Journée internationale des droits de l’enfant à La Réunion

Enfants de la Creuse pour qu’on n’oublie pas

22 novembre 2023, par Paul Dennemont

A l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant, une stèle a été inaugurée ce lundi 20 novembre, au Débarcadère, à Saint-Paul, en hommage aux enfants de la Creuse. Rappelons que ce sont un peu plus de 2000 enfants réunionnais qui ont été arrachés à leurs familles, entre 1962 et 1984, pour aller peupler certaines régions de l’Hexagone, sous l’autorité de Michel Debré. Le PCR et Témoignages ayant été les seuls à l’époque à dénoncer et condamner ce scandale. Mais surtout, alé pa di sa partou !

Cette inauguration s’est déroulée, en présence notamment de la présidente de la Région, le président du Conseil départemental et du Préfet Jérome Philippini qui selon ses propos diffusés par les médias, a courageusement et fermement regretté — pour ne pas dire condamné, ces erreurs, ou plutôt cet exil forcé, cette page honteuse de notre histoire qui a connu un début de médiatisation en 1990.

Il a fallu attendre février 2014 pour que l’Assemblée Nationale reconnaisse la responsabilité morale de l’État dans la déportation des enfants réunionnais. Depuis 2013, une stèle s’élève à l’aéroport Roland-Garros, une autre a été inaugurée à Orly en février 2022, pour qu’on n’oublie pas. Mais ne jamais oublier aussi le combat mené par le PCR et Témoignages.

Paul Dennemont

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Messages

  • On nous dit que la déportation forcée par les autorités des enfants ,souvent sans le consentement officiel de leurs parents et sans espoir de retour , ainsi que l’émigration elle aussi un peu forcée des jeunes adultes qui n’avaient pas d’autres choix que de partir pour pouvoir trouver du travail a été organisée par Michel Debré dans un but humanitaire pour les campagnes françaises qui se dépeuplaient et pour faciliter l’accès à l’emploi des jeunes de notre département qui étaient condamnés au chômage .

    C’est sans doute vrai en partie , mais dans les années 1960 les réunionnais commençaient à bénéficier des aides sociales accordées aux familles pour leurs enfants et les jeunes qui voulaient travailler pouvaient trouver facilement du travail .
    Si Michel Debré , député de la Réunion et homme politique important en France, a encouragé la déportation de nos enfants et l’émigration de nos jeunes dans des conditions qui n’étaient pas toujours honorables ni favorables à ceux qui sont passés par là , car arrivés en France ils n’ont pas toujours trouvé le paradis qu’on leur faisait miroiter , et en partant ils laissaient souvent leurs familles en plus grande difficulté puisque à cette époque les allocations chômage n’existaient pas encore et les parents en difficulté vivaient souvent grâce à l’aide de leurs enfants qui avaient pu trouver du travail , cet encouragement à l’exil de nos jeunes n’était pas forcément exclusivement motivé par l’intérêt économique et social de la Réunion , mais son but était peut être aussi d’empêcher le parti communiste réunionnais de progresser rapidement ,car c’est chez les plus misérables que le communisme avait le plus d’audience et trouvait des adhérents .

    A l’époque tous les moyens étaient bon pour lutter contre le communisme , Y compris la déportation des enfants et l’éloignement forcé de nos jeunes qui sont pourtant considérés comme crime contre l’humanité par les conventions internationales sur le droit des enfants ,qui ont été signés par la France . Il serait intéressant de pouvoir comparer le nombre de jeunes créoles qui sont partis en Métropole par la voie de la déportation ou du Bumidom , au nombre de jeunes zoreils qui sont venus travailler à la Réunion pendant cette période allant de 1960 à 1985 sans pour autant justifier de qualifications et de compétences supérieures à celles des jeunes réunionnais . On pourrait être surpris du résultat :