
Hommage à la femme de Bruny PAYET
1er juillet, parLa section PCR du Port apprend avec une profonde tristesse le décès de Nadia PAYET, ancienne déléguée syndicale CGTR. Militante engagée et (…)
De notre envoyée spéciale Stéphanie Longeras, Rencontres exceptionnelles
7 juillet 2006
De jeunes réunionnais de l’association RESO (Rassemblement Entendants Sourds Offensifs) sont en visite à Paris pour un événement important dont nous reparlerons bientôt dans nos colonnes. Mais avant, tous ces jeunes ont fait une mémorable rencontre pour eux. Emmanuelle Laborit, comédienne sourde, directrice de l’IVT (International Visual Theater), Centre International d’Art et de la Culture des Sourds, est l’icône, le porte voix de bien des enfants sourds. C’est elle qui pousse les lourdes portes du monde du silence pour les ouvrir aux entendants.
C’est Philippe Galant, pionnier de l’IVT, comédien, professeur, adaptateur, graphiste, metteur en scène qui a accueilli mardi après-midi le groupe de jeunes sourds et qui a fait visiter aux jeunes visiteurs réunionnais, le centre situé dans les murs de l’ancien Théâtre du Grand Guignol, au cœur de Paris.
Il existe 14 niveaux dans l’enseignement de la langue des signes. Tous niveaux confondus, le centre compte actuellement une centaine d’entendants qui, pour des raisons diverses, sont attirés par le langage signé.
Tous des raisons d’apprendre
Un professeur sourd du centre assurait ce jour-là un cours de niveau 4, dans une salle surchauffée du premier étage, à Élodie, Catherine et Arnaud, tous trois entendants. Élodie, hôtesse d’accueil dans un aéroport, confie qu’elle "aime communiquer et aider les autres" ; Catherine, professeur de danse, s’"intéresse à tout ce qui touche au domaine des sensations", alors que Arnaud veut apprendre à "signer" pour échanger avec sa fille sourde de 2 ans.
Les élèves adultes qui suivent les cours de niveau 11, dont une orthophoniste, une institutrice, une journaliste, un militant associatif, partagent tous la même envie de découvrir la culture sourde, sa syntaxe, sa grammaire, ses images, sa force. Les trois élèves sourds pris en charge par Frédéric sont là quant à eux pour se perfectionner, élargir leur vocabulaire, se spécialiser. Sabine, professeur sourde en charge d’une dizaine de débutants, confie que l’initiation est un peu difficile, mais une fois les premiers signes acquis, l’on est poussé par l’envie d’apprendre et d’apprendre encore. Au centre, ce n’est pas le français signé autorisé par l’Éducation Nationale qui est enseigné, mais la langue des signes, un vocable à part entière ouvert à tous.
Un signe d’encouragement
Tout au long de la visite qui a permis de découvrir aussi les ateliers de spectacles pour adultes et enfants sourds, le bureau d’édition, de rencontrer le personnel administratif sourd et entendant, les enfants avaient le regard à l’affût d’un seul visage, celui d’Emmanuelle Laborit. C’est au pied du bâtiment qu’elle les a surpris. Yeux ronds, interloqués sur l’instant, puis le visage enjoué : c’était bien elle, leur rêve devenait réalité. Les images de la comédienne affichées sur les murs de l’association dionysienne se faisaient chair.
"C’est un rêve de te rencontrer, que quelqu’un comme moi arrive à communiquer avec toi", avouera Tracy à la comédienne qui apprendra aussi que Lionel, d’ordinaire plutôt réservé, a lu son livre “Le Cri de la Mouette” "à une vitesse folle." Très informé sur les activités de la comédienne, il lui demandera si elle envisage de se rendre à La Réunion pour jouer “Le monologue du vagin”. Elle ne s’est pas opposée à cette idée. Émus mais sans gêne, les enfants questionnent et échangent avec Emmanuelle Laborit comme s’ils la connaissaient depuis toujours.
Ce moment d’émotion intense quasi magique, Joëlle ne l’oubliera jamais. "C’est la première fois que je rencontre une actrice célèbre, une sourde célèbre, nous confie-t-elle. Pour moi, il n’y a pas de star à La Réunion. La vraie star c’est Emmanuelle Laborit. Enfin je l’ai rencontrée, je l’ai touchée, je sais qui elle est, j’ai pu communiquer en direct avec elle...C’est un bonheur. La réalité est mieux que le rêve."
Messages d’encouragements, promesses de se revoir et de mettre en place des échanges entre l’IVT et l’association RESO : Emmanuelle Laborit a fait briller bien des yeux mardi : "surtout restez vous-mêmes, ce n’est pas la peine de copier les autres, c’est votre identité à vous." "Assumez vos choix, vos envies et allez jusqu’au bout."
Stéphanie Longeras
La section PCR du Port apprend avec une profonde tristesse le décès de Nadia PAYET, ancienne déléguée syndicale CGTR. Militante engagée et (…)
C’est avec tristesse que nous apprenons le décès de Nadia Payet, veuve de notre camarade Bruny Payet. Témoignages adresse ses condoléances à (…)
Mézami zot i koné lo kozman k’i di konmsa : « la loi sé lékspréssyon la volonté zénéral. ».Poitan défoi ou lé a’dmandé kossa i lé oziss volonté (…)
Face à l’urgence de la situation de la maltraitance animale à La Réunion, l’association CIANA a lancé un appel aux décideurs, afin de "travailler (…)
Mézami,médam, zé méssyé , la sossyété, lé pa toulézour wi gingn in bon akèye. Défoi oui, défoi non, sirtou dann in sossyété wi koné pa bien lo (…)
Cinq mois après le lancement du plan « Anti-bandes », composante majeure du plan d’action départemental de restauration de la sécurité au (…)
Le 16 juin 2025, le Tribunal administratif de Paris a suspendu en référé l’arrêté du 26 février 2025 ordonnant le blocage de 17 sites (…)
Les cours du pétrole ont connu une nette hausse à partir de la deuxième quinzaine du mois de juin, portés par l’extrême tension au Moyen-Orient et (…)
L’État poursuit son engagement en faveur de la transition énergétique et de la décarbonation de l’électricité à La Réunion. À l’issue d’un appel à (…)
Dans les départements d’outre-mer, près d’une femme sur deux qui devient mère ne vit pas en couple, configuration familiale bien plus fréquente (…)
Une fois de plus, des femmes sont la cible d’une forme de violence lâche, insidieuse et profondément inquiétante : les attaques à la seringue dans (…)
Mézami, mon bann dalon, mi panss zot i rapèl la mortalité, laba dann Moris, lo gran kiltirèl épi politik Dev Virashwamy ; li lé mor na pwin lontan (…)