
Entrée du film documentaire "Dann Fon Mon Kèr" au registre Mémoire du Monde de l’UNESCO
1er juillet, parLa Région Réunion se réjouit et salue avec émotion la sélection du film documentaire réunionnais "Dann Fon Mon Kèr" pour figurer dans le (…)
Si Boost débarque à La Réunion, que restera-t-il pour Air Austral ?
19 juillet 2017, par
À peine un mois après l’arrivée de French Blue, nouvelle mauvaise nouvelle pour Air Austral. La création d’une filiale low-cost long courrier a été validée par Air France. Cette nouvelle compagnie aura des coûts réduits de 18 %, ce qui fera baisser le prix du billet d’avion et permettra à Air France de se battre à armes égales avec French Blue. Faute d’avoir poursuivi le projet d’Airbus A380 exploité en low-cost, Air Austral continuera d’avoir des prix structurellement plus élevés qu’une concurrence toujours plus nombreuse.
Les pilotes d’Air France adhérents du SNPL devaient se prononcer sur la création d’une filiale moyen et long-courrier low cost de la compagnie française. Près de 83 % des inscrits sont allés voter, et ils ont accepté le projet à plus de 78 % des suffrages. La semaine dernière, deux des trois syndicats représentatifs des PNC (UNSA et UNAC). Désormais, rien ne s’oppose à l’arrivée d’un nouvel acteur du transport aérien. Les premiers vols sont prévus cette année.
La Tribune de lundi explique la stratégie d’Air France dans ce domaine : « Cette compagnie entend s’adresser principalement aux « Millennials », cette génération de technophiles nés entre le début des années 80 et l’an 2000 au moment de l’avènement du numérique, du low-cost ou encore de l’économie du partage. Une clientèle qu’Air France reconnaît avoir du mal à capter. Pour créer un lien avec cette clientèle, Boost proposera un produit spécifique avec une offre de divertissement “différente”, “connectée” et “innovante”, selon les termes utilisés en interne, qui « ne doit pas paraître moins-disante » par rapport à Air France, tout en donnant « la perception de tarifs plus avantageux ». (…)La direction a l’intention de développer les options payantes en classe économique (« buy on board »). Pour les repas, par exemple, Air France compte monter en gamme et proposer une restauration à la carte et payante en classe économique sur tous les vols moyen-courriers. »
Au sujet de la flotte « cette compagnie débutera son activité d’abord sur le réseau moyen-courrier avec 6 A320, positionnés sur des lignes concurrencées par les low-cost, puis sur le long-courrier au printemps 2018 avec trois ou quatre A340 qui permettront d’exploiter trois lignes, deux assurées jusque-là par Air France et une ouverture (réouverture ?) de ligne. En 2020 cette nouvelle compagnie comptera 28 appareils, 18 de la famille A320 pour assurer l’alimentation du hub de Paris-Charles de Gaulle, et 10 gros-porteurs composés d’A340 et d’A350. Au total, Boost devrait permettre d’augmenter l’offre en sièges d’Air France sur le long-courrier de 10 % entre 2017 et 2020 ».
Avec l’exploitation de ce nouveau modèle, la filiale d’Air France aura un coût de production inférieur de 18 % sur le long-courrier, ce qui aura nécessairement des répercussions sur le coût du billet. Dans un premier temps, l’objectif affiché est de résister aux compagnies du Golfe qui arrivent à casser les prix. En effet, il peut aujourd’hui être plus économique de voyager sur Emirates plutôt que sur Air France/Air Mauritius pour aller de Paris à Maurice, malgré l’obligation d’une escale pour changer d’avion. Le prix est moins cher avec en plus l’expérience de voler à bord de l’Airbus A380.
Il est à noter qu’en réduisant son coût de production de près de 20 % et en répercutant cette baisse sur le prix du billet, le projet Boost arrivera à s’aligner sur les tarifs de French Blue. La Réunion est d’abord une destination affinitaire. Le prix du billet est donc un facteur essentiel dans le choix d’une compagnie aérienne. C’est ce qu’avaient bien compris les anciens dirigeants d’Air Austral. En partenariat avec Airbus, ils envisageaient d’exploiter selon le modèle low-cost des A380 capables d’emporter plus de 800 passagers. Avec cet avion, les prix auraient été structurellement moins élevés que ceux proposés par French Blue ou la future filiale low-cost d’Air France. Cela aurait découragé la venue de la concurrence et aurait permis à Air Austral de disposer d’un relais de croissance.
Malheureusement, l’arrivée d’une nouvelle direction en 2012 a signifié l’arrêt du projet et le maintien d’Air Austral dans un modèle qui n’est pas capable de s’aligner sur les prix de French Blue.
À La Réunion, Air France subira également les effets de l’arrivée de French Blue. Comme le prix du billet est la principale préoccupation des voyageurs qui veulent se rendre en Europe ou venir dans notre île, il est clair que l’application du projet Boost à la liaison Paris-La Réunion ne pourra que rencontrer un succès. Si Air France choisissait de laisser la place à sa filiale low-cost, alors ce serait l’arrivée d’un nouvel acteur capable de proposer des vols près de 20 % moins cher. Incapable de s’aligner sur ces prix faute d’un modèle adapté, l’existence d’Air Austral sur l’axe La Réunion-France serait alors sérieusement menacée. Le passage d’Air Austral au long-courrier a permis la création de centaines d’emplois qualifiés pour des Réunionnais. La compagnie compte aujourd’hui plus de 900 salariés. Ces derniers résultats n’incitent guère à l’optimisme quant à sa capacité de résister à la nouvelle concurrence.
M.M.
La Région Réunion se réjouit et salue avec émotion la sélection du film documentaire réunionnais "Dann Fon Mon Kèr" pour figurer dans le (…)
Mézami zot i koné lo kozman k’i di konmsa : « la loi sé lékspréssyon la volonté zénéral. ».Poitan défoi ou lé a’dmandé kossa i lé oziss volonté (…)
1993- La disparition de Lucet Langenier. Elle a été brutale, prématurée et a frappé douloureusement non seulement sa famille mais aussi ses (…)
10 000 citoyennes et citoyens – paysans, scientifiques, médecins et victimes – se sont mobilisés dans plus de 60 villes en France pour alerter sur (…)
La Réunion fait partie des régions françaises les plus touchées par les conséquences sanitaires, sociales et judiciaires de la consommation (…)
Médam zé Méssyé, la sossyété zot i ansouvien lo tan l’avé lo pou. Sa té in problèm pou zabitan noute péi pars pou-la sa i grate la tète, é i rann (…)
Le 16 juin 2025, le Tribunal administratif de Paris a suspendu en référé l’arrêté du 26 février 2025 ordonnant le blocage de 17 sites (…)
Les cours du pétrole ont connu une nette hausse à partir de la deuxième quinzaine du mois de juin, portés par l’extrême tension au Moyen-Orient et (…)
Le Président des Etats-Unis, Donald Trump a ordonné le bombardement de trois sites nucléaires en Iran, dans la nuit du 21 juin 2025. Dans une (…)
Des manifestants, réunis le 23 juin devant les institutions européennes, ont demandé la suspension de l’accord d’association liant l’UE à Israël. (…)
L’État poursuit son engagement en faveur de la transition énergétique et de la décarbonation de l’électricité à La Réunion. À l’issue d’un appel à (…)
Dans les départements d’outre-mer, près d’une femme sur deux qui devient mère ne vit pas en couple, configuration familiale bien plus fréquente (…)