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par le Dr Raymond Vergès

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Des mesures spécifiques à La Réunion pour en finir avec le rejet de la moitié des Réunionnais sous le seuil de pauvreté

Un des enjeux essentiels des élections législatives

samedi 2 juin 2012


Un des principaux changements pour lesquels ont voté une très large majorité de Réunionnaises et de Réunionnais à l’élection présidentielle est d’en finir avec la pauvreté imposée à une très grande partie de notre peuple. D’où l’importance de voter massivement pour les candidats communistes, dont c’est un combat prioritaire, qui figure dans le projet spécifique pour La Réunion signé par François Hollande.


Lors de la rencontre qui s’est déroulée mardi dernier à Paris entre des représentants du gouvernement, dont le Premier ministre, et des dirigeants des syndicats de travailleurs, une des questions qui a été évoquée par ces derniers et qui nous concerne particulièrement ici à La Réunion est celle des problèmes des personnes placées officiellement sous le seuil de pauvreté.
En France, toutes les personnes qui ont moins de 954 euros de revenus par mois sont considérées comme pauvres. C’est-à-dire que l’on estime qu’elles ont des difficultés pour faire face aux frais de leur existence quotidienne en termes d’alimentation, de loyer, de santé, de transports, de scolarité, etc. en raison du coût de la vie en France.

Moins de pouvoir d’achat à La Réunion qu’en France

Or, à La Réunion, le coût de la vie est évalué officiellement comme beaucoup plus élevé qu’en France. D’où les « primes coloniales » et autres « sur-rémunérations » dont profite une partie de la population, dans le cadre de "l’apartheid social" institutionnalisé par l’État, qui coupe notre société en deux mondes.
Cela signifie qu’avec 954 euros par mois, on a encore beaucoup moins de pouvoir d’achat à La Réunion qu’en France. Et l’on sait aussi qu’à La Réunion, la moitié de la population est placée sous le seuil de pauvreté (contre environ 13% en France).
Est-ce que cette situation injuste et discriminatoire, aux effets quotidiens souvent pénibles, voire dramatiques, est prise en compte par la plupart des candidats aux élections législatives ?

Un contrat spécifique pour La Réunion

Certes, on entend souvent ces candidats faire des discours sur le chômage, qui augmente depuis des dizaines d’années ; des discours sur le logement, qui n’a jamais connu une telle crise ; des discours sur la jeunesse, qui n’a jamais été autant victime du chômage, de la précarité et de l’exclusion. Le problème, c’est que ces candidats ont souvent cautionné le système politique en place qui est à la source de toutes ces difficultés.
En fait, le seul projet qui prend en compte cette réalité pour la transformer dans les cinq, voire dix ans à venir est le programme défendu par le président pour l’ensemble de la République, ainsi que ses 30 propositions pour l’Outre-mer, mais aussi et surtout le contrat spécifique que le chef de l’État a signé avec les Réunionnais et qu’il a confirmé à Saint-Louis le 1er avril dernier. C’est à la réalisation de ce projet que se consacreront les députés communistes réunionnais.

Correspondant


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Messages

  • Le système politique, économique et médiatique est injuste et discriminatoire, il est à l’origine de la situation coloniale et féodale.
    Pour mettre fin à ce système, la lutte contre les disparités de revenus du secteur privé et public doivent être une priorité. Contre les monopoles, directement responsables du coût de la vie, de l’octroi de mer, impôt colonial. Loctroi de mer existe qu’à La Réunion. Malgré tout les prix sont aussi élevé dans les autres DOM et TOM. Quelles sont vos propositions sur ces éléments ? La disparité des salaires existe dans la fonction publique, la majoration de salaire des DOM, appelée prime de vie chère, est différente selon les administrations et les collectivités. S’ajoute à cela l’index de correction. Certains salaires et primes du secteur privé sont exorbitants, (...), le cumul des mandats des élus atteint des revenus largement supérieus à celui du Président de la République. (...).
    Il serait injuste que les catégorie B et C de la fonction publique détat et des collectivités soit sanctionnés sans prendre en considération ces incohérences.


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