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par le Dr Raymond Vergès

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Le chikungunya dans l’Hexagone !

samedi 16 juin 2007


Le titre donne froid au dos. Et si c’était possible ? En tout cas, les spécialistes préfèrent prendre les devants, notamment par une récente étude sur les cas d’infection au chikungunya, prouvant que les Français de l’Hexagone peuvent être affectés par le chikungunya, principalement à cause de l’implantation de l’aedes albopictus dans les Alpes Maritimes et en Haute Corse.


Pour mieux apprécier le risque d’introduction en France hexagonale du chikungunya, et pour orienter les mesures de prévention et de contrôle, un recensement du nombre de personnes ayant un diagnostic de chikungunya en Métropole a été mis en place depuis avril 2005. Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective des cas diagnostiqués (avril 2005-mars 2006). Les cas ont été interrogés par téléphone à l’aide d’un questionnaire standardisé.
Le rapport « infection à chikungunya » informe que « parmi les 334 cas recensés, 158 cas ont été interrogés dont 54% étaient des femmes. Globalement, 96% ont eu de la fièvre et 97% des arthralgies. 63% étaient potentiellement virémiques. Parmi ceux-ci, la majorité résidait dans les régions Rhône-Alpes, Ile-de-France, Languedoc-Roussillon et Provence-Alpes-Côte d’Azur (2 résidaient dans les Alpes-Maritimes). Aucun cas potentiellement virémique ne résidait en Haute-Corse. 23 cas (15%) ont été hospitalisés. À la date de l’entretien, 30% des cas se considéraient comme guéris. Parmi ceux se considérant non guéris, les symptômes persistants étaient des arthralgies pour 83% d’entre eux. 90 des 150 adultes (60%) exerçaient une activité professionnelle et 48 (53%) avaient eu un arrêt de travail. Aucun cas n’a été hospitalisé pour une forme grave. La majorité (83%) avait séjourné à La Réunion. Globalement, 18% des cas n’utilisaient aucun moyen de protection le jour et 59% en utilisaient toujours au moins un ».

Pour mieux prévenir des risques de dissémination

L’étude ne cache pas que le nombre de cas est élevé et explique qu’« en raison de l’ampleur de l’épidémie de chikungunya survenue en 2005 à La Réunion et des liens entre l’île et la Métropole, le nombre de cas importés est important. Le tableau clinique lors de la phase aiguë de l’infection est identique à celui décrit lors de l’épidémie à La Réunion (fièvre, arthralgies). Cette étude a confirmé que l’infection à chikungunya est une maladie invalidante lors de la phase aiguë et avec des formes ayant une évolution prolongée. L’étude a aussi permis de contribuer à l’analyse du risque d’introduction et de diffusion du chikungunya en Métropole par l’estimation du nombre de personnes virémiques. Malgré le nombre important de personnes potentiellement virémiques, très peu d’entre elles résident dans les départements métropolitains d’implantation du moustique vecteur ». Depuis mars 2006, il existe un plan national (Métropole, Antilles-Guyane) de lutte contre le chikungunya renforçant la surveillance épidémiologique et entomologique pour prévenir et évaluer les risques de dissémination. Alors que certains crient sur tous les toits que le chikungunya est fini à La Réunion, cela nous recommande à la plus grande vigilance. Que les bons gestes demeurent : nettoyer nos cours, vider les coupelles où l’eau stagne. Bref, attention de croire que le chikungunya est définitivement derrière nous. Il nous a surpris une fois. Prévenus, nous devrions prendre toutes les mesures pour faire reculer, jusqu’à peut-être éradiquer, l’aedes albopictus, la méchante petite bébête qui a fait courber bon nombre d’entre nous.

Willy Técher


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Messages

  • Bonjour,

    Je m’appele Yann Guignon, j’ai 32 ans, je vis à Paris. Je suis Consultant International en transfert de TIC Ethique, Enseignant en Management de la Transculturalité et Président Fonsateur de l’Association pour une Valorisation Ethique et durable des Ressources Africaines. Dans le cadre de mes fonctions, je voyage régulièrement en Afrique et plus précisemment ces derniers temps au Gabon, en Afrique Centrale. J’y ai contracté le virus de Chikungunya. Le pays en est infesté depuis 2 mois et cela prends de lourdes conséquences mal estimées voire tues. Après une longue queue pour aller consulter à l’hopital, et seulement si vous en avez les lourds moyens, on vous prescrit gentiement de l’ibuprofène. Je vous assure que c’est loin d’apaiser vos douleurs articulaires bien que cela agisse tout de même sur les maux de têtes. De retour en France, j’ai lourdement rechuté : chutes de tensions soudaines, tachicardie, températures, grosses articulations bloquées et extremement douloureuse à froid (nuit et matin) m’obligeant au mieux de me déplacer avec des cannes. J’ai naturellement vu TOUT les spécialistes en la matière jusqu’au services des Pofesseurs Pialou et Flahaut, au service des Maladies Infectieuses et Tropicales de l’Hopital Tenon (Paris XXème). Je ne peux vous relater l’ensemble des étapes, épreuves, souffrances et dépenses par lesquelles je suis arriver enfin à entrevoir un traitement efficace mais lourd de conséquences qui vous sont cachées sauf si vous avez de très bonnes relations avec un médecin consciencieux. Seuls les Corticoides (cortisone) ont un effet sur le Chikingunya via un traitement lourd et couteux, non pris en charge par la sécurité sociale en totalité, de plusieurs mois indéfinis. Le Chlorumagen (Magnesium) aurait aussi un effet curatif efficace mais là encore, cela reste des conseils non officiels. Les Corticoides vous impose un régime sévère : plus du tout de sucre et de sel. Allez dire cela au Gabon ou l’eau coûte plus cher que le coca et que le sel conserve toutes viandes et poissons ! Puis ce traitement vous inflige une sérieuse épreuve pour les nerfs étant un excitant très puissant.

    Alors je me pose de nombreuses questions : qui connait vraiment cette maladie avec assez de recul ? Quelle est l’action de l’OMS à ce sujet vis à vis des populations du Sud en priorité ? Quel effort ou quel business est fait par les lobbys pharmaceutiques ?

    En effet, attendons que le palludisme, ebola, le Sida et maintenant le "Chkin" est tué toute l’Afrque pour ce soucier de nos enfants ! Et là nous ne saurons plus leur raconter dignement l’histoire de l’humanité.


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