Actus
Quand des commerçants nous prennent pour des singes
/ 24 décembre 2020
Ces derniers jours, nous sommes abreuvés d’images dégradantes de réunionnais se battant pour des langoustes ou des amplis. Ces images choquantes ne doivent pas masquer la responsabilité du commerçant. Au lieu de stigmatiser ceux qui se sont fait manipuler, il faut condamner le manipulateur.
Ces derniers jours, nous sommes abreuvés d’images dégradantes de réunionnais se battant pour des langoustes ou des amplis. Ces images choquantes ne doivent pas masquer la responsabilité du commerçant. Au lieu de stigmatiser ceux qui se sont fait manipuler, il faut condamner le manipulateur.
Une campagne de publicité ciblée
Avant chacune des opérations, dîtes « vente flash », une communication ciblée est mise en place. Le public est abreuvé de publicité autour de l’opération par tous les moyens existants, radio, réseau, prospectus.
Le message est simple, des produits exceptionnels à prix exceptionnel, mais il n’y en aura pas pour tout le monde.
Une scénarisation travaillée
Afin de décupler l’effet de ces ventes flash, une scénarisation rodée est mise en place.
Tout d’abord, l’offre est limitée dans le temps. Ces ventes flash ne sont pas disponible à l’ouverture du magasin mais au cours de la journée à une heure qui a été communiqué par avance.
Les palettes sont installées au centre du magasin entourées de chaine et à un moment la chaine est enlevée.
La scénarisation est conçu pour provoquer l’hystérie.
Mais quid des règles liées au Covid
Les commerces sont soumis à des règles drastiques permettant leurs ouvertures. Le port du masque est obligatoire, les règles de distanciation doivent être respectés et la capacité maximale doit être réduite.
Nous avons vu qu’aucune de ces règles n’a été respectée par le commerçant. Et en plus il n’a pas assuré l’ordre public à l’intérieur de son local.
Alors on peut se demander s’il y a deux poids deux mesures. Les restaurateurs et les salles de spectacles subissent des contrôles systématiques et peuvent déboucher sur des fermetures administratives mais visiblement ces commerces la sont au-dessus des lois.
Quid de la déontologie et du respect
Le commerçant est tenu à une déontologie. La profession s’oblige à respecter ses clients et à leur offrir les meilleurs produits au prix le plus adéquat.
Un commerçant doit aussi du respect à sa clientèle. Dans le cas présent, le commerçant a considéré le consommateur réunionnais comme un animal qu’il livre à un jeu de cirque. La scénarisation qui a été pensé, ne peut conduire à autre chose qu’à assister à des scènes d’hystérie collective. Il prive le consommateur de sa dignité, et on peut se demander si l’enseigne aurait autorisé ce genre d’opération ailleurs qu’à la Réunion.
En conséquence
Nous demandons au préfet de prononcer la fermeture administrative de ce commerce qui met en danger les consommateurs.
Nous demandons aux autres commerçants de désapprouver publiquement ces méthodes, et de se désolidariser de ces personnes faisant honte à la profession.
Nous invitons les consommateurs à boycotter ces commerces tenus par des néocoloniaux qui scénarise des moment d’hystérie accréditant leur thèse de déshumanisation des réunionnais.
David GAUVIN