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par le Dr Raymond Vergès

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Les relations pré-municipales PS-PCR

mardi 27 août 2013, par J.B.

A l’occasion des “universités d’été” du PS, Jean-Marc Ayrault, chef du gouvernement, a souligné la nécessité de faire de la pédagogie, car les Français ne comprennent pas ce qui se passe au gouvernement. La direction du PS, avec Harlem Désir en tête, bat le rappel contre la droite. C’est également ce que souhaite son représentant local, Philippe Leconstant. Hier, nous écrivions que le peuple attend des clarifications sur les comportements du PS, ici et en France. C’est un minimum que le PS doit aux Réunionnais par rapport au coup de poignard de 2010, en apportant son soutien indéfectible au président UMP de la Région. La clarification est essentielle dans le partenariat entre le PS et le PCR.

L’histoire du PCR et du PS repose sur le principe selon lequel chaque peuple se dote de partis et institutions qui déterminent son avenir. Le PCR a plus d’un demi-siècle d’existence. Il est né des expériences conduites après la 2ème Guerre mondiale par le CRADS et le PCF. En 1959, le PCR et le PCF établissent les bases d’un rapport d’égalité et de solidarité entre responsables politiques français et réunionnais. Chaque parti est responsable devant son peuple et lui doit des comptes.

Le PS a respecté ces principes jusqu’à ce qu’il devienne parti de gouvernement. Dès ce moment, son objectif est d’implanter des succursales dans les DOM-TOM pour combattre les partis existants. Il ne respecte plus l’identité des peuples et la richesse tirée de la diversité qui constituent la République française. Lui seul doit dominer tous les autres. Ce rapport exécrable s’est accentué avec la présidentialisation du régime politique actuel et l’alternance à la française. Au lieu d’accompagner l’émancipation des peuples de ses anciennes dépendances, comme modèle de décolonisation innovant, le PS organise l’écrasement des partis qui réclament respect et égalité.

Dans le cas de La Réunion, le PS a montré qu’il vaut mieux aider Didier Robert à la Région au lieu de l’Alliance. Il a préféré quitter la coalition au pouvoir régional en 2003 et combattre les sortants en 2004. A chaque fois qu’il y a eu un accord électoral entre le PCR et le PS, les représentants de sa succursale n’ont eu de cesse d’entraver une marche commune vers le progrès social. Très récemment, un membre du gouvernement Ayrault a publiquement annoncé qu’il viendra à La Réunion et, à la télé, il règlera son compte aux Réunionnais qui critiquent l’action gouvernementale, le PCR en particulier. Pour la dignité des Réunionnais, Paul Vergès, présent, a accepté de relever le défi : il lui a proposé d’être son contradicteur. Quel climat !

Quand on connaît le rôle joué par le PCR dans la désignation du candidat Hollande, puis dans la victoire présidentielle, qu’est-ce qui autorise un membre du gouvernement PS à traiter les Réunionnais de cette manière ? Quand on a vu tout le Sénat debout pour saluer le discours d’ouverture de Paul Vergès lors du changement de majorité et l’intronisation du nouveau président PS, Mr Bel, comment évaluer ce trouble dans le PS et dans le gouvernement à notre égard ? Depuis les primaires citoyennes, le comportement du PS envers le PCR n’est pas clair. Les engagements de Hollande envers les Réunionnais non plus.

Oui, la clarification est nécessaire, car personne ne peut aborder les municipales dans ce désordre. Ce serait mentir au peuple.

J.B.


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