
La vérité lé tétu ! i pé pa tourn ali lo do kontinyèlman !
4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
Sakifo musik festival
6 août 2005
C’est Mike, l’un des deux chanteurs de Sinsémilia et auteur de tous les textes du groupe dont le fameux ’On vous souhaite tout le bonheur du monde’, qui a répondu aux questions de la presse hier au K, l’un des lieux de spectacle du Sakifo musik festival. Le groupe se produira aujourd’hui sur la scène de la Ravine. Les artistes de No Bluff Sound seront également de la partie.
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"Au début j’écrivais en anglais, car on essaye toujours de ressembler à ses idoles. Aujourd’hui j’écris en français, c’est bien mieux. Cela permet d’être mieux compris et de prendre plus de plaisir dans l’écriture", explique Mike. Il fait partie de l’aventure Sinsémilia depuis le début, c’est-à-dire depuis 1992 lorsque avec deux copains, il monte le groupe à Grenoble.
Les premiers pas sont difficiles et pas très originaux. Sinsémilia, du nom d’une variété de cannabis, fait surtout dans la reprise de grands standards du reggae. Le talent était déjà là, l’assurance vient petit à petit. La notoriété aussi. D’autres musiciens viennent renforcer le groupe. Ils sont désormais 10 à se produire sur scène. Les tournées s’enchaînent. Le public les soutient. Les albums succèdent aux albums, la musique est plus accomplie, les textes sont plus matures.
La fin des années 90 signe leur consécration. Les 10 de Grenoble font salle comble à chacun de leur concert. Sinsémilia a des choses à dire. Il les dit avec ses mots, avec son ton, avec sa colère "contre tout ce qui ne va pas dans le monde". Et surtout il fait la fête sur scène. Pour le plus grand bonheur du public.
Et puis arrive le fameux "On vous souhaite tout le bonheur du monde", chant d’espérance dans un monde tous les jours plus tourmenté. Le succès grand public est immédiat.
Sinsémilia continue à exprimer ses opinions - "car on fait passer des options dans nos textes, pas des messages", précise Mike. Mais il les exprime de manière différente. "La société actuelle ne nous satisfait pas plus qu’avant, mais au lieu de le crier dans un micro, on le dit plus calmement. On pense que c’est plus efficace", commente Mike.
C’est ce que Sinsémilia fera samedi à la Ravine. Les 10 de Grenoble sont programmés dans le même spectacle que No Bluff Sound, groupe métissé par excellence et valeur sûre de l’urban freestyle dub. Une grande soirée en perspective.
Lura, l’autre voix du Cap-Vert
Belle, gentille et dotée d’une superbe voix, Lura a tout pour plaire. Comme Césaria Évora "mon modèle et ma référence" dit-elle, elle est originaire du Cap-Vert. Comme la diva aux pieds nus, elle chante la vie quotidienne de son pays, ainsi que l’espoir et les rêves de son peuple. Son concert constituera l’un des moments forts du Sakifo. Lura sera sur la scène du Cirk (stade de Saint-Leu) aujourd’hui à partir de 19 heures, avec ses cinq musiciens habituels. "Cela dépendra du feeling du moment, mais il sera très difficile de ne pas danser en chantant", disait-elle vendredi après-midi au cours de sa rencontre avec la presse. Comme elle l’a toujours fait, elle fera un mélange de toutes les musiques de son pays et elle chantera en créole, "tous les Capverdiens qu’ils vivent au Cap-Vert ou ailleurs, parlent le créole", souligne-t-elle.
Le Réunionnais Davy Sicard assurera la première partie du spectacle.
Gnawa Diffusion au Sakifo
"Il faut se libérer des carcans"
Les huit musiciens de Gnawa Diffusion se produiront dimanche au Chapito. Le groupe s’est formé en 1992 à Grenoble. "Nous sommes des Français et des Maghrébins issus de différentes origines", commente Amazigh Kateb, le leader du groupe. Les chansons de Gnawa parlent beaucoup de "la nécessité de se libérer du carcan dans lequel voudraient nous enfermer ceux qui gouvernent le monde en général et l’Algérie en particulier", note encore le chanteur. Le groupe est victime "d’une censure insidieuse et sournoise".
Gnawa est le nom d’une confrérie formée au 16ème siècle par les habitants de Guinée capturés par les négriers arabes et emmenés de force en Algérie et au Maroc. Les Gwanas se sont ensuite convertis à l’islam et se sont intégrés à la vie maghrébine, mais ils restent marqués par leurs ascendances africaines.
C’est l’une des raisons qui a poussé Amazigh Kateb à donner ce nom à son groupe. "Il y a une vraie souffrance de l’Afrique dans le Maghreb et l’Algérie notamment. L’Afrique est le bras qui nous manque. On ne sait pas suffisamment que l’Afrique fait partie intégrante des racines maghrébine", dit encore le chanteur.
Les chansons du groupe dénoncent la corruption, de la main mise du pouvoir "sur tout", des carcans trop étroits où il voudrait "emprisonner le peuple pour mieux le dominer".
Alors bien sûr Gnawa n’a pas que des amis en Algérie. Jusqu’en 1999, il n’avait carrément pas droit de citée sur le sol algérien. "Les choses se sont un peu débloquées à partir de cette année-là, lorsque le libéralisme sauvage a commencé à s’installer en Algérie", se souvient Amazigh Kateb. "Quelqu’un dans les cercles bourgeois algériens a fait le pari avec des amis qu’il pourrait organiser un concert de Gnawa et cela a fini par marcher. Paradoxalement, c’est presque la mafia qui nous a fait venir", sourit le chanteur.
Depuis, le groupe a pu mettre en place des tournées, "mais le pouvoir utilise tous les moyens pour nous mettre des bâtons dans les roues. Il annule les dates de concerts, il interdit à la radio et à la télé certaines de nos chansons qu’ils jugent trop subversives. Ce n’est pas la censure à la mode de Pinochet, c’est plus insidieux, mais c’est de la censure quand même", souligne Amazigh Kateb.
Gnawa se produira en seconde partie de spectacle. Baster assurera la première partie. Les deux groupes s’étaient déjà retrouvés sur la même scène en mars 2000 à la Ravine.
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