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Des solutions communes pour faire face à cette catastrophe

Pollution de l’Étang du Gol Saint-Louis

samedi 3 janvier 2009, par Jean Fabrice Nativel


À l’initiative du Conseil régional, des partenaires s’unissent pour que « des mesures réelles soient trouvées » à la pollution de l’Étang du Gol Saint-Louis. Cette situation n’a que trop duré.


Des milliers de poissons morts - par manque d’oxygène - couvrent l’Étang du Gol (Saint-Louis) depuis quelques jours. Pareille observation est constatée depuis plusieurs années et à la même période. Trouver des solutions à cette situation complexe demande l’implication d’un certain nombre d’acteurs autour d’une action commune. Le Conseil régional les (1) a réunis hier matin au Moufia (Saint-Denis) pour une première réunion, à l’issue de laquelle nous les avons rencontrés.

« Avoir une connaissance réelle de la situation »

Ils s’accordent sur plusieurs points : « il faut réagir vite, cela durera longtemps, il faut avoir une connaissance réelle de la situation pour prendre des mesures immédiates », souligne Paul Vergès, Président la Région. Cependant, des actions vont être entreprises sans plus tarder. De l’eau douce sera déversée dans l’étang. Un lâcher de coléoptères sur la zone est prévu pour fin janvier, début février. Saint-Louis vit aujourd’hui « une catastrophe » qui sera la dernière, c’est le souhait de Paul Vergès.

Préserver aussi les plans d’eau de Saint-Paul et de Saint-André

La collectivité a « un objectif précis ». Il est primordial « d’étudier tous les facteurs de cette pollution pour prendre les mesures nécessaires pour régler définitivement ce problème », explique-t-il, « et ce, quel que soit le temps », d’une part, « et d’en tirer des enseignements » pour sauvegarder « les plans d’eau de Saint-Paul et de Saint-André », d’autre part. « Des mesures réelles » doivent être prises car cette situation n’a que trop duré.

Il est prévu que ces partenaires se retrouvent dès lundi matin à l’Étang du Gol pour continuer leur démarche commune de préservation de notre environnement et de sa valorisation.

Jean-Fabrice Nativel

(1) Le Conseil régional, le Conseil général, la Mairie de Saint-Louis, la Direction de l’Agriculture et de la Forêt, le Conservatoire du littoral, ONF, DRIRE.


Réactions

• Claude Hoarau, maire de Saint-Louis
« Cette décision de rassemblement est positive car un dialogue fructueux s’organise. Des analyses et des expertises sont en cours pour trouver des solutions pérennes. Il s’agit de préserver ce site apprécié par la population ».

• Éric Fruteau, vice-président du Conseil général
« Nous avons le souci de préserver la biodiversité. Une réunion technique est prévue. Trouver des solutions à cette pollution nous permettra de sauvegarder les plans d’eau de Saint-Paul et de Saint-André. Il est nécessaire d’avoir une vision générale ».

• Éric-Berne, vice-président du Conseil régional
« La chaleur a un impact direct sur ce plan d’eau recouvert de Jacinthes d’eau et de Laitues d’eau. La journée, il fait chaud. Le soleil ne peut pénétrer ce tapis de fleur d’eau. Il manque de l’oxygène et les poissons meurent » un par un ou par banc.


La Jacinthe d’eau

La Jacinthe d’eau (Eichhornia crassipes) est une plante aquatique des rivières, canaux et lacs des régions tropicales de la famille des Pontederiaceae. On pense que la Jacinthe d’eau provient de la cuvette amazonienne et des grands lacs et marais de la région de Pantanal dans l’Ouest du Brésil.

Impacts environnementaux

En l’absence de ses consommateurs naturels (lamantin, par exemple), cette plante se montre volontiers invasive. Sa croissance rapide et les modifications des écosystèmes qu’elle induit (diminution de la vie aquatique, faute de lumière) sont problématiques.

La Jacinthe d’eau est devenue l’un des fléaux les plus importants pour les étendues d’eau douce des tropiques dans les régions où elle a été introduite. Elle forme rapidement des tapis monospécifiques denses. Ceux-ci réduisent la nuit le niveau d’oxygène de l’eau à un niveau insupportable pour de nombreuses espèces (anoxie). Si elle pompe les nitrates excédentaires de l’eau, elle s’oppose à la désinfection naturelle de l’eau par les UV et elle change ainsi la nature des sédiments et des paysages. E. crassipes est maintenant présente dans toutes les régions des tropiques, dans plus de 50 pays sur les 5 continents.

Usages

On a utilisé l’Eichhornia crassipes pour sa capacité à extraire certains éléments nutritifs et métaux lourds dans les boues des bassins de décantation de traitement des eaux usées. Au Kenya, la Jacinthe d’eau a été utilisée expérimentalement comme engrais organique. Cependant, il y a quelques controverses, comme les effets sur les sols dû au pH très alcalin (valeur > 9). L’utilisation de la fleur a aussi été expérimentée en alimentation animale.

En Chine, cette plante a été largement utilisée en aliment du bétail des années 1950 à 1970, durant les grandes pénuries. Elle avait aussi été utilisée comme engrais. Depuis la fin des années 1980, ces usages sont tombés en désuétude. Son seul usage est maintenant de nourrir les canards et de contribuer à l’épuration des eaux polluées.

Aujourd’hui, la Jacinthe d’eau est utilisée comme principal matériau pour la confection de meubles de qualité. En Birmanie, Thaïlande et au Vietnam, la plante est largement récoltée. Ses racines, bouillies et séchées, sont assemblées en cordelettes puis tressées autour d’une armature en bambou. Cet artisanat à un double avantage, il permet un ralentissement visible de l’invasion de la plante et dynamise sensiblement l’activité économique locale.

(Source : fr.wikipedia.org)


La Laitue d’eau

Pistia stratiotes, parfois appelée « Laitue d’eau », est une espèce de plante de la famille des Araceae. On la trouve en Amérique, en Asie, en Afrique, en Océanie et elle est introduite en Europe. C’est la seule espèce actuellement acceptée du genre Pistia.

Cette espèce n’a, à première vue, pas l’air d’une Araceae. Cette plante flottante tropicale, qu’on cultive chez nous comme plante d’aquarium ou de serre, se multiplie rapidement via des rejets. Dans de nombreuses régions tropicales, elle constitue comme la Jacinthe d’eau, Eichhornia crassipes, un véritable fléau qui rend les rivières impraticables pour la navigation. La Laitue d’eau a une inflorescence peu visible, qui apparaît au centre de la rosette de feuilles des plantes adultes.

(Source : fr.wikipedia.org)


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