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Appel à la grève le 2 janvier contre la précarité et pour l’amélioration des conditions de travail
30 décembre 2016, par
Paul Vergès et Gérard Ethève avaient fait d’Air Austral un fleuron de l’économie réunionnaise et avaient donné des perspectives de développement avec le projet de l’Airbus A380 qui aurait permis à la compagnie réunionnaise d’avoir les moyens de faire face à la concurrence inéluctable des compagnies low-cost. Le projet a été abandonné par la nouvelle direction, et la compagnie low-cost French Blue arrive bientôt. La situation sociale s’est tendue, et les salariés de la compagnie ont lancé un préavis de grève pour le 2 janvier.
Sur les lignes reliant l’outre-mer à la France, l’arrivée de nouvelles compagnies à la suite de la fin du monopole d’Air France n’a pas été un fleuve tranquille. Elle a été marquée par des faillites retentissantes, notamment AOM-Air Liberté sauvée au dernier moment par sa transformation en Air Lib, ce qui repoussa de quelques mois l’échéance. La Réunion a aussi vu l’échec d’Air Bourbon qui a laissé sur le tarmac des milliers de passagers du jour au lendemain. Mais depuis la faillite d’Air Lib, Air Austral avait réussi à développer des liaisons long-courrier vers la France, l’Asie et l’Océanie. Elle était même partenaire d’Airbus pour inaugurer une nouvelle étape de la démocratisation du transport aérien, grâce à l’utilisation d’Airbus A380 capables de transporter plus de 800 passagers par vol, et exploités par une compagnie low-cost filiale d’Air Austral. Si cette orientation avait été suivie, les Airbus A380 seraient déjà utilisés par des voyageurs qui bénéficieraient d’un billet d’avion 30 % moins cher toute l’année sans subvention. Elle aurait surtout permis à Air Austral d’avoir des perspectives plus favorables qu’aujourd’hui.
Lorsque Didier Robert s’est octroyé la présidence d’Air Austral, il a mis la politique de cette compagnie en cohérence avec les mesures clientélistes qu’il a utilisées pour se construire une popularité. Le prix a été l’abandon de l’A380. Mais l’idée du low-cost sur le long-courrier a continué à faire son chemin. Et ces compagnies débarquent dans les départements d’outre-mer. Aux Antilles, Norwegian s’installe en permettant des vols vers l’Amérique du Nord. À La Réunion, French Blue arrive avec dans ses bagages l’Airbus A350 qui est la promesse de prix moins chers pour la liaison vers la France. C’est une concurrence frontale pour Air Austral, tandis que Corsair s’apprête à défier la compagnie réunionnaise sur la liaison entre La Réunion et Mayotte.
À cette menace s’ajoute l’augmentation du prix du pétrole, et la dépréciation de l’euro face au dollar. La conjoncture économique est donc bien moins favorable que celle qui a permis à Air Austral de dégager quelques bénéfices ces dernières années. Aussi, il n’est guère étonnant que les relations sociales soient tendues. Cela a obligé des travailleurs à lancer un préavis de grève pour le 2 janvier.
Force est de constater que depuis que l’ancienne direction d’Air Austral a été renvoyée quelque temps après que Didier Robert se soit octroyé la présidence de la compagnie, la vie sociale n’est pas un fleuve tranquille. C’est la 4e grève en 2 ans, a rappelé l’UNSA avant-hier. Sous la direction de Gérard Ethève et la présidence de Paul Vergès, la situation sociale était bien plus apaisée. Les conditions économiques étaient pourtant plus difficiles car le prix du baril de pétrole flirtait avec les 100 dollars quand il ne le dépassait pas. Mais la compagnie avait des perspectives de développement. Force est de constater qu’à l’époque, les moindres faits concernant Air Austral étaient systématiquement montés en épingle dans les médias. On avait même vu le lancement d’une grève de quelques salariés en direct dans le journal télévisé du soir de Réunion Première. Maintenant, ce n’est plus le cas.
Aujourd’hui, le nombre de travailleurs concernés par le mouvement sera sans doute bien plus important. Les revendications portent sur l’amélioration des conditions de travail sur la ligne de Mayotte, et sur l’embauche définitive de 35 personnels navigants commerciaux actuellement en contrat précaire. Pour des travailleurs fiers de leur entreprise, la priorité est la sécurité des passagers. La direction actuelle d’Air Austral est prête mettre en place « tous les moyens nécessaires pour en minimiser les impacts et garantir le transport de ses passagers dans les meilleures conditions possibles ». Ira-t-elle jusqu’à affréter des avions de compagnies étrangères pour étouffer le mouvement plutôt que de donner satisfaction aux revendications des travailleurs ?
À la veille de l’arrivée de French Blue, c’est la crise sociale à Air Austral. Et tous ceux qui ont soutenu l’éviction de l’ancienne direction réunionnaise de la compagnie peuvent mesurer les dégâts de cette décision.
M.M.
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