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La grève continue à Renault et SHLMR

Après des négociations annuelles obligatoires tendues

vendredi 14 juin 2013, par Céline Tabou


Depuis plusieurs semaines, les syndicats avaient prévenu des possibles tensions à venir lors des négociations annuelles obligatoires (NAO). Après les récents mouvements de contestation, des piquets de grève ont été organisés à la SHLMR et à Renault.


Les grèves se multiplient depuis plusieurs semaines. Au coeur des revendications, une revalorisation des salaires.
(photo Toniox)

Depuis cinq jours, l’intersyndicale (CFDT, FO et CGC-CFE) a entamé une grève à la SHLMR pour demander une augmentation globale des salaires de 3,15 %. Cette hausse tournerait autour de 40 euros, de plus, les salariés demandent la prime proposée pour la mise en place du projet d’entreprise. Selon l’intersyndicale, 80 % des 322 salariés est en grève, ce que dément la direction qui avance une mobilisation à 60%.

Rendez-vous pris jeudi 13 juin, les deux parties ne sont parvenues à s’entendre, ni à échanger. D’après les médias, les représentants des grévistes souhaitaient reprendre la négociation avec le directeur, Jean-François Moser. Cependant, Fabrice Vitry, délégué syndical CFE-CGC, a expliqué : « Hier (mercredi 12 juin-NDLR) on parlait à un mur, mais aujourd’hui on se dit que si on ne fait pas le premier pas, lui (le directeur-NDLR) ne le fera pas ». De son côté, la direction a proposé aux salariés une hausse de 0,65%, ce qu’ils ont refusé.

L’intransigeance de la direction

Chez Automobiles Réunion, concessionnaire de Renault, les grévistes ont été assignés pour entrave à la liberté du travail, jeudi matin 13 juin 2013. L’audience aura lieu ce vendredi 14 juin. « La direction fait cela alors que la reprise des négociations était prévue pour la fin de cette matinée », a déploré Giovanni Bourice, délégué CGTR, qui avait indiqué lors d’une conférence de presse le mois dernier que la compagnie avait la capacité de verser les hausses salariales. « Ces méthodes sont d’autant moins acceptables que nous n’entravons pas les accès de l’entreprise, mais comme nous sommes des personnes responsables, nous allons quand même nous asseoir à la table des négociations », a ajouté ce dernier.

En grève depuis mercredi 12 juin 2013, les grévistes de Renault demandent une hausse de salaire de 35 euros brut, une prime exceptionnelle de 650 euros et un bon d’achat de 150 euros. « Il est impossible de discuter avec ce directeur. Il nous a dit clairement, "nous vous proposons 1% d’augmentation et rien de plus, faites autant de jours de grève qu’il vous plaira, cela ne changera rien », a précisé le délégué syndical. Ce dernier a déploré la réaction du directeur, qui met en évidence la « crise du dialogue social » dénoncé par Jacques Bughon, secrétaire général de la CGTR Auto Moto. En effet, « il est intransigeant et bien nous le serons aussi », a précisé Giovanni Bourice à la sortie de la réunion de négociation, qui aura duré 20 minutes.

« C’est la première fois à Renault que nous avons à faire face à un tel comportement de la direction. Notre directeur veut entamer un bras de fer, cela ne nous impressionne pas. Nous tiendrons le coup, le temps qu’il faut », a précisé le délégué syndical.

Céline Tabou


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