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Fermeture pendant plusieurs jours de la route du littoral
4 mars 2016, par
Il existait une liaison rapide, sécurisée à l’abri des chutes de pierre et de la houle entre Saint-Denis et La Possession : c’était le train. En 2010, toutes les conditions étaient réunies, ainsi que le financement pour reconstruire ce moyen de transport écologique et pas cher. Mais une coalition a porté au pouvoir Didier Robert qui s’est empressé de tout stopper pour laisser les Réunionnais prisonniers du tout-automobile. Les responsables de ce gâchis doivent désormais pleinement assumer les conséquences de leur décision, il n’y pas d’échappatoire possible.
La fermeture de la route du littoral pose une nouvelle fois la question de la sécurisation de la liaison entre Saint-Denis et La Possession. C’est un débat qui a commencé depuis plus de 50 ans. Les premières études sur la construction de la route du littoral datent en effet de 1954.
Auparavant, cette question ne se posait pas, car il existait un moyen sûr de franchir le massif montagneux séparant l’Ouest du Nord de l’île. C’était le chemin de fer. 30 ans après l’abolition de l’esclavage, La Réunion était un pays dominé par l’industrie sucrière. Mais les moyens de communication n’étaient pas adaptés à cet essor. Les dirigeants réunionnais de l’époque ont alors pris le risque de construire en quelques années deux infrastructures majeures. Un port de commerce en eaux profondes devait permettre aux bateaux de s’amarrer à un quai, afin de ne plus à avoir à utiliser les transbordements par chaloupes entre des navires mouillant au large et les marines. Pour transporter le sucre produit dans les usines jusqu’à ce port, il fallait construire un moyen de transport plus rapide que les chemins hérités de l’époque de l’esclavage. La création d’un chemin de fer partant du port vers l’Est et le Sud a donc été décidée. À l’époque, La Réunion n’avait que 150.000 habitants, mais les responsables de son développement économique pensaient à l’avenir et les Réunionnais ont relevé le défi.
Les concepteurs du chemin de fer étaient confrontés à un problème : comment franchir la montagne séparant le port des usines sucrières du Nord et de l’Est. Ils auraient pu construire une voie ferrée au pied de la falaise pour aller plus vite et dépenser moins d’argent. Mais ils avaient l’idée que ce chemin de fer était là pour durer. Ils ont donc entrepris de percer deux tunnels entre La Possession et la Grande Chaloupe, puis de la Ravine à Jacques à Saint-Denis. C’était en 1880, et il n’existait pas les pelles mécaniques que nous connaissons, et encore moins les tunneliers. Plus de 8.000 ouvriers, essentiellement réunionnais ont travaillé sur ce chantier de 125 kilomètres, dont 12 % de la longueur totale était des ouvrages d’art.
Le premier coup de pioche a été donné en 1879. En 1881, plus de 108 kilomètres de rails étaient déjà posés. Le chantier fut achevé en 1882 et l’inauguration eut lieu le 12 juillet de cette année-là. Avec des moyens rudimentaires, les Réunionnais ont réussi à construire en 3 ans un chemin de fer allant de Saint-Benoît à Saint-Pierre en passant par Saint-Denis. Au passage, la liaison entre Saint-Denis et La Possession était à sa livraison le troisième plus long tunnel ferroviaire du monde. En quelques années, La Réunion avait basculé dans l’ère industrielle, avec des moyens modernes de transport, équivalents à ceux des pays les plus avancés du moment.
Le train était également ouvert aux passagers. Il allait pendant plus de 70 ans être l’outil principal de la mobilité des Réunionnais. Aucun éboulis ne pouvait interrompre le trafic entre Le Port et Saint-Denis, la capitale. Aujourd’hui, le tunnel du chemin de fer est toujours là, intact, plus de 130 ans après sa mise en service. Durant cette période, notre île a connu des cyclones cataclysmiques. Celui de 1932 a détruit l’usine sucrière de l’Éperon. Le cyclone de 1948 a transformé la ville de Saint-Leu en un lit de rivière. À chaque fois, des dizaines de victimes étaient à déplorer. Mais le tunnel était toujours là, capable de défier tous les éléments.
Ce n’est qu’à partir de l’inauguration de la route du littoral que s’est posée la question de la sécurisation de la liaison entre le Nord et l’Ouest. La chaussée à deux voies était construite en pied de falaise, elle exposait les usagers aux chutes de pierre. Les coupures étaient nombreuses, et l’entretien coûtait cher. Rapidement il a fallu trouver une solution. C’est la route actuelle à quatre voies. C’est donc sur ces 12 kilomètres que se sont concentrés l’essentiel des sommes dépensées dans les transports à La Réunion du fait de la construction de deux routes, sans compter la maintenance. Les derniers travaux d’envergure sur cette route ont été la pose de filets et d’un mur pour arrêter les galets, Cela a coûté 100 millions d’euros. C’est ce qui permet aujourd’hui de limiter la durée des basculements.
En 2007, l’État et la Région se sont entendus pour financer une liaison sécurisée entre Saint-Denis et La Possession. Elle prévoyait notamment la reconstruction du chemin de fer, avec comme pour son prédécesseur le franchissement du massif de la Montagne par un tunnel. Les infrastructures étaient alors pensées en incluant l’emprise du futur train. Les ponts de la rivière des Pluies entre Sainte-Marie et Saint-Denis et l’axe mixte reliant Le Port à Saint-Paul sont là pour en témoigner.
L’accord signé le 19 janvier 2007 par Paul Vergès, président de la Région, et Dominique de Villepin, Premier ministre, prévoyait la livraison du train en 2013. C’était donc la garantie pour les Réunionnais de retrouver une liaison sécurisée entre le Nord et l’Ouest, 40 ans après la suppression du premier chemin de fer. C’était aussi la certitude de la fin d’un problème qui a englouti des milliards d’euros au cours d’un demi-siècle.
En 2010, une coalition comprenant notamment le tandem Bello-Annette a permis à Didier Robert d’être président de la Région. Une fois au pouvoir, celui-ci a décidé de ne pas respecter le Protocole de Matignon. Il a choisi de stopper le chantier du tram-train et de basculer tous les crédits sur un nouveau chantier, une route en mer. Au bout de 6 années, ce projet avance péniblement. La question des matériaux n’est même pas réglée et la promesse d’une livraison en 2023… soit tout de même 13 ans après la décision de construire une route en mer apparaît encore irréaliste.
Pendant ce temps, les usagers de la route du littoral restent exposés au danger, et le monde économique aux conséquences de la fermeture de cet axe stratégique. Mercredi après-midi, des blocs sont tombés sur la chaussée. C’était à peine 24 heures après une précédente coupure de deux heures, destinée justement à sécuriser la falaise.
Ceux qui ont choisi de stopper le chantier du tram-train doivent assumer leurs responsabilités. Ils doivent dire pourquoi ils ont interdit aux Réunionnais le droit de bénéficier d’une liaison sécurisée entre Saint-Denis et La Possession. Il n’y a plus d’échappatoire possible pour les saboteurs du tram-train.
Ils avaient en effet la possibilité de respecter l’engagement signé par la Région avec l’État. C’était la garantie de mettre à l’abri des chutes de pierres les personnes qui voyagent entre le Nord et l’Ouest, et cela avant 2016. Ils ont refusé. La logique veut qu’ils en assument pleinement les conséquences devant les victimes de la situation. Ont-ils la volonté de réparer leur erreur ?
Le train revient donc au coeur du débat. Nos aînés ont montré que c’est une infrastructure qu’il est possible de faire beaucoup plus rapidement qu’une hypothétique route en mer. Il n’est pas trop tard pour corriger le tir.
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