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par le Dr Raymond Vergès

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« Une nouvelle impulsion » aux politiques publiques du Département

Orientations budgétaires marquées par le retour à l’État de la gestion du RSA

samedi 21 décembre 2019


L’ensemble des élus de l’Hémicycle ont poussé un ouf de soulagement en raison de la recentralisation du RSA vers l’Etat permettant à l’institution de dégager de nouveaux axes de développement et d’investissement.


« Nous sommes enfin libérés du problème du RSA » a résumé le premier vice-président, Jean-Marie Virapoullé. Ce dernier à l’instar de tous les conseillers départementaux sont satisfaits de voir que les luttes menées durant une quinzaine d’années ont enfin abouti. Pour le président du Département, Cyrille Melchior, il s’agit d’un « moment historique parce que c’est une victoire de haute lutte, d’une mobilisation unitaire de toute l’assemblée, une victoire collective du Département, montrant que la méthode était la bonne ».
En effet, le Revenu de Solidarité Active (RSA) représentait 47 % du budget du Conseil départemental l’obligeant à manœuvrer difficilement ses autres politiques publiques de solidarité, sociale, économique, territoriale et écologique. « Ce moment charnière, même si des derniers arbitrages sont encours, permet des conditions financières larges pour investir, réinvestir dans des projets de politiques publiques assurant l’épanouissement humain, le développement territorial et l’intelligence institutionnelle », a assuré Cyrille Melchior.

« Les orientations budgétaires 2020 marquent un tournant majeur »

Ainsi, le président du Département a énoncé les actions nouvelles proposées pour 2020, notamment la nécessité de faire face à l’accélération du vieillissement de la population, avec le déploiement du plan senior. Ce plan se concrétisera par le lancement effectif du CFA SAP (Centre de Formation d’Apprentissage des Services À la Personne), permettant de répondre aux besoins de l’ensemble des réunionnais et de créer des emplois Ainsi ce nouvel outil renforcera les compétences des aidants, en mettant en place « des formations professionnalisantes aux jeunes demandeurs d’emplois et aux bénéficiaires du RSA ». Cet axe participe aussi à la stratégie de lutte contre la pauvreté, qui est appuyée par un nouveau dispositif en lien avec le gouvernement d’incitation à la reprise d’activité.
Le Département va également déployer son plan PETREL (Priorités ET Rassemblement pour l’Emploi Local à La Réunion). « Nous pouvons agir plus, en initiant dans les domaines de l’insertion par l’activité économique, de la création d’activité ou de la coopération, afin de permettre à notre jeunesse de saisir pleinement les opportunités économiques offertes par notre territoire », a expliqué Cyrille Melchior.
Face aux menaces pesant sur le secteur agricole de La Réunion, le Département – en concertation avec l’ensemble des acteurs – a instauré un plan AGRIPéi 2030, qui « pose les bases du développement agricole pour les dix prochaines années. Il s’agira notamment d’accompagner l’évolution souhaitable de la filière cannes tout en favorisant la diversification des productions ». Il s’agira de mettre « l’homme au cœur de ce projet : l’homme éleveur, l’homme producteur, l’homme planteur, l’homme consommateur. Afin d’offrir un juste prix et un juste équilibre entre offre et demande », a assuré Cyrille Melchior.
Enfin, le cadre du développement et de l’aménagement du territoire, le Conseil va poursuivre les projets MEREN, comme à l’alimentation en eau des micro-régions Sud et Ouest, et Route des Hauts de l’Est, avec la problématique de la route de Salazie. D’ailleurs, l’Etat a prévu d’augmenter l’enveloppe de 7 millions d’euros, en plus des 8 millions existants pour les radiers. « Face à ces dispositions, nous pourrons investir plus et soutenir la commande publique », s’est réjouit le président du Département.

« Une trajectoire écologique et solidaire durable »,

« Il nous faudra aussi être exemplaire et partager avec l’ensemble des acteurs du territoire l’inscription de nos actions dans une trajectoire écologique et solidaire durable », a noté le dossier de presse de l’institution. En effet, « cette trajectoire est placée au cœur du partenariat entre le Département et les communes, dans le cadre des Pactes de Solidarité Territoriale (PST) », dont bénéficient entre autres Sainte-Suzanne, Saint-Pierre.
Le Département s’inscrit d’ailleurs dans la « Trajectoire Outre-Mer 5.0 : zéro carbone, zéro déchet, zéro polluant agricole, zéro exclusion, zéro vulnérabilité ». Proposée par l’État, elle doit permettre à La Réunion de devenir un « Territoire 0 exclusion » via les leviers suivants : prévenir et lutter contre la pauvreté, renforcer l’accompagnement responsabilisant les familles, prévenir et accompagner la perte d’autonomie des publics et construire des parcours d’insertion pour les publics en difficulté.
Tous les élus s’accordent à dire que les orientations budgétaires de 2020 sont une opportunité pour apporter plus aux administrés et surtout assurer un développement social, solidaire et écologique durable.
Pour Claudette Grondin, vice-présidente, les orientations montrent « une volonté du Département de maintenir le cap fixé » et de trouver des axes de développement nouveaux. Un avis partagé par Augustine Romano, qui a assuré que ces orientations mettaient en exergue « le respect et l’humain ».


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