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par le Dr Raymond Vergès

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N. Sarkozy ou l’apologie du modèle communautariste religieux

lundi 22 janvier 2007

Les castings présidentiels étant achevés pour la plupart des formations politiques, il est temps à présent, au nom de l’exigence démocratique, d’examiner de plus près les personnalités et idéologies des postulants, notamment les primo-candidats, et d’informer le plus largement possible les électeurs sur des aspects qui pourraient leur échapper. Un scrutin, quel qu’il soit, étant un choix relatif, je me contenterai dans une série de quatre articles (*), extraits d’un dossier intitulé “L’inquiétante “rupture tranquille” de N. Sarkozy” (90 pages) publié par le parti socialiste sur son site Internet, de résumer les tenants et aboutissants de la pensée d’un des favoris des sondages, en suscitant le cas échéant la contradiction, je veux parler du bouillant président de l’UMP, N. Sarkozy. Ce, d’autant qu’il saura habilement mettre son talent en communication dont celui de duplicité, sa pugnacité, ses complicités et ses moyens de campagne au service d’une séduction à même de masquer les menaces, les reculs et l’inefficacité de sa politique d’abandon de notre actuel modèle républicain.
Ainsi, écrit-il dans “La République, les religions, l’espérance” resp. p. 47 et p.163 : « On aurait tort de cantonner le rôle de l’église aux seuls aspects spirituels », « On ne peut pas éduquer les jeunes en s’appuyant exclusivement sur des valeurs temporelles, matérielles, voire républicaines (...). La dimension morale est plus solide, plus enracinée, lorsqu’elle procède d’une démarche spirituelle, religieuse, plutôt que lorsqu’elle cherche sa source dans le débat politique ou dans le modèle républicain. (...) La morale républicaine ne peut répondre à toutes les questions ni satisfaire toutes les aspirations. (...) ». Et de renchérir au cours de son discours d’investiture le 15 janvier dernier « ce que les grandes religions peuvent engendrer de meilleur est plus grand que ce qu’elles peuvent engendrer de pire, (...) le sentiment religieux qui porte une part de l’espérance humaine ».
S’autoproclamant pragmatique, N. Sarkozy, ministre de l’Intérieur en charge des cultes, agit au demeurant en véritable idéologue. Libéral économiquement, comme nous le verrons dans le troisième article, il est partisan d’un État minimal qui régule la société par les religions. C’est ainsi que les communautés religieuses se verraient confier par délégation des pans entiers de la politique sociale, y compris éducative, par le truchement d’un nouveau statut obtenu à partir d’un toilettage de la loi de 1905 incluant en contrepartie la construction et l’entretien publics d’édifices, notamment de mosquées. Cette substitution de solidarités permet au passage de légitimer un retour à l’ordre moral dans les domaines de la santé publique et de l’éthique.
Les connivences qu’il entretient avec la scientologie chère à Tom Cruise, pourtant répertoriée secte, ou l’énergie et la ruse qu’il aura consacrées pour faire en sorte que l’UOIF (une des trois organisations du culte musulman) bien que minoritaire et radicale devienne en 2003 le représentant officiel du culte musulman, au bénéfice d’un étrange mode de scrutin, montrent déjà à quel point le formatage est en cours mais aussi, enseignement sur la méthode, que la fin peut à ses yeux justifier les moyens.
Au final, nous ne devrons pas perdre de vue que le grippage du système français provient d’insuffisances dans le traitement de la question sociale (emplois, pouvoir d’achat, logement, mixité scolaire, santé, retraites solidaires, justice, etc.) résultant d’une part d’une absence de pilotage politique de l’ensemble européen, d’autre part de la confiscation de leviers de politiques nationales consécutives à une soumission de fait aux politiques de globalisation (dumping fiscal, dumping social, libre-échange, ...).
En d’autres termes, c’est à d’autres chantiers que ceux prônés par le président de l’UMP que nous devons en urgence et collectivement nous atteler en mettant au besoin une part nos égoïsmes au placard.

Jean-Hugues Savigny
(Militant socialiste, La Possession)

(*) Trois autres articles suivront : « N. Sarkozy ou le sécuritaire dangereux et inefficace » puis « N. Sarkozy ou le vrai libéral sous couvert d’un faux pragmatique » enfin « N. Sarkozy ou le clone de Bush ».


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Messages

  • Il vaux mieux faire l’opologie des religions, car elles apportent sagesse, ethique, honnéteté, plutot que de favoriser, l’intolérance, la drogue,dans ce pays chacun a le droit a sa liberté de penser, de travailler,il y a des choses importante a mettre en place, faire evoluer la société,faire que chacun puisse avoir la possibilité de s’améliorer, l’importéant c’est qu’il faut éviter que ceux qui ont encore la capacité de travailler continue de la garder, en des mots plus claire, aider ceux qui ont peu de moyen a évoluer et empecher ceux qui ont des moyens de descendre, ou arréter de penaliser ceux qui produisent pour récompenser ceux qui ne produisent pas,ce n’et aps en fabricant une société de oisifs, en leur faisant regarder comment travailler le moins possible, mais plutot en valorisant le travail et en laisant a chacun le droit de choisir ce qu’il veux faire de sa vie.
    lutter contre la descente, et valoriser ceux qui veulent s’améliorer


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