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La ’Mayottisation’, modèle institutionnel de partition des ’dernières colonies françaises d’outre-mer’ ? —2—
4 mai 2009
Dans la deuxième partie de sa tribune libre, Abdou Ahmed donne un point de vue sur l’importance qu’à, pour la France, les collectivités de l’Outre-mer. Leurs ZEE permettent à la République d’être la deuxième puissance maritime mondiale, ce qui est un atout dans le cadre de la mondialisation des échanges.
Urgence ?
Pourquoi faut-il, à tout prix et dans l’urgence, départementaliser Mayotte contre toute logique ? Qu’est-ce qui justifie cette urgence au moment même où le statut de DOM, tel qu’institué en 1946, est remis en cause suite aux manifestations dans les quatre DOM, ainsi que par la "commission Balladur" ? La réponse ne saute pas aux yeux des citoyens ordinaires que nous sommes, et même de citoyens moins ordinaires mais moins avisés.
La réponse la plus évidente serait que Nicolas Sarkozy en avait fait une promesse électorale. Elle me parait insuffisante. Cet argument est peut-être l’arbre montrable, pour cacher la forêt qu’on ne veut pas monter au public. Il est d’ailleurs de la même veine que celui consistant à dire que la France ne demande rien, mais que ce sont les populations de ses dernières colonies (l’outre-mer) qui veulent rester françaises. C’est juste une France philanthropique, qui n’a rien à gagner dans ces zones, souvent très éloignées de la métropole.
Mensonge, que du mensonge ! Comme démontré, en ce qui concerne les Comores, l’enjeu de la départementalisation dépasse Mayotte. Pour mieux appréhender l’intérêt du référendum du 29 mars 2009 à Mayotte, il faut, à mon humble avis, avoir une vision globale de la France dans la géopolitique mondiale, surtout en ces temps de mondialisation.
« La France des trois océans »
La France, au sens large, c’est l’hexagone ("Métropole") et les territoires d’outre-mer répartis dans les 3 océans. Il s’agit de Guadeloupe, Martinique, Guyane, St-Pierre-et-Miquelon, dans l’océan Atlantique ; de Nouvelle-Calédonie, Wallis-et-Futuna, Polynésie Française, Clipperton, dans l’océan Pacifique ; de la Réunion, TA.A.F., (Mayotte ?), dans l’océan Indien. Cet outre-mer représente près de 23% de la superficie totale, mais 93% des 11 millions de kilomètres carrés de zone économique exclusive (ZEE) de la France.
Ces territoires d’outre-mer sont indispensables à l’influence de la France dans le monde, pour leurs intérêts politique, économique, stratégique, militaire, scientifique… C’est grâce à eux que la France est la 2ème puissance maritime du monde, sinon elle serait reléguée au-delà du 40ème rang.
A partir de là, on comprend mieux l’urgence, en plein conflit DOM, de la création en mars d’un "Grenelle de la mer" pour cet outre-mer qui « contribue pour une part importante à la position privilégiée de la France sur la scène internationale au regard des enjeux environnementaux [et dont] la richesse [des] terres ou [des] eaux permet à la France de siéger dans la quasi totalité des instances internationales de préservation de l’environnement et de porter son message ». [2]
Il est très facile, pour celui qui veut, de trouver les exemples illustrant chaque type d’intérêt, dans l’ensemble, dans chaque territoire et océan. A ceux qui continuent de propager la "légende" de l’amour désintéressé de cette France qui n’a rien à gagner dans son outre-mer, je leur demande de méditer cette interrogation : « A l’heure de la mondialisation, est-ce que la France peut s’offrir le luxe de renoncer à ses territoires ultramarins ? Je ne le crois pas ». Par Alain Joyandet, secrétaire d’Etat français à la Coopération, le 29 mars 2009 juste après la proclamation des résultats du référendum organisé à Mayotte.
Je me contenterais de donner, ici, quelques exemples en rappelant que dans ces territoires ultramarins se trouvent des bases d’écoute et de surveillance, installations scientifiques, installations météorologiques ou de navigation, d’importance majeure. Ces territoires sont des lieux de cantonnement de forces militaires qui peuvent intervenir rapidement dans les régions concernées. Ils sont quasiment tous des colonies de consommation. Grâce à la ZEE, ils permettent un certain contrôle des mers et une importante réserve de richesses. La France est, par exemple, en conflit avec le Canada depuis 1988, sur la délimitation de la ZEE associée à Saint-Pierre-et-Miquelon. Et, bien que le Tribunal arbitral international de New-York a tranché ce différend en 1992, en faveur du Canada, la France persiste à cause de l’exploitation des hydrocarbures et de la pêche. On peut également signaler les richesses minières et les débouchés offerts aux grandes compagnies aériennes et maritimes françaises publiques et privées, l’activité touristique en outre-mer, etc.
Un intérêt stratégique
Comme le dit si bien Fethi Gharbi, « si la France tient à garder coûte que coûte cette petite île de 374 km2, sans ressources, ce n’est certainement pas pour les beaux yeux des Mahorais. Avec La Réunion, Mayotte forme une base avancée en zoneSsud de l’océan indien forte de 1.500 militaires. Mayotte abrite une unité de marine ainsi qu’une unité de légion étrangère. Ces forces permettent entre autre de garder sous contrôle Madagascar, Maurice, les Seychelles et les Comores et de surveiller le commerce par voie maritime qui représente 90% des échanges commerciaux intercontinentaux »[3]
La France n’est donc pas prête à céder une once de ces territoires sans lesquels elle serait une puissance de seconde zone dans le monde d’aujourd’hui. Contrairement à ce que dit la propagande officielle, c’est bien la France qui veut garder ses dernières "colonies françaises". Mais elle masque cette politique coloniale par "ce sont les populations d’outre-mer qui veulent rester françaises". Pour cela elle met en œuvre des manipulations diverses, telles qu’interdire, étouffer, éliminer les voix indépendantistes, créer un "trou noir" en déstabilisant la zone géographique, les pays proches des "îlots soit-disant français" afin de les faire apparaître comme des "lieux de paix et de prospérité".
Aux Comores le mercenaire Bob Denard a rempli cette mission au nom de la France. La déstabilisation des îles de la Mélanésie intervient curieusement après qu’elles aient soutenu le FLNKS à l’ONU lors de la réinscription de la Nouvelle-Calédonie sur la liste des pays à décoloniser…
(à suivre)
2. Document de présentation du "Plan d’action Outre-mer" du Grenelle de l’environnement, Secrétariat d’état à l’Outre-Mer - octobre 2007.
3. « Mayotte, l’île de la mort » - Le Grand Soir, 8 avril 2009 (http://www.legrandsoir.info/article8349.html)
Abdou Ahmed
Secrétaire à l’Information de l’Amicale panafricaine
Membre du Collectif des Associations comorienne de la Diaspora
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Messages
7 mai 2009, 16:34, par abdillah
que mayotte soit departement ou non, nous jeunes comoriens d aujourdhui,nous nous batterons bec a ongle pour sauvegarder l integriter et l unite de notre pays .chose que nos prodecesseures non pas pu fair par negligence ou par interet personel.
l interet de la nation doit primer et on sera fier de se battre pour notre pays.
mais je pense que ; la ou on est arriver actuellement c pas par la nogociation qu on peut gagner cette bataille
je suis tout a fait d accord avec ceux qui preconise l intifadat meme si cela n a rien resolu pour le peuple palestinien mais nous devons passer a cette etape
rompre deffinitevement avec ce pays qui nous me prise et qui pille nos ressources.
"la patrie ou la mort" comme l a dit CHEGUEVARA