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Témoignage : entre monde des sourds et des entendants
15 juillet 2006
Lors de la cérémonie d’ouverture du Festival du Silence à l’Hôtel de Ville de Paris, nous avons rencontré Béatrice, 32 ans sourde sévère, qui anime un site Internet destiné à l’information des sourds. Elle nous parle de son enfance difficile poussée par des parents qui n’assumaient pas son handicap auditif.
Ses parents voulaient absolument qu’elle oralise, qu’elle soit intégrée en milieu ordinaire au sein de l’Éducation Nationale pour suivre une scolarité classique. C’est comme ça que Béatrice a pu apprendre les bases du Français, mais avec beaucoup de difficulté pour suivre les cours dans une école privée où les autres élèves l’assaillaient de quolibets. "J’ai beaucoup souffert car mes parents n’acceptaient pas mon handicap et le fait que ma mère soit infirmière n’a rien changé. Ils ne m’apportaient pas beaucoup d’affection et protégeaient davantage mon frère entendant. Il pouvait sortir, quant à moi j’étais obligée de rester à la maison. Je leur faisais honte. Ils me trouvaient bête et avec eux, c’était comme si j’étais à l’école 24 heures sur 24. Ils ont tout fait pour que je sois normale et ils me traitaient comme si j’étais la seule sourde sur la planète."
80% de la communauté sourde est illettrée
Béatrice n’a été intégrée à des sourds qu’à l’âge de 17 ans. Depuis 10 ans qu’elle vit librement la culture sourde, elle constate qu’il y a d’énormes différences entre le monde des sourds et celui des entendants. "80% de la communauté sourde est illettrée, n’arrive pas à construire des phrases. Aujourd’hui, de plus en plus de jeunes sourds peuvent intégrer l’Éducation Nationale grâce au soutien d’interprète et arriver ainsi jusqu’au Bac. Avant, beaucoup de professeurs étaient des oralistes qui enseignaient aux sourds comme à des entendants et à la fin de leur scolarité, leur niveau de connaissance était très faible. Depuis une quinzaine d’années, heureusement une nouvelle méthode éducative tend à se mettre en place, mais tous les enfants ne peuvent pas encore en bénéficier." On met alors le doigt sur l’inégalité face à l’éducation alors que l’école de la République se veut pourtant le creuset de l’intégration.
S’épanouir avec son handicap
Pour Béatrice, l’enfant sourd doit être libre de faire son choix de langue et selon elle, le mieux reste d’être bilingue pour maîtriser la langue des signes et acquérir une base de connaissances en français. Elle constate qu’à Paris, le corps médical pousse trop les parents à tenter l’implant pour leurs enfants sourds, comme s’il n’existait aucune autre solution pour vivre et grandir avec son handicap. "On parle de l’implant comme d’une solution miraculeuse. Les parents imaginent que leurs enfants vont retrouver 100% de leurs capacités auditives, mais on ne leur parle pas des 30% d’échec, des conséquences possibles graves comme la paralysie faciale." Même si l’implant cochléaire est moins visible, que l’on peut aujourd’hui pratiquer des sports avec, Béatrice, implantée, estime que ce n’est pas LA solution. La culture sourde est suffisamment riche pour permettre à chacun de s’épanouir grâce à l’un de ses vecteur de communication : la langue des signes plus descriptive, le français signé sur la base de la syntaxe française ou le langage codé venu des États-Unis il y a 20 ans, moyen qui permet de chiffrer tout le français, il y a en outre la langue des signes des pays étrangers encore différente... La langue signée est en continuelle évolution pour pousser plus loin encore la communication. Comme l’IVT, Béatrice souhaite créer des supports pédagogiques pour les enfants sourds pour vulgariser la langue, la rendre plus accessible. En tant que sourde sévère (entre sourd léger et sourd profond) elle entend un peu s’il n’y a pas trop de bruit. Elle peut communiquer aussi bien en français oralisé qu’en langue des signes. Ce bilinguisme représente pour elle "une vraie richesse" qui n’est pas réservée aux sourds.
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