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Le village La Pintada englouti

Changement climatique : deux ouragans frappent d’un coup le Mexique

samedi 21 septembre 2013, par Céline Tabou


La Pintada, au Mexique, a été ensevelie par une coulée de boue, alors que des tempêtes qui frappent le pays depuis près d’une semaine, ont déjà fait une centaine de morts. Les autorités dénombrent près de 68 personnes emportées par la boue.


Le 19 septembre, des soldats et policiers sont parvenus à rallier le village de la Pintada dans l’État de Guerrero, au sud du pays, afin de secourir les habitants, sécuriser les lieux et tenter de retrouver les disparus.

97 morts dénombrés pour le moment

« À l’heure actuelle, nous comptabilisons 97 décès » sur les côtes orientale et occidentale, a annoncé jeudi Luis Felipe Puente, coordonnateur national de la protection civile à la chaîne de télévision Foro TV, cité par l’Agence France Presse. Les deux tempêtes, devenues ouragan avant de se calmer en touchant terre, ont touché 200.000 personnes et 50.000 autres ont dû être évacuées.

D’après les autorités, l’État de Guerrero est le plus touché, par l’ouragan Manuel. Le pays a également subi l’ouragan Ingrid à l’est, qui s’est avéré être un phénomène météorologique rare ayant entraîné des pluies torrentielles. Celles-ci ont emporté des routes, des ponts, des milliers d’habitations et provoqué glissements de terrains et inondations meurtrières.

Le ministre de l’Intérieur, Miguel Angel Osorio Chong, a déclaré dans les médias que « les plus graves conséquences de Manuel et Ingrid se ressentent à La Pintada » . Ce village situé à l’ouest de la station balnéaire d’Acapulco, sur la côte Pacifique, a été enseveli par une coulée de boue. Maisons, école, église ont été recouvertes par la boue. Des personnes ont indiqué à l’AFP que « les gens étaient dans l’église pour prier Dieu de faire cesser la pluie » . D’autres ont dit que « la terre a bougé. Quand nous avons entendu un bang ! nous nous sommes mis à courir » .

Des zones impossibles à atteindre

Le glissement de terrain n’a été révélé que deux jours après, suite à l’appel au secours d’un survivant, qui a selon l’AFP, réussi à contacter par radio un village voisin. La catastrophe s’est déroulée lors des célébrations du Jour de l’Indépendance, les secours ne sont arrivés que tardivement, réduisant les chances de trouver des survivants. De plus, par crainte que les pluies ne provoquent un nouveau glissement de terrain dans le village, les secours n’ont pu intervenir des heures après leur arrivée.

Le nombre total de victimes dans le pays pourrait encore augmenter, selon le Centre des droits de l’homme de la montagne, une association de l’État de Guerrero. Cette association a également souligné que « des centaines de communautés indigènes ne peuvent plus communiquer en raison des mauvaises conditions météorologiques ». L’association dénonce l’absence de coordination entre les autorités nationales, régionales et municipales, a révélé l’AFP. Une accusation que Miguel Angel Osorio Chong a admise à demi-mot, indiquant que « dans certaines communautés nous ne pouvons arriver, ni par les airs, ni par la terre ».

Céline Tabou


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