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par le Dr Raymond Vergès

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Les Grecs manifestent contre « la junte des banques, de l’Union européenne, du FMI »

38e anniversaire de la révolte de la jeunesse contre la dictature des colonels

vendredi 18 novembre 2011


En Grèce, le 17 novembre marque la date anniversaire de la révolte de la jeunesse contre la dictature. C’était également hier la première journée de mobilisation après la formation d’un nouveau gouvernement.


En 1973, la Grèce est dominée par la dictature des militaires. En novembre, les étudiants se révoltent. Le mouvement est sévèrement réprimé, c’est un bain de sang. Quelques mois plus tard, le peuple chassait la dictature.
Tous les 17 novembre, les Grecs commémorent la révolte de la jeunesse. C’est également ce jour qui a été choisi pour organiser le premier mouvement social depuis le changement de gouvernement.
Rappelons que le 31 octobre dernier, soit quelques jours avant le sommet du G20 présidé par la France, le Premier ministre Papandreou allait faire échouer toute la com’ de Sarkozy. Le chef du gouvernement grec avait en effet annoncé la tenue d’un référendum sur les mesures d’austérité que tente d’imposer l’Europe sous la conduite du tandem Merkel-Sarkozy.
Georges Papandreou a donc été convoqué au sommet du G20 à Cannes, pour obtenir qu’il change de décision.
La conséquence, c’est que toute l’attention des média couvrant le G20 s’est portée sur la crise en Europe, et donc par ricochet sur l’incapacité de Nicolas Sarkozy, président du G20 en 2011, à régler les problèmes devant sa porte. Du coup, le président de la République était très mal placé pour jouer l’égal d’Obama ou des dirigeants des pays émergents.

Une union restreinte

À la sortie du G20, les Européens obtiennent que Georges Papandreou revienne sur sa décision. Il change de stratégie et plutôt que donner la parole au peuple, il se saborde. Il annonce qu’il va démissionner et que son successeur sera à la tête d’un gouvernement d’union nationale. Parmi les ministres, 14 appartiennent à la majorité parlementaire, 2 viennent de l’opposition conservatrice, et un est un membre de l’extrême droite.
La présence dans un gouvernement grec des héritiers idéologiques de la dictature des colonels constitue un fait sans précédent depuis le retour de la démocratie, voici 37 ans. Sont exclues de cette "union nationale" toutes les forces politiques proposant des alternatives pour sortir de la crise.
Mercredi, le nouveau gouvernement a obtenu
L’accumulation des plans d’austérité a mis le pays sur la paille. Les services publics partent en lambeau, les fonctionnaires ont subi une baisse de salaire.

Appels au soulèvement

Hier, les manifestants ont commencé leur défilé à partir du quartier de l’École polytechnique, là où avait commencé la révolte de la jeunesse. Leur objectif est l’ambassade des États-Unis, après un passage devant le siège du gouvernement.
À l’hommage aux étudiants se sont joints des mots d’ordre condamnant "la junte des banques, de l’Union européenne, du FMI", comme le proclamait une banderole dans une allusion directe à la politique d’austérité imposée à la Grèce surendettée par ses créanciers.
Autre mot d’ordre : "La junte ne s’est pas terminée en 1973, soulèvement contre le gouvernement UE-FMI !"
En Grèce, la mobilisation se poursuit contre la casse sociale.


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