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par le Dr Raymond Vergès

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Face au réchauffement climatique sur la planète, face à l’augmentation du prix du carburant dans nos régions, que pouvons-nous faire ?

lundi 21 septembre 2009

Je rentre de Haute Savoie et d’Annecy où l’Association des Départements et Régions Cyclables (ADRC) tenait ses mercredi 16 et jeudi 17 septembre, ses 13èmes rencontres. Ce fut, pour les quelques 300 participants venus de toute la France, l’occasion, entre mille témoignages sur ce qui va bien, sur ce qui va moins bien, voire même sur ce qui ne va pas, d’affirmer que, dans l’hexagone, progressivement, l’usage de la bicyclette fait son grand bonhomme de chemin. Certes, en France, on est encore bien loin de pays comme la Suisse, l’Allemagne ou le Danemark. Mais ça avance, et bien même.
Il a été dit et redit ce qui, dans les pays scandinaves par exemple, relève d’une évidence dont on n’y parle même plus : pour parcourir en ville des distances de moins de 5 kilomètres, c’est la bicyclette qui permet d’aller le plus vite. Il a été rappelé les propos tenus tout récemment par Jean-Louis Borloo, notre Ministre de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable et de la Mer : « De plus en plus, on assiste à un véritable foisonnement d’initiatives dans nos villes et départements : amélioration des dessertes urbaines, création de zones limitées à 30 km/h, développement du covoiturage… Les résultats sont d’ailleurs spectaculaires : un vélo sur cinq acheté en 2008 était un vélo de ville, 65% des véhicules de transport en commun sont totalement propres contre 15% seulement en 2000… Bref, la mobilité durable est devenue en quelques années un véritable phénomène de société… »
Tout cela ne pouvait que donner toute sa force à ce que disait il y a peu Monsieur Joël Lebreton, le Président du GIE "Objectif Transport Public" : « Face au réchauffement climatique ou à l’augmentation du prix du carburant, il est important de faire évoluer les comportements … »
Je crois pouvoir dire qu’avec Stéphane Singa et Hervé Lemahieu, deux cadres du Conseil Régional avec lesquels nous avions fait le déplacement, nous avons beaucoup appris. Non pas pour recopier ici ce qui a réussi là-bas alors que notre région a ses spécificités (notamment la petitesse de son territoire et ses fortes pentes dès qu’on va à l’intérieur de l’île). Mais pour voir, écouter, comprendre et adapter. Le but étant d’avancer. D’avancer un peu plus vite que nous le faisons traditionnellement. C’est culturel.
Je dois dire également que les responsables de l’A.D.R.C ont sans doute admis que nous souhaitions que les pauvres des pays de la zone géographique de l’océan Indien au milieu de laquelle nous vivons, dans le cadre du Traité d’Amsterdam, notre destin de RUP, connaissent demain les avantages de disposer d’une bicyclette. Ce qui leur permettrait alors de se déplacer pour assurer quotidiennement leur survie dans tous les sens du terme. Il nous appartenait également de suggérer que notre désignation au Conseil d’Administration de l’A.D.R.C nous fait obligation de tout tenter pour que le gouvernement de la France, grâce au réseau national de l’Association, soit sensibilisé sur l’impérieuse nécessité qu’il y a pour lui aujourd’hui de mobiliser les pays riches de l’Europe en faveur d’un véritable Grenelle mondial du vélo. Pas seulement là où cela, obligatoirement, marchera idéalement. Mais aussi et surtout là où, dans des océans de misère, la bicyclette participera tout simplement à une sensible amélioration de l’ordinaire.
Alors, il ne manquera pas – si notre idée exprimée à Annecy avance – d’O.N.G., de Lions club ou de Rotary, d’opérations de jumelages de villes ou de régions, de Père Pedro et autres pour prendre, sur place, le relais de ceux qui auront su faire preuve de solidarité vis-à-vis des peuples les plus pauvres de notre planète.

Raymond Lauret


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