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Une première séance en manque de public

Début des Etats-Généraux sur « la culture, la mémoire, l’identité »

samedi 16 mai 2009


Manque d’information ou manque d’intérêt, il n’y a avait pas foule à la première réunion publique des États-Généraux sur la culture, la mémoire, l’identité. Le thème des arts visuels et des arts appliqués ont ouvert le débat hier au Théâtre Canter. Prochaine séance ce matin, 9h30, sur la littérature à la salle Guy Alphonsine de Saint-André.


La première séance publique des États-Généraux sur la culture, la mémoire, l’identité n’a pas fait salle comble. Une trentaine de personnes sont venues s’exprimer sur le thème des arts visuels et des arts appliqués (arts plastiques, photographie, vidéo, BD) au Théâtre Vladimir Canter. « Peu de monde », reconnaît Roger Ramchetty (président du CCEE), l’un des douze rapporteurs de l’atelier, et désigné pour l’occasion président de la séance publique. La faute au manque d’information ? Il est vrai que la liste des réunions publiques a été publiée tardivement dans la presse. Le thème des arts visuels et des arts appliqués correspond-il aux attentes de la population en matière de réflexion sur la culture, la mémoire, l’identité ?
Roger Ramchetty a ainsi expliqué le principe des États-Généraux. « Le président de la République a passé une commande aux habitants de l’Outre-mer. Après, on répond ou pas. Nous avons une équipe de douze rapporteurs, tous bénévoles. Le titre de la séance publique est défini, mais il n’y a pas de sujets tabous ». Parmi les rapporteurs, on peut citer l’écrivain Carpanin Marimoutou, le chorégraphe Pascal Montrouge, la directrice de la galerie Gounod Béatrice Binoche, la comédienne et écrivaine Lolita Monga, etc…
L’atelier sur la culture, la mémoire, l’identité se déroulera en trois phases. D’abord, sept séances publiques sectorielles pour écouter les propositions des acteurs de terrain, « ceux qui ne sont pas dans les réseaux ». Ensuite, l’écoute des propositions des partis politiques, des groupes. Enfin, la phase de débat, d’esquisse d’un projet sur les thèmes transversaux.

« L’identité est un thème transversal »

Roger Ramchetty a tenu à répondre aux quelques critiques entendues. Pourquoi la langue n’est-elle pas dans le titre de l’atelier ? Pourquoi la première séance ne porte-t-elle pas directement sur l’identité ? « L’identité est un thème transversal », a-t-il expliqué. Quant à la langue, elle fait partie de l’identité, une séance lui est réservée et rien n’empêche de programmer une réunion de plus si besoin.
Artistes, étudiants, amateurs ont pris la parole pour proposer ou simplement exprimer leurs inquiétudes. Didier, jeune du Chaudron, a mis le doigt sur « les associations, subventions trop politisées » et a regretté que la jeunesse ne soit pas assez représentée parmi les rapporteurs. Roger Ramchetty l’a d’ailleurs invité à rejoindre le groupe. « Nou la envi construire, nou lé pa là en tant qu’expert », a précisé Pascal Montrouge. D’autres intervenants ont évoqué le manque de lieux pour la création et la diffusion, le rôle des médias dans la promotion de l’art, le rôle de l’école dans l’éducation artistique et l’ouverture à « notre culture », le manque de réseaux, d’échanges entre les artistes, alors que « nous disposons d’un potentiel énorme », la difficulté à intéresser les publics, notamment « les Créoles ». Bref, rien de nouveau sous le soleil. Mais les rapporteurs ont pris note en vue de l’élaboration d’un projet final à adresser au gouvernement.

EP


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