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Étang Saint-Paul
19 juillet 2013
Si vous levez la tête, en cette nuit du premier avril, de lune vous n’en verrez pas. La tradition dit : « lune noire » . Rien que d’ordinaire, la trajectoire synodique ne laisse aucune place à l’imprévu. Quoiqu’il convient de se méfier : l’an passé exactement, un 1er avril aussi, elle devait se laisser observer, mais elle avait disparu. Oui, disparu. Souvenez-vous-en : aucun nuage, cette nuit-là, ne venait boucher le ciel, on avait beau tourner la tête vers les quatre coins de l’île, rien, de Saint-Philippe à Saint-Denis, de Saint-Gilles à Sainte-Rose. Des étoiles, des myriades d’étoiles, mais de lune, pas l’ombre d’un quartier. Disparue. Mais où donc ? Personne n’osait confier la chose à son voisin, tout le monde se regardait en biais et de travers : si quelqu’un avait lancé la nouvelle, on se serait empressé de lever les épaules en disant : « Allons, donc…, est-elle bonne celle-là ! Quel fout-en ! Croyez-vous que je vais gober ce Poisson ?… » ; on se gardait bien d’en répandre le bruit, à peine auprès de ses proches, par peur d’être tourné en dérision. Que voulez-vous ? Ce jour-là, 1er avril, c’est universel, rien n’y fait, on n’est pas crédible : plus l’info paraît saugrenue, moins on est enclin à s’y fier. « Le vrai peut quelquefois n’être pas vraisemblable » a écrit un grand poète, Boileau, –surtout un premier avril. Eh, bien, osons l’affirmer, cette nuit-là, le vrai était moins que jamais vraisemblable. Il bouleversait même les règles en matière de vraisemblable... Poisson ou pas, elle avait bel et bien disparu, la lune. Quel avait été l’illusionniste pour commettre un larcin pareil ? Bien sûr, ceux qui levaient la tête faisaient semblant de rien, attendant la nuit suivante, avant de jeter l’alarme. Seulement, où avait-elle bien pu passer ? Volée sans doute par le diable pour permettre aux voleurs de commettre leur rapine ? Il ne semble pas : cette histoire va sans doute nous éclairer… d’une lumière pâle et tremblotante.
Un criquet a craqué dans l’herbe haute. Il tient à sa monologie, il chante : « Si la nuit l’est claire, la lune i brille ; Si lo ciel l’est noir, la lune se cachette ». Et cette nuit-là était claire. Ti-Jean fila sous les filaos, en direction de l’étang qui miroitait. Il portait sa canne bambou haute vers le ciel, sur laquelle jouaient les rayons lunaires. La canne dodelinait et les effets de lune jouaient sur Ti-Jean tandis qu’il dévalait une pente sableuse vers le miroir de l’étang Saint-Paul, et qu’il aperçut son ombre qui courait devant lui. Alors il modéra son allure, l’air de rien, pour accélérer d’un coup : il tentait de doubler son ombre, la laisser en plan. Rien n’y fit la première fois, une deuxième fois pas davantage. Peut-être qu’un jour, il parviendrait à franchir le mur de l’ombre, Lucky Luke de la nuit. « Cours comme vi vé, ou l’a pas pou rattrape la line » : Cours comme tu veux, Ti-Jean, tu ne rattraperas pas la lune…
Craque encore criquet, craque donc ! Les criquets qui craquent, c’est toujours des histoires qui naissent. Et Ti-Jean croit aux histoires : elles peuvent arriver à n’importe qui.
Ti-Jean naquit un premier avril, et ce jour, sa maman lui avait offert pour son anniversaire une canne à pêche. Et la première chose qu’il fit fut de partir sous les filaos pour aller pêcher, oh ! pas des ti-lapias, ni des goujons, ni même des « truites » (il avait trouvé ce mot-là dans un livre)… Il ambitionnait autre chose. Pour remercier sa maman d’être sa maman, pour lui faire un gros plaisir, il ne voulait pas lui apporter un cari destiné à disparaître vite au fond d’une assiette, mais quelque chose de plus beau, de plus grand, de plus précieux, quelque chose d’unique : il voulait lui offrir la plus grosse des perles qu’on pût trouver, qu’on pût rêver, l’éternelle perle, l’unique qui pût écarter les ténèbres : la lune. Oui, il allait pêcher la lune, et lui rapporter à la maison, dans son écrin de ténèbres. Il faut dire qu’à décharge, depuis le temps longtemps, on racontait aux marmailles de quartier-là, un quartier de marins, que la lune, quand elle disparaissait, c’est qu’elle avait été pêchée… Mais elle finissait par s’échapper et revenir à la mer. Les marins, ils ne voient pas la lune dans le ciel, mais dans la mer. Les bichiques en savent quelque chose, eux qui montent avec la lune dans les chemins de rivières…
(Suite au numéro de mardi)
Jean-Charles Angrand
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