Une illustration de l’ampleur de la crise

UFC Que Choisir : des prix 68% plus chers qu’en France

25 février 2012

Selon une enquête menée au quatrième trimestre 2011, UFC Que Choisir a constaté une différence de prix de 68% entre les prix observés en France et à La Réunion. Un tel écart donne une idée de l’ampleur de la crise. Ce ne sont pas de simples astuces qui vont régler le problème.

« UFC Que Choisir rend publics les résultats d’une enquête de prix menée entre le 17 septembre et le 1er octobre 2011 dans les grandes surfaces. Cette enquête a été menée sur l’ensemble du territoire français et outremer par 150 associations locales qui ont visité 1910 magasins et plus de 100.000 prix.
L’objectif étant de comparer des produits identiques donc de marque dans divers supermarchés de France métropolitaine et d’outremer. Nous avons également comparé la variation de prix entre 2010 et 2011.

Les problèmes :
Le nombre de produits absents était relativement bas (<=15 produits) sauf outre-mer. De gros problèmes d’étiquetage ont été remontés (pas d’étiquettes, peu lisibles ou mal positionnées nécessitant un recours à la borne informatique). Choix restreint de produits : les magasins privilégient leurs marques plutôt que les marques nationales qui deviennent difficiles à trouver.

Les promos :
L’enquête s’intéressait en outre aux promotions sur les produits à l’unité. Tous les produits proposés en lot n’ont, en revanche, pas été pris en compte. Parmi les 104.667 prix relevés dans l’ensemble des magasins, seulement 1,5% correspondent à une promotion. Le nombre de promotions est donc faible. Bien que les enseignes proposent peu de promotions sur les marques nationales, elles attirent l’attention du consommateur sur des produits à bas prix (du fait du conditionnement, de la marque — MDD, discount — ou de négociations propres à leurs enseignes). En effet, plusieurs enquêteurs nous ont fait savoir que de nombreux affichages mettaient en avant certains produits sans pour autant que ce soit des promotions : « bon prix », « le moins cher », « prix malins », « les prix minis », « offre éco » (sur des produits à gros conditionnement), « ... s’engage à être le moins cher sur ce produit ».

Les prix :
En métropole (hors corse et DOM-TOM) le panier de 56 produits s’élevait à 155.31 euros en moyenne, l’écart entre la marque la plus chère et celle la moins chère étant de 15.5% soit 23.15 euros.
Notons qu’à La Réunion, de nombreux produits « métropolitains » ne sont pas disponibles ou souvent en rupture de stock, et/ou sous des marques propres à leur territoire. En effet, parmi la totalité de notre liste de produits à relever (68 produits de marques nationales), 11 produits n’ont été trouvés dans
aucun des magasins enquêtes à La Réunion ; il n’a donc pas été possible de faire une comparaison sur la totalité du chariot, mais sur un chariot partiel de 28 produits.

Les prix de ces produits à La Réunion se situent maintenant à 68% au-dessus de ceux de métropole soit 53.52 euros de plus qu’en métropole ».


Logement : 2 fois plus cher en 10 ans

« Si certains produits Discount ou en Marque de Distributeurs en entrée de gamme se sont stabilisés sous l’influence des divers contrôles opérés par la préfecture (chariot type) , les relevés de la presse quotidienne ou de diverses associations, les prix des produits de marque, moins surveillés, se sont envolés et le choix s’est restreint.
Le coût de la vie ne cesse de progresser,
Le poste logement que l’on soit propriétaire ou locataire ne cesse de croître : il fallait 3 mois et 9 jours de travail à un smicard en 2002 pour acheter 1m2 de logement, aujourd’hui il lui faut désormais le double (6 mois et 3 jours).
Les assurances ont aussi explosé surtout la multirisque habitation.
Le gaz, l’électricité, les carburants, l’alimentaire s’envolent....
Les consommateurs s’orientent de plus en plus vers le hard discount qui est moins onéreux mais parfois d’une qualité douteuse. Il est urgent que les consommateurs se mobilisent, boycottent les produits ou les enseignes trop chères assurant ainsi un arbitrage parmi leurs fournisseurs. Il va de soi que l’administration et les hommes politiques jouent de leur influence pour freiner cette envolée qui n’est pas toujours liée à la crise ».

Lutter contre la vie chère

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