, par
Tout le monde applaudit. On ne peut qu’applaudir. Soixante pages, aussi louangeuses, les unes que les autres. C’était « Église à La Réunion », numéro spécial pour les quarante ans d’épiscopat. (mai 2016). On applaudit, mais en même temps, on est surpris par certaines phrases, certains mots. Surpris parc ce que dit celui qui fut pendant vingt cinq ans, vicaire général (bras droit de l’évêque) : « Les prêtres communistes insistaient sur le fait qu’on pouvait être à la fois communiste et chrétien. Sur ce sujet l’évêque fut très ferme : la philosophie marxiste et la philosophie chrétienne étaient incompatibles ».
On pourrait dire que l’Évangile n’est pas une philosophie. Mais surtout que penser que ces prêtres (est-ce qu’il en reste encore ?) : prêtres et pas chrétiens. Cela fait penser aux inepties concernant TCR, qu’Huguette Bello écrit dans l’opuscule contant sa vie. Exemple : les « animateurs de TCR n’allaient pas à l’église ». René, Christian, Rico, ont du se retourner dans leur tombe. Respectons leur mémoire.
Les chrétiens de La Réunion, choisissaient en leur âme et conscience, leur parti, leurs représentants. Même s’ils ont eu à subir les conséquences, quand il y avait baptême, communion, etc. Heureusement qu’ils n’ont pas tous suivi les « doctrinaires ». Saluons ‘les résistants’. Selon l’ex-vicaire général : » Il (l’évêque) a libéré l’église locale de l’emprise des pouvoirs politiques. Elle est devenue une institution libre, avec une parole libre. » On pourrait dire comme l’École libre.
Sans jouer au trouble-fête, on peut se poser encore plein de questions. Aucune institution ne peut donner la liberté. La Liberté s’acquiert… La parole peut être de toutes les couleurs… On ne peut pas exclure le rouge.
N. C.