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Faute d’une aide suffisante de l’État, toutes les compagnies sauf Air France desservant reliant Paris aux outre-mer au bord du crash
22 mai 2020
Dans la crise du coronavirus, Air France semble tirée d’affaire grâce au soutien de ses actionnaires étatiques, la France et les Pays-Bas. Telle n’est pas la situation des autres compagnies qui relient les aéroports parisiens aux collectivités de la République situées dans la Caraïbe, l’océan Indien et l’océan Pacifique. D’après les dirigeants de ces compagnies, c’est le crash en perspective, car même si elles obtiennent le Prêt garanti par l’État, elles ne pourront pas rembourser dans les délais tout en faisant face à une baisse drastique de leurs chiffres d’affaires. Autant dire que si l’État ne leur apporte pas une aide suffisante, Air France risque d’être la seule compagnie aérienne suffisamment solide pour assurer la desserte entre Paris et les outre-mer. Mais l’État ne cherche-t-il pas à restructurer ce marché, afin de renforcer la position d’Air France, société dont il est actionnaire, au détriment de ses concurrents ?
Voici un extrait du compte-rendu de la table ronde par visioconférence organisée le 19 mai par le Sénat au sujet des effets de la crise du COVID-19 sur les compagnies aériennes basées aux Antilles, en Guyane, à La Réunion, en Kanaly-Calédonie et en Polynésie :
« C’est comme si nous étions tombés d’un immeuble. On est en train de planer, on sait qu’on se dirige vers le sol et qu’on va exploser. Voilà l’état d’esprit dans lequel nous sommes aujourd’hui », résume, affolé, Éric Kourry, président du groupe GAI (Air Antilles et Air Guyane). « Si on passe l’été à voler de façon réduite, ce ne sera pas une catastrophe. Ce sera une quasi-disparition », redoute Marc Rochet, président d’Air Caraïbes.
« Le chômage partiel se situe au maximum à 800 euros par salarié, on est loin du compte », alerte Didier Tappero, directeur général d’Air Calin, qui opère en Nouvelle-Calédonie. Il demande une solidarité nationale au même titre que « ce qu’il se passe en métropole ». En Polynésie, c’est encore pire : le chômage partiel n’existe pas, et la masse salariale est donc intégralement à la charge d’Air Tahiti, par exemple. « Le personnel a accepté une baisse de 30 % de sa rémunération, avec des congés sans solde », témoigne Michel Monvoisin, le PDG.
Même dans les départements d’outre-mer, les compagnies restent loin de leurs comptes, avec un chômage partiel plafonné à 4,5 Smic, insuffisant pour les salaires de pilotes ou d’ingénieurs. « Malgré le chômage technique, nous supportons 50 % de notre masse salariale », précise le dirigeant d’Air Antilles et Air Guyane.
Les compagnies ont bien usé du moratoire sur certaines cotisations sociales ou taxes aéroportuaires, mais ce report n’est qu’une bouée de sauvetage temporaire. Dans une revendication unanime, les dirigeants de ces compagnies demandent l’annulation de ces charges.
Quant aux prêts garantis par l’État, à part Air France, les compagnies auditionnées au Sénat qui les ont sollicités n’ont encore aucune assurance sur l’issue de leur demande. Et elles ne se considèrent pas comme tirées d’affaire en cas de feu vert. « Cela reste des prêts qu’il faudra rembourser dans un contexte où tout le monde annonce que le retour des passagers va être très progressif », constate Dominique Dufour, secrétaire général d’Air Austral. « Nous ne dégagerons jamais des marges suffisantes. Il faut arrêter de penser qu’on aura les capacités de rembourser en cinq ans », s’agace Éric Kourry d’Air Antilles et Air Guyane.
Dans ces conditions, l’aide de 7 milliards d’euros octroyée par l’État au pavillon Air France crée une jalousie, et surtout une incompréhension.
« On s’oriente entre 15 % et 20 % de réduction des effectifs », souffle Bertrand Magras, gérant du Saint-Barth Commuter. Marc Rochet, pour Air Caraïbes, anticipe même des prix du transport du transport aérien en baisse. D’où la nécessité de s’y préparer. Après avoir fait le deuil d’une comptabilité très « saine », forte de « zéro endettement », le PDG de Corsair entrevoit une « politique draconienne de réduction des dépenses ». Pour lui, la crise du Covid-19 « tombe au plus mauvais moment », après un plan de modernisation de sa flotte.
Alain Battisti, président de la Fédération nationale de l’aviation marchande : « La compétition va être d’une extrême rudesse. Les acteurs des low cost vont envahir le marché français. On va avoir une sortie de crise très dangereuse avec un risque de mortalité très forte », met-il en garde. De quoi réclamer davantage que les 7 milliards promis à la seule compagnie Air France.
Le patron d’Air Tahiti observe que l’administration Trump a déjà mobilisé 50 milliards de dollars pour les compagnies américaines. « On aura face à nous de vrais monstres qui vont être gavés de cash. Si United veut faire la pluie et le beau temps, elle pourra ! »
« Nous avons l’habitude de faire entendre notre voix quand il s’agit de défendre les outre-mer. Sommes-nous toujours entendus ? Je préfère laisser la question sans y apporter de réponse », a conclu prudent, le sénateur LR de Saint-Barthélemy, Michel Magras.
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