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Le Conseil régional a-t-il encore de l’argent pour cette mesure après de 10 ans de gestion de la collectivité par Didier Robert ?
9 juillet 2020, par
Pour éviter la mise sous tutelle au bout de 10 ans de gestion de Didier Robert, la Région Réunion a dû voter l’an dernier un budget 2020 en baisse de près de 250 millions d’euros. Mais la crise du coronavirus a obligé le Conseil régional à engager des dépenses imprévues et considérables. L’aide au voyage dite « continuité territoriale » a coûté l’an dernier plus de 50 millions d’euros à la Région, et cette collectivité n’aura jamais le courage politique de remettre en cause cette distribution de bons qui sert à construire la popularité de son président. Cela explique pourquoi Didier Robert martèle que la « continuité territoriale » relève de la compétence de l’État. Or en 2010, Didier Robert a signé avec le ministère de l’Outre-mer un accord faisant de la Région Réunion un financeur de cette compétence relevant de l’État. Autrement dit, la Région Réunion veut renier sa signature pour ne plus payer. Une démarche qui amène à s’interroger sur l’état des finances de la Région.
Un débat s’est créé sur le financement de l’aide au paiement de billets d’avion, dite « continuité territoriale ». En élargissant le dispositif à des familles vivant en France, la Région Réunion a augmenté le coût pour la collectivité. L’année dernière, plus de 50 millions d’euros ont été distribués sous forme de ces bons de réduction. La nouvelle d’un procès intenté contre cette aide versée à des familles en France est, selon la presse, accueillie favorablement par Didier Robert. Nul doute qu’une décision de justice rendant illégale cette aide diminuerait d’autant les dépenses de la Région, qui pourrait alors accuser l’institution judiciaire d’être responsable de la suppression d’une aide financée par les Réunionnais, qu’ils aient les moyens de voyager ou pas.
Les 10 années de Didier Robert à la présidence de la Région Réunion ont abouti à la situation suivante : pour éviter la mise sous tutelle, le Conseil régional a été contraint de voter bien avant la crise COVID-19 un budget en baisse de près de 250 millions d’euros, soit environ -25 %. Une telle baisse est du jamais-vu. Pour tenir ce budget, la collectivité présidée par Didier Robert a préféré sabrer dans les dépenses d’investissement, celles qui créent de l’emploi, au profit des dépenses de fonctionnement, celles qui servent à construire une popularité pour Didier Robert. En conséquence, pour la première fois depuis que la Région Réunion existe, la part de l’investissement dans le budget est minoritaire. Ce déséquilibre résulte de la sanctuarisation de dépenses telles que les bons d’aide au voyage vers la France.
Mais avec l’épidémie de coronavirus et ses conséquences économiques, la Région Réunion ne pouvait pas faire moins que de s’engager aux côtés de l’État et des autres institutions dans un plan d’aide d’urgence aux entreprises. Entre les aides directes et les garanties d’emprunt, le budget de la Région Réunion doit intégrer de considérables et imprévues dépenses, et rien ne dit que l’aide exceptionnelle accordée par l’État aux collectivités puissent tout compenser.
Autrement dit, la « continuité territoriale » a des conséquences qui sont maintenant incontrôlables en raison de la précarité budgétaire de la Région Réunion, révélée par des dépenses en baisse de 250 millions d’euros d’une année sur l’autre. Comme cette collectivité n’aura jamais le courage politique de remettre en cause cette distribution de bons, elle fait feu de tous bois pour rejeter sur d’autres la responsabilité de son financement. C’est de là que vient l’affrontement entre Didier Robert et le ministère de l’Outre-mer.
Quand le président de Région dit que la « continuité territoriale » relève de l’État, il omet de rappeler quelle était la situation avant qu’il soit à cette responsabilité. Comme une certaine presse le laisse entendre, le président de Région pourrait avoir l’oreille attentive du successeur d’Annick Girardin sur ce point. C’est oublier qu’un ministre doit la solidarité gouvernementale. Si l’orientation du gouvernement est de maintenir à l’identique sa part dans la « continuité territoriale », alors la Région Réunion n’aura pas un euro de plus, quelles que soient les relations d’amitié entre le ministre des Outre-mer et le président du Conseil régional.
Créée sous la présidence de Jacques Chirac, cette aide au voyage était financée intégralement par l’État et gérée par les Régions. Quand Paul Vergès présidait la Région Réunion, cette aide était réservée aux familles non imposables. Elle n’avait donc pas pour but de soutenir financièrement ceux qui ont déjà les moyens de se payer des billets d’avion. L’État consacrait une enveloppe de 7 millions. Avec ces moyens, la Région Réunion avait réussi à créer un dispositif qui rencontrait du succès. Cela n’avait pas échappé à Paris. Nicolas Sarkozy était alors président de la République et son camp soutenait Didier Robert aux régionales. Le gouvernement a donc bloqué le versement de l’aide au voyage afin de déstabiliser la Région Réunion. Rappelons que durant cette période, des transporteurs ont pu faire le blocus de l’hôtel de Région pendant plusieurs jours sans jamais être inquiétés par les autorités aux ordres du gouvernement.
Lors de l’arrivée de Didier Robert à la présidence de la collectivité, le gouvernement a débloqué la somme due à la Région et une des premières décisions fut de voter une ligne de crédit pour financer l’aide au voyage. Son montant devait être égal à l’enveloppe de l’État. Le pouvoir sarkozyste délégua alors la ministre des Outre-mer à La Réunion pour signer l’accord à l’hôtel de Région. Par sa signature, Didier Robert a alors engagé la Région Réunion dans le financement d’une aide qui relève de la compétence de l’État.
M.M.
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