Le « JIR » indique qu’un avion de ce type pourrait être loué suite aux défaillances des Boeing 787

Air Austral n’aurait jamais dû se séparer de ses Boeing 777-200 LR

7 juin 2019, par Manuel Marchal

En 2011, Air Austral avait acheté deux Boeing 777-200 LR dont un était déjà livré afin d’assurer la liaison sans escale entre Mayotte et Paris. Nommé par Didier Robert, la nouvelle direction avait choisi de vendre ces avions et de miser sur le Boeing 787. Suite à une nouvelle immobilisation d’un Boeing 787, le « JIR » laisse entendre qu’une solution pourrait être de louer un Boeing 777-200 LR ! Ce retournement de situation montre qu’Air Austral n’aurait jamais dû se séparer de son Boeing 777-200 LR.

Air Austral avait dans sa flotte un 777-200-LR. Le choix de le vendre et d’acheter des 787 "terrible teens" était-elle la bonne décision ?

Suite à un problème d’usure précoce de la pièce d’un réacteur détectée par une inspection, un Boeing 787 d’Air Austral destiné à assurer la liaison entre Mayotte et la France est immobilisé depuis lundi à Paris. L’immobilisation pourrait durer 2 à 3 mois le temps de changer la pièce. La même opération sera ensuite réalisée sur l’autre 787.

Mercredi, Air Austral a présenté les mesures que la compagnie compte prendre pour continuer à assurer ses liaisons malgré cette nouvelle panne touchant un Boeing 787.
Parmi les solutions évoquées par le « JIR » d’hier figurent la location d’un Boeing 777-200 LR, un avion capable de décoller de la piste de Mayotte avec suffisamment de carburant pour voler sans escale jusqu’à Paris.

Air Austral avait un 777-200 LR

Une telle éventualité impose de rappeler qu’auparavant, Air Austral disposait de cet oiseau rare dans sa flotte. Elle en avait commandé deux dont un avait été livré. Le 30 août 2011, le Boeing 777-200 LR Worldliner d’Air Austral était présenté au personnel et à la presse. Baptisé « Marcel Goulette », du nom du premier aviateur qui a réussi la première liaison entre la France et La Réunion, cet avion devait être affecté à des vols quotidiens entre Mayotte et la France.

A cette époque, Air Austral se battait pour que Total cesse d’abuser de sa situation de monopole et vende le kérosène à un prix permettant de lancer l’exploitation de la ligne Mayotte-Paris. Ceci retarda donc la mise en service de cet avion sur cette ligne.
Mais l’année suivante, quand Didier Robert s’est octroyé la présidence d’Air Austral, il fit nommer une nouvelle direction. En effet, le nouveau président de Région ne partageait pas les orientations stratégiques d’Air Austral, qui avaient pour but d’assurer le désenclavement de La Réunion. Un projet était particulièrement visé : l’Airbus A380 qui devait permettre de faire baisser le prix des billets d’avion de 30 % toute l’année pour tout le monde sans subvention. Cela allait à l’opposé de mesures clientélistes visant à construire une popularité à Didier Robert.

777-200 LR beaucoup plus fiable

Cette nouvelle direction jugeait que les Boeing 777-200 LR n’étaient pas adapté et a préféré les mettre en vente. Elle avait choisi de miser sur un autre appareil, le Boeing 787.

Mais depuis, force est de constater que les problèmes s’accumulent pour les Boeing 787 d’Air Austral. S’ils ne sont pas le fait du constructeur, mais du motoriste, ils entraînent malgré tout des durées importantes d’immobilisation.

A l’opposé, le 777-200 LR semble donc beaucoup plus fiable. Durant son utilisation par Air Austral, il n’a pas fait l’objet de longs travaux de réparation en raison de la défaillance d’une pièce de son réacteur par exemple. C’était donc une affaire en or. Si la compagnie ne s’était pas séparé de cet appareil, les Mahorais pourraient voler tous les jours jusqu’à Paris sans escale. Au moins, un des problèmes de cette ligne, la fiabilité, aurait été réglé.

M.M.

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