37e Conseil des ministres de la Commission de l’océan Indien

La COI adopte son Plan de développement stratégique 2023-2033

18 mai 2023, par Manuel Marchal

Le 37e Conseil des ministres de la Commission de l’océan Indien s’est tenu ce 17 mai au CCI à Ivato, Antanarivo, sous la présidence de Yvette Sylla, ministre des Affaires étrangères de Madagascar. L’adoption du Plan de développement stratégique 2023-2033 de la COI était le principal point à l’ordre du jour. Madagascar a transmis à Maurice la présidence de l’organisation.

Ce 17 mai à Antananarivo, le 37e Conseil des ministres de la COI commença par le rapport de Vélayoudom Marimoutou, secrétaire général de l’organisation.

Il annonça le principal point à l’ordre du jour, l’adoption du Plan de développement stratégique 2023-2033 de la COI. Il fixera une feuille de route pour les 10 ans à venir. Ce PDS fit l’objet d’une série de consultations depuis le dernier Conseil des ministres. Intitulé "Indianocéanie en partage", il fut élaboré dans un esprit de co-construction avec les États membres.

Il vise à faire face aux défis d’une région très exposée au changement climatique, qui vise à renforcer la sécurité maritime et à améliorer la connectivité entre ses membres, tous des îles. La mise en valeur de la richesse apportée par la croissance démographique de Madagascar et des Comores est également un principe important.

Le PDS vise également à favoriser les échanges économiques dans notre région.

Promouvoir la COI dans l’Union africaine

Dhoihir Dhoulkamal, ministre comorien des Affaires étrangères, a rappelé un contexte inédit. L’Union des Comores préside l’Union africaine. C’est la première fois qu’un États insulaire accède à cette responsabilité. Les Comores comptent sur cette tribune pour faire avancer la cause des îles, en particulier celles de la COI.

Cheffe de la délégation France/Réunion, la secrétaire d’Etat Chrysoula Zacharopoulo, a insisté sur l’aspect francophone de la COI. Elle a salue une "Vision à 10 ans qui doit constituer le socle vers notre Indianocéanie, un espace économique connecté, inclusif".

Pour une COI des citoyens

Le ministre Kumar Serutun présenta quelques priorités de la prochaine présidence mauricienne, avec notamment un rapprochement avec le COMESA et la libéralisation des échanges commerciaux.

Louis Radegonde, ministre des Affaires étrangères des Seychelles, insista sur l’aspect humain. "Une COI moderne par l’accord de Victoria révisé, doit être près des préoccupations de la population. C’est une COI des citoyens comoriens, malgaches, mauriciens, réunionnais et seychellois" Pour "protéger le pouvoir d’achat de nos consommateurs", il proposa un projet régional d’importations groupé.

Sécurité alimentaire et maritime

Yvette Sylla, ministre des Affaires étrangères de Madagascar et présidente du Conseil des ministres de la COI, à souligné un mandat de modernisation et de défis au lendemain de la pandémie de COVID19. Il s’agissait de faire le lien entre les besoins spécifiques nationaux et partagés insulaires.

Madagascar a axé sa présidence autour de la sécurité alimentaire, maritime, de la connectivité pour relancer l’économie après la COVID. A vela s’ajoutent les défis climatiques.
En termes de sécurité alimentaire, Madagascar a fait part de réponses structurelles dans le Sud nécessaires.

Grâce au programme de sécurité alimentaire soutenu par UE, des distributions de semences ont eu lieu.

Co-développement

Wilfrid Bertile, représentant de la Région Réunion, rappela l’engagement résolu et de longue date de La Réunion dans la coopération régionale. Cela se traduit actuellement par la participation au financement de la COI et au renforcement du secrétariat.

La Réunion mène aussi une importante coopération bilatérale avec INTERREG, dont la Région est autorité de gestion. La nouvelle programmation de INTERREG prévoit plus de 60 millions d’euros de co-financement disponibles.

Rappelant que les crises ont désorganisé la connectivite de nos îles, la Région Réunion prône un raccourcissement des circuits avec le co développement régional. Il conclut en appelant à faire un développement régional mutuellement profitable inscrit dans les politiques nationales avec le nouveau cadre de indopacifique.

La représentante du Département à abondé dans le même sens : priorité au co-développement. Elle évoqua le soutien

aux actions de solidarité et également dans le.domaine de la culture, avec le Prix de l’indianocéanie.


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