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Grève sans précédent en Inde : 150 millions de salariés dans la rue

Mouvement social

vendredi 4 septembre 2015, par Sanjiv Dinama


L’appel à la grève générale lancé par dix centrales syndicales a été très largement suivi en Inde mercredi 2 septembre. Quelque 150 millions de salariés ne sont pas allés travailler, avancent les organisateurs de ce mouvement destiné à dénoncer la réforme du droit du travail annoncée par le gouvernement Modi. Pour les syndicats, la journée de mercredi 3 septembre a été un succès sans précédent qui démontre « la grogne face à la politique anti-ouvrière du gouvernement ».


Les banques publiques, le secteur minier et manufacturier ainsi que les transports ont été particulièrement touchés par une grève massive mercredi en Inde. 150 millions de personnes ont suivi le mouvement. Il s’agit de la plus importante démonstration de force des syndicats.

Seuls “le Bharatiya Mazdoor Sangh (BMS), proche du parti au pouvoir, et le National Front of Indian Trade Unions (NFITU) n’ont pas pris part à la grève”, relève l’Hindustan Times.

Le gouvernement indifférent à la grève

Le quotidien Mint s’étonne quant à lui que le ministre du Travail, Bandaru Dattatreya, se soit envolé le jour même pour la Turquie pour assister à une réunion du G20. “Cela montre l’état d’esprit du gouvernement, ce dernier est totalement indifférent à la grève”, s’insurge le leader du All India Trade Union Congress, syndicat affilié au Parti communiste Indien.
Le gouvernement Modi souhaite réformer l’économie du pays. Son gouvernement propose, par exemple, de faciliter les licenciements dans les entreprises de plus de 300 salariés et de rendre plus compliquée la création de nouveaux syndicats.
Pour Arun Kumar, économiste à l’université Jawaharlal Nehru à New Delhi et spécialiste de la politique publique, « Les travailleurs ont le sentiment que le gouvernement agit de plus en plus contre leurs intérêts, qu’il prend des mesures qui vont leur poser des problèmes. Des gens ont perdu leur emploi, il n’y a pas assez de travail pour les jeunes, les salaires restent bas. C’est contre tout cela que les travailleurs protestent » rapporte RFI.

Une mondialisation au détriment de l’Humain

Cette mondialisation ultra-libérale se fait au détriment de l’Humain. L’ultralibéralisme prône la concurrence et le libre-échange sans retenue ni tempérament, au détriment de toute protection des couches sociales ou des peuples les plus faibles. L’économie est passée du statut de discipline scientifique appartenant aux sciences sociales et humaines à celui d’idéologie appuyée sur des modèles mathématiques avec pour seule règle : la maximisation des profits.
La crise économique a montré les limites de ce système de pensée et ses conséquences dramatiques sur l’ensemble de l’économie mondiale.


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