
Kèl volonté zénéral ! In pé la boir kossa !
30 juin, parMézami zot i koné lo kozman k’i di konmsa : « la loi sé lékspréssyon la volonté zénéral. ».Poitan défoi ou lé a’dmandé kossa i lé oziss volonté (…)
31 août 2013
Quand le premier choc pétrolier des années 70 met « sur le carreau » une masse de travailleurs (essentiellement jeunes, femmes ou immigrés), venant casser ce dont on rêve encore : le plein emploi !... un système se met en place, où ceux et celles qui n’ont jamais dépendu des pouvoirs publics se voient contraints de basculer dans l’aide sociale dite « obligatoire » (celle de l’Etat), ou « facultative » (celle de la commune). Quémander pour vivre ou survivre, sans forcément échapper à la dépression.
Les premiers ingrédients d’une Société duale et violente se mettent à germer sur fond d’individualisme : le rejet, l’intolérance et le racisme, avec leur incidence directe dans la stigmatisation de certains quartiers.
Dans le même temps, les collectivités locales touchées par ce qu’on commence à appeler la crise, à cause d’un déficit de taxe professionnelle pour les communes, se voient contraintes de dépendre de l’Etat pour équilibrer leur budget.
Le système qui en découle oblige un tas de gens qui ne connaissaient pas la pauvreté à quémander eux aussi ; trouver un statut dans le maquis des « publics cibles » ; se présenter à des « guichets uniques » ; ou taper 1, 2 ou 3 vers une « plateforme » téléphonique, sans compter les formulaires qui les déshabillent.
Tout cela est usiné dans les bureaux parisiens au regard des réalités métropolitaines, avant d’être importé et copié-collé chez nous, dans une autre réalité, au nom de l’égalité devenue un combat politique. Mais ici, comme là-bas, il vaut mieux pleurer, surtout se taire, et ne plus se syndiquer, si on veut sauver sa peau, en cachant s’il le faut son adresse, si on n’a pas le bonheur d’habiter dans un bon lieu.
« Tout ce que l’on peut faire et ne pas faire est déterminé et déterminant » , précise Jacques Lévy.
Un nombre incalculable de personnes est réduit au statut de quémandeurs, souvent considérés comme des « incapables » , comme le rappelait dernièrement Eric Alendroit. Quémander, bien sûr, sa tête haute, quand c’est un droit acquis, et quand on a l’honnêteté (celle du donner et du recevoir) de participer, si on le peut, à une activité d’intérêt général.
Mais le drame, c’est quand on n’est plus reconnu à sa juste valeur humaine et sociale à partir de ses capacités, considérés seulement comme des objets, rouages soumis aux seuls impératifs économiques, broyés par la contrainte de la Société de consommation, dans le moule préfabriqué des marchandises. Malheureusement, c’est bien tentant pour certains élus de profiter de cette situation pour cultiver des pratiques clientélistes (cf. les invectives de Nasimah Dindar/Joël Périgaud), ou museler la liberté associative.
Comment vivre dans ce guêpier ? Cette société dite « moderne » peut-elle encore durer si elle crée la confusion des esprits, et enchaîne les êtres humains à un système attaquant leur propre liberté d’être et d’agir ? Le somnambulisme social est la pire des choses.
Sans partager toute l’analyse récente d’Alain Bénard (Forum “JIR” du 22/08), il a raison d’affirmer que « notre énergie a été confisquée, congelée, mise sous tutelle de la pensée unique qui est celle du libéralisme ».
Un réveil critique semble s’imposer pour nous faire passer de l’état d’ignorance, dans lequel on maintient les plus vulnérables, à un état de lucidité, permettant à tous les citoyens, ensemble, de mieux voir, comprendre dans quoi on les embarque, et se comprendre, afin de mieux agir collectivement. Tout simplement, reconstruire la démocratie pour ne pas nous faire rouler dans la farine des prochaines échéances électorales, avec de prétendus sauveurs.
Marc Vandewynckele
Mézami zot i koné lo kozman k’i di konmsa : « la loi sé lékspréssyon la volonté zénéral. ».Poitan défoi ou lé a’dmandé kossa i lé oziss volonté (…)
1993- La disparition de Lucet Langenier. Elle a été brutale, prématurée et a frappé douloureusement non seulement sa famille mais aussi ses (…)
10 000 citoyennes et citoyens – paysans, scientifiques, médecins et victimes – se sont mobilisés dans plus de 60 villes en France pour alerter sur (…)
La Réunion fait partie des régions françaises les plus touchées par les conséquences sanitaires, sociales et judiciaires de la consommation (…)
Médam zé Méssyé, la sossyété zot i ansouvien lo tan l’avé lo pou. Sa té in problèm pou zabitan noute péi pars pou-la sa i grate la tète, é i rann (…)
Les députés ont inscrit dans la loi un premier objectif d’atteindre « 87,5% » du Smic dès le 1er janvier 2026, tout en assurant de « prioriser le (…)
Le 16 juin 2025, le Tribunal administratif de Paris a suspendu en référé l’arrêté du 26 février 2025 ordonnant le blocage de 17 sites (…)
Le Président des Etats-Unis, Donald Trump a ordonné le bombardement de trois sites nucléaires en Iran, dans la nuit du 21 juin 2025. Dans une (…)
Les cours du pétrole ont connu une nette hausse à partir de la deuxième quinzaine du mois de juin, portés par l’extrême tension au Moyen-Orient et (…)
Des manifestants, réunis le 23 juin devant les institutions européennes, ont demandé la suspension de l’accord d’association liant l’UE à Israël. (…)
L’État poursuit son engagement en faveur de la transition énergétique et de la décarbonation de l’électricité à La Réunion. À l’issue d’un appel à (…)
Dans les départements d’outre-mer, près d’une femme sur deux qui devient mère ne vit pas en couple, configuration familiale bien plus fréquente (…)