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par le Dr Raymond Vergès

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Du principe de précaution...

lundi 20 février 2006

La somme de travail à laquelle, comme d’autres collègues, je suis de plus en plus astreint autour de Paul Vergès au Conseil régional, fait que je ne participe pas à tout ce qui se fait au Port. Et plus particulièrement à la véritable (car complète et rigoureusement placée dès le départ dans le cadre général de l’environnement) campagne contre les moustiques et le chikungunya qu’ils véhiculent par virus interposés.
Je puis donc, sans ressentir la moindre gêne, souligner la grande valeur du travail que Jean-Yves Langenier - qui est diplômé de chimie à l’Université de Marseille - a su développer dans la ville dont il est maire.
Le reportage qu’Antenne Réunion a diffusé vendredi dernier en montre plusieurs aspects.
Tout d’abord, le personnel qui est affecté, “physiquement”, à la tâche de démoustication sait de quoi il s’agit et, partant de quoi, il doit parler avec les familles visitées. On comprend, en écoutant Michel Puagnol ou Mickaël Técher expliquer devant la caméra ce qu’ils ont à faire, que l’on sait au Port ce qu’il faut faire et comment le dire aux administrés. Et c’est l’un de ces administrés, c’est là le second aspect qui ressort du reportage de Loïc Tong Tha, qui nous convainc quand il affirme ne pas être "scientifique, mais lorsque l’on explique que le produit est bio", alors il est confiant et ouvre bien volontiers son portail...
Et puis, que les militaires détachés au Port coopèrent, sur la ligne de bataille définie par la Mairie, voilà qui montre à l’évidence que nous sommes sur un territoire où il y a quelqu’un aux commandes...
Enfin, on ne soulignera jamais assez que le souci du principe de précaution qui a prévalu au Port fait que, d’une part, la démoustication mécanique et biologique a été dès le début privilégiée et que, d’autre part, la commune s’est constituée ses stocks de produits bio depuis bien des mois.
Par ailleurs, le journaliste d’Antenne Réunion ne l’a pas dit mais cela me semble capital : au plus fort de la mobilisation, quand il s’agissait de comprendre pour pouvoir expliquer aux fins de mobiliser sans affoler, Jean-Yves Langenier réunissait tous les matins tous les élus disponibles pour que chacun s’imprègne du problème et puisse jouer le rôle actif et de pédagogue qu’exige de lui sa mission. Ensuite, ces élus mais aussi bien d’autres responsables, se retrouvaient dans leurs quartiers pour que cela se passe le mieux possible.
Sans doute trouvera-t-on quelqu’un pour dire qu’il subsiste encore et malgré tout tel ou tel problème ! Ce sera, si cela se fait, une manière (comme une autre) pour celui-là de s’associer également à l’œuvre collective, une œuvre dont personne ne doit se croire écarté...

R. Lauret


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