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par le Dr Raymond Vergès

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Michel Vergoz, principal allié de l’UMP à la Région, sera-t-il tête de liste des candidats socialistes aux Sénatoriales ?

samedi 4 juin 2011, par J.B.


Hier, s’ouvrait pour les socialistes la période de dépôt des candidatures à l’investiture des sénatoriales. Michel Vergoz a annoncé qu’il se présentait pour diriger la liste socialiste, lui, le principal allié de l’UMP à la Région.


Hier, « Témoignages » faisait un rappel de la situation politique parisienne en mettant en lumière l’embarras de Nicolas Sarkozy après l’annonce de Jean Louis BORLOO de se préparer aux prochaines présidentielles. Dans son édition de vendredi 3 juin 2011, le journal “Le Figaro” rapporte que le Président de la République a réuni les députés centristes pour tenter de leur faire renoncer à une candidature présidentielle. L’article fait état de menaces et de remarques désobligeantes envers leurs dirigeants. Mais, il semble que cela n’a pas eu beaucoup d’effet sur l’assistance. En clair, ce fut un échec.
Cet agacement du chef de l’exécutif lui fait craindre une défaite dès le premier tour, à l’image de ce qu’a subit le candidat socialiste, Lionel Jospin, en 2001.

Profiter de la situation

Ce contexte est propice à un changement de politique, très attendu en 2012 par les masses populaires et la couche moyenne qui n’en finissent plus de payer les conséquences de la politique catastrophique de l’UMP. L’heure est donc au rassemblement des forces de progrès pour assurer la victoire électorale. Or, il semble que la Fédération réunionnaise du Parti socialiste s’apprête à soutenir Michel Vergoz, aux élections sénatoriales de septembre prochain.
Cette annonce est surprenante quand on connait le soutien ouvert que ce dernier apporte constamment à la majorité UMP du Conseil régional.
En effet, Michel Vergoz était tête de liste socialiste aux dernières élections régionales. Seuls 13% des électeurs lui ont fait confiance au premier tour. Au lieu d’accepter avec réalisme la défaite que la population lui a infligée, il a décidé de venger l’affront et se maintenir au deuxième tour ; ce qui a provoqué une triangulaire. Il n’avait aucune chance de remporter la victoire, mais il a usé ses capacités de nuisance. L’objectif déclaré était de faire battre la liste de la majorité sortante conduite par Paul Vergès que la population avait placée en pôle position, dès le premier tour, avec 30% des voix, soit plus du double du score qu’il avait obtenu. Cette division avait permis la victoire de la liste UMP de Didier Robert.

12.000 emplois supprimés

Lors de la séance d’investiture du nouveau président, Michel Vergoz, a insisté pour prendre la parole afin de le féliciter. Au fil du mandat, les observateurs ont constaté qu’il ne s’agissait pas d’un concours de circonstances, mais d’un soutien appliqué et constant vis-à-vis des choix politiques de la majorité UMP. Même ses collègues socialistes sont désorientés par ses incohérences.
La conséquence de ses choix a conduit à la suppression de plus de 12.000 emplois et à la faillite du BTP, la fin de la filière d’énergie renouvelable et un gros gaspillage financier. A ce jour, le bilan de Didier Robert est tellement catastrophique que certains s’interrogent sur la pertinence de ce soutien socialiste ?

J.B.


Le jeudi 24 juin 2010, le Conseil régional avait à débattre de l’arrêt du chantier du tram-train et du projet de route du littoral à 6 voies. Au fil de ses interventions, Michel Vergoz a constamment soutenu le dossier de Didier Robert. Extraits :

« Nous sortons d’un bras de fer avec l’État qui a duré de 1998 à 2008 ».

« J’aurais fait exactement ce qui nous est proposé ce matin ».

« Le 2 mars 2010, j’avais quasiment supplié Paul Vergès d’ajouter deux voies à la nouvelle route du littoral. Le 21 avril, lors de votre investiture président, j’avais souligné l’extrême urgence d’intégrer le transport collectif dans la nouvelle route du littoral ».

« Le 6 mars 2010, le ministre des Trams a dit : il n’y a pas de dotation ferroviaire ».

« Nous nous en réjouissons. Cette orientation est une décision politique majeure qui sauvegarde l’intérêt du pays. Nous l’avons demandé, nous l’approuvons ».


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