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Barack Obama réélu à la tête des États-Unis

Élection du chef d’État de la première puissance économique du monde

jeudi 8 novembre 2012, par Céline Tabou


Le président réélu Barack Obama a quatre années de plus pour poursuivre son programme politique. « Tout ceci est arrivé grâce à vous. Merci », a-t-il déclaré après avoir reçu la confirmation de sa victoire pour un second mandat à la présidence des États-Unis d’Amérique.


Malgré une campagne difficile contre son opposant républicain, Mitt Romney, le démocrate a été réélu avec une avance importante en nombre de Grands Électeurs, 303 (à 15h) contre 206 pour Mitt Romney. Parmi ces mesures principales la réforme de l’assurance-maladie, qui a profondément divisé la société américaine et le retrait officiel des troupes américaines d’Irak, ainsi qu’en Afghanistan.

Une victoire nette

Malgré un écart serré en début de décompte des voix, selon les derniers chiffres publiés sur “Le Monde” à 15 heures, Barack Obama possède les voix de 303 Grands Électeurs, contre 206 pour Mitt Romney. En dépit d’une réforme de l’assurance-maladie complexe à mettre en place et d’une «  politique économique volontariste face à la crise qui a bouleversé le tissu industriel américain  », le bilan de Barack Obama n’avait rien de particulier pour être réélu. Toutefois, après l’annonce de sa victoire, Barack Obama a assuré que «  pour les États-Unis d’Amérique, le meilleur est encore à venir. Je vais revenir à la Maison Blanche encore plus déterminé et inspiré que jamais ».

À 51 ans, Barack Obama a réussi à conserver son poste alors que tous ses partenaires européens ont échoué. Il est parvenu à garder la confiance de ses concitoyens malgré la crise économique mondiale. Le scrutin était qualifié de réélection historique, car depuis Franklin Roosevelt, hormis Bill Clinton, devenu depuis un soutien infaillible, qui avait bénéficié dans les années 1990 d’une conjoncture économique exceptionnelle, aucun autre démocrate n’était parvenu à obtenir un second mandat.

Les Européens soulagés de cette réélection

Le Premier ministre britannique, David Cameron a exprimé ses «  chaleureuses félicitations à mon ami à Barack Obama  », via son compte twitter. Il a indiqué qu’il était «  impatient de continuer à travailler ensemble  ». De son côté, le président du Conseil de l’Union européenne, Herman Van Rompuy a déclaré être «  très heureux de la réélection du président Obama  ».

Dans un communiqué de presse, le président de la Commission européenne, José Manuel, Barroso et Herman Van Rompuy ont adressé leurs «  chaleureuses félicitations au président Obama pour sa réélection  ». Les Européens sont soulagés de cette réélection, car désireux de poursuivre les relations avec Barack Obama, que Mitt Romney, dont les positions sur le dossier iranien, le Proche-Orient, les relations avec la Russie, voire les conséquences du «  Printemps arabe  », auraient pu poser problème. «  Les États-Unis sont un partenaire stratégique clé de l’Union européenne et nous souhaitons poursuivre la coopération étroite établie avec le président Obama au cours des quatre dernières années  » ont d’ailleurs dit les deux hommes.

Pour le secrétaire général de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen, cette réélection permet de conserver «  le lien transatlantique  » qui reste «  aussi important pour la paix et la sécurité, et le président Barack Obama a fait preuve d’un grand leadership en le maintenant fort » , a-t-il indiqué.

Le budget de la controverse

Maintenant réélu, Barack Obama devra batailler pour le budget : principal défi économique. L’agence de notation Fitch a d’ailleurs prévenu que le président devra s’attaquer au fameux «  mur budgétaire  », tout en étant crédible sur la réduction du déficit, seul moyen pour les États-Unis de préserver leur triple A, a précisé l’Agence France Presse.

De son côté, Moody’s a maintenu le triple A mais avec une perspective négative pour le pays. Le président «  va devoir rapidement trouver un accord pour éviter le "mur budgétaire" et sur le relèvement du plafond de la dette, à la suite de l’élection  », a noté l’agence Fitch. Le département du Trésor américain a averti fin octobre que le plafond légal de la dette publique américaine devrait être atteint d’ici à la fin décembre.

«  Le vrai défi pour Obama est de surmonter les différences avec le Congrès et de travailler pour obtenir un consensus  », a estimé Jason Ader, ancien analyste de Wall Street et soutien de Mitt Romney. La prochaine session du Congrès est prévue le 13 novembre, où les débats s’orienteront autour de l’impôt sur le revenu, la fiscalité des revenus du capital, les coupes automatiques dans les dépenses ou encore l’indemnisation du chômage.

Céline Tabou


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