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par le Dr Raymond Vergès

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PCR : « Epidémie de peste : solidarité avec Madagascar »

Communiqué du Parti communiste réunionnais

jeudi 5 octobre 2017, par Parti Communiste Réunionnais


À la veille de l’arrivée d’Annick Girardin, ministre des Outre-mer, à La Réunion, le PCR lui demande d’agir pour « dépêcher sur place des moyens exceptionnels pour contribuer à faire face à la pandémie ».


Mme la Ministre Girardin arrive à La Réunion dans un contexte régional marqué par l’épidémie de peste qui sévit à Madagascar. À ce jour, personne ne peut prédire l’étendue réelle du fléau, et encore moins l’ampleur que pourrait prendre son développement. Malgré l’absence de ces données, il y a lieu d’anticiper le pire.

Compte tenu des relations privilégiées de la France, ainsi que de La Reunion, avec Madagascar, le PCR demande à Madame la Ministre des Outre-Mer de dépêcher sur place des moyens exceptionnels pour contribuer à faire face à la pandémie et de faire appel à l’intervention résolue des organismes de santé internationaux.

Le PCR demande également d’informer régulièrement la population réunionnaise afin de lever toutes sortes d’inquiétudes légitimes. En tout cas, c’est l’occasion de faire de la pédagogie sur les maladies émergentes qui peuvent se développer sous l’influence du réchauffement du climat.

Fait au Port, ce mercredi 4 octobre 2017
Le Bureau de presse


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Messages

  • On peut évidement profiter du passage du ministre des outre-mer à la Réunion pour attirer l’attention des autorités françaises sur le problème de la Peste à Madagascar et l’inviter à apporter à ce pays une aide plus importante pour lutter contre cette maladie contagieuse mortelle .

    Mais même si la France augmentait considérablement son aide et faisait preuve d’une générosité exceptionnelle cela ne permettrait pas de d’arrêter l’épidémie de peste qui frappe Madagascar depuis plusieurs années . Certes des malades seront sauvés par l’accès à des médicaments et à des soins que les français auront fournis, mais la peste continuera de sévir probablement un peu plus sévèrement chaque année , car c’est une maladie qui se développe et qui se répand dans les pays où les conditions sanitaires sont insuffisantes .

    Pour lutter contre la peste à Madagascar il faudrait que ce pays dispose de moyens financiers pour créer dans chaque grande ville des réseaux d’assainissement moderne et efficaces et pour traiter correctement les ordures ménagères .

    Malheureusement ce n’est pas le cas . Il n’y a pas d’usine de traitement des ordures ménagères à Madagascar . Celles ci, lorsqu’elles sont collectées (ce qui n’est pas toujours le cas) sont déposées dans des décharges publiques situées le plus souvent à proximité des zones d’habitation et servent de source d’approvisionnement à ceux qui meurent de faim mais aussi aux rats et autres rongeurs qui sont les vecteurs du virus de la peste et qui les transmettent aux humains par l’intermédiaires de certains insectes comme les puces . Il n’y a pas non plus de réseaux dégouts ou de réseaux de collecte des eaux pluviales dans les grandes villes telles que Tananarive , Majunga , Tuléar et Tamatave et lorsqu’il pleut abondamment les quartiers les plus bas jouent le rôle de bassin de décantation et d’épuration pour les quartiers situés en hauteur . C’est le cas notamment à Tananarive pour le quartier populaire de Analakely dont les rues sont impraticables à la moindre grosse pluie.

    La santé est sans doute comme dans les autres pays une priorité pour les malgaches , mais le budget du l’Etat malgache ne lui permet pas de disposer des fonds suffisants pour créer un assainissement urbain digne de ce nom . Pour bien comprendre la situation , il faut savoir qu’en 2015, selon les chiffres disponibles sur le net , le budget global de l’Etat malgache s’élevait à environ 1,3 milliards d’euros, ce qui représente à peine un tiers des dépenses publiques réalisées par l’ensemble des collectivités territoriales de la Réunion (communes , département et région) alors que Madagascar compte déjà une population de plus de 25millions d’habitants et que la réunion n’en compte que 850000.

    Les réunionnais ont leur problèmes , mais ils peuvent se réjouir d’avoir des conditions sanitaires qui leur permettent de vivre en bonne santé et les mettent à l’abri de la peste . Mais si la France veut se montrer généreuse envers Madagascar il faudrait qu’elle donne un peu plus que des médicaments et des soins médicaux .

    Madagascar est l’un des pays les plus pauvres au monde . Le PIB de la Réunion est de l’ordre de 17 milliard d’euros par an soit environ 20000 euros par habitant par an , tandis que le PIB de Madagascar est d’environ 11,5milliards d’euros par an soit environ 460 euros par habitant par an . Ces chiffres qui sont diffusés par les institutions internationales officielles démontrent combien nos voisins vivent dans une position d’extrême pauvreté (même s’il y a des malgaches qui sont très riches ) et nous montrent aussi l’ampleur de l’aide qu’il faut leur apporter pour les sortir de la misère et les mettre à l’abri de la peste . Car lorsqu’ils sont réalisés par des entreprises internationales les travaux d’assainissement ne dépendent pas malheureusement de la situation financière des bénéficiaires mais du coût du pétrole et des machines qui sont utilisés pour les réaliser . un litre de gazole se vend à peu de chose près au même prix à Madagascar qu’à la Réunion , mais s’il coute 1euro à la Réunion il coute environ 3000 arriary à Madagascar , ce qui fait beaucoup pour des gens dont le PIB , c’est à dire les revenus annuels moyens , est de l’ordre de 460 euros par an , soit 134500 arriary par mois . Lorsque le malgache doit dépenser un peu plus d’une demi journée de travail pour s’acheter un litre de gazole il ne va pas bien loi malheureusement . Chez nous un litre de gazole correspond à peine à 6 minutes de travail au tarif réglementaire du smic même si nous avons aussi des pauvres .

    Avec une différence aussi importante du pouvoir d’achat entre les pays pauvres et les pays développés pour s’acheter des produits fabriqués par les pays riches , les pays pauvres resteront toujours pauvres et probablement continueront de s’appauvrir , parce que l’éducation , la santé et les produits de premières nécessité comme l’eau et l’électricité, la nourriture importée leurs coûteront toujours trop chers .

    Peut être que s’il voit les chose sous cet angle notre ministre des outremers prendra bien la mesure de l’ampleur de l’aide qu’il faudrait apporter à Madagascar pour régler le problème de la peste et pourra attirer l’attention de tous ceux qui souhaitent de venir en aide aux pays pauvres sur la nécessité d’augmenter l’effort de solidarité nécessaire pour déboucher sur un réel progrès .

  • Il est possible que les chiffres que j’ai donné sur le produit intérieur brut de Madagascar soient légèrement supérieurs à la réalité car j’ai écrit des euros alors qu’ils sont indiqués en dollars dans les tableaux indicateurs de la banque mondiale et du fond monétaire international. Le taux de change entre le dollar et l’euro étant actuellement 0,85 euros pour un dollar , cela ramène le PIB malgache par habitant à environ 390 euros par an au lieu de 460 euros. Ce qui veut dire que la situation globale des malgaches est encore beaucoup plus grave et mérite un effort beaucoup plus important de la solidarité internationale de tous les pays riches et en particulier de son ancienne puissance coloniale .

    Néanmoins, même si Madagascar est classé parmi les pays les plus pauvres du monde , c’est un pays qui a un grand potentiel de développement économique et la situation actuelle des malgaches dépend aussi de la façon dont leur pays a été géré depuis leur indépendance . Et pour progresser et sortir de la misère profonde dans laquelle ils se trouvent , il faudrait que les malgaches essaient de mettre en œuvre les règles fondamentales qui sont appliquées par les pays riches pour la gestion de leurs ressources et de l’intérêt général des populations . Car les institutions internationales qui apportent des aides aux pays pauvres ne veulent pas investir dans les pays qui ne font pas les efforts nécessaires pour rentabiliser les fonds qui leurs sont attribués . Il y a des pays qui ont réussi à sortir de la situation dramatique dans laquelle ils se trouvaient après leur indépendance pour se hisser au rang des pays développés. Il n’y a pas de raison que Madagascar ne puisse pas suivre leur exemple compte tenu de son potentiel économique et des richesses qu’elle pourrait créer si elle développait toutes ses ressources .

  • Madagascar a tout pour réussir et en même temps la corruption qui la gangrène, hélas. C’est pathétique, scandaleux, indigne. Où vont les aides ? Qui achète la terre, qui donc la privatise encore là bas ?
    Sans tomber dans l’utopie, on pourrait déjà planter des arbres, plus qu’on continue de tronçonner chanque jours pour en faire du charbon de bois, des planches de luxe, il faut planter des fruitiers ou même pour l’ombre, le bois fourni "gérait comme il se doit, avec le soucis de ménager la resource", retenir la terre qui fout le camp puis polluer la mer étouffer les coraux, quand il pleut on qu’il y a cyclone, qui ne vont que monter en force comme dans les Antilles avec Irma, José ...

    L’Homme détruit, coupe sans penser à l’avenir, c’est trop triste, là bas, c’est comment dire un bien mauvais exemple. Les élus le savent mais ils ne font pas grand chose on trouve. N’est-ce pas ?
    Concernant l’agriculture, il faudrait se lancer dans la permaculture pronée par Pierre Rabhi depuis des décénies. Hier soir, surle JT de France 2 de 10H00, 22h ici, on a vu un reportage sur cet humain, courageux, montreur de bons exemples à suivre. Il est l’ami de Nicola Hulot, d’autres plus ou moins connus qui ne peuvent que constater qu’il a raison. Il ne faut pas chercher à tuer la poule aux oeufs d’or en saccageant les sols. Les produits chimiques jusqu’ici sont en train de polluer nos estomacs, la terre puis la mer. On a le culot de l’appeler "convetionnel" et on trompe les citoyens en leur faisant confondre, "français" et "bon pour la santé", grave erreur car il vaut mieux par exemple manger local ou importé d’Italie que de consommer français "conventionnel" non ?

    A quand une véritable prise de conscience qu’on se doit de changer, nous y sommes condannés, "on va droit dans l’iceberg" "tous les voyants sont au rouge" aime dire Nicolas Hulot, il a bien raison, agissons ! S’inscrire par ex aux Colibris, la fondation de Pierre Rabhi, ou d’autres qui encouragent ce salvateur changement de paradigme, tout simplement. Arthur.


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