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4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
Alors que Hifly et Wamos Air sont engagées par la direction pour assurer les vols de la compagnie réunionnaise vers Paris
3 janvier 2017, par
Premier jour de grève hier à Air Austral, la direction a refusé de recevoir les représentants des travailleurs. L’activité se poursuit avec la location d’avions de deux compagnies étrangères, Hifly et Wamos Air. L’intransigeance des dirigeants fait perdre plus de 700.000 euros par jour à la compagnie. À ce rythme, le bénéfice obtenu grâce à la baisse du prix du pétrole et à la subvention de la Région au nom de la continuité territoriale ne sera rapidement plus qu’un souvenir.
Depuis hier, c’est la grève à Air Austral à l’appel de l’UNSA. Les personnels navigants commerciaux revendiquent de meilleures conditions de travail sur la ligne de Mayotte, et l’embauche en CDI de 35 salariés condamnés à être au chômage pendant la période creuse. L’objectif des travailleurs est de maintenir Air Austral comme une référence dans le domaine de la qualité de service. Cette démarche d’excellence avait été lancée par l’ancienne direction de Gérard Ethève, sous la présidence de Paul Vergès. Les travailleurs ont réussi à la maintenir depuis.
Hier, ils ont dressé un piquet de grève devant le siège de la compagnie. Un huissier a pu constater qu’il n’y avait aucune entrave. Les grévistes ont reçu le soutien de plusieurs syndicats, en particulier la CFDT et le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL). Vivien Rousseau (SNPL) a rappelé le climat social difficile dans l’entreprise, ce qui avait contraint les pilotes à un mouvement en début d’année dernière. De plus, des personnels au sol se sont joints au mouvement qui dépasse donc maintenant les seuls PNC.
Face à cette situation, la direction campe sur ses positions. Elle a refusé hier de recevoir les grévistes. Une rencontre est prévue cet après-midi. Les dirigeants ont recours à des affrètements de compagnies étrangères pour assurer les liaisons avec la France, ainsi qu’une partie du trafic vers Maurice. Mais les compagnies Hifly et Wamos Air ne sont pas Air Austral. Or, les passagers ont payé un billet d’avion pour voler avec la compagnie réunionnaise.
Force est de constater que la direction a choisi l’épreuve de force. En effet, imagine-t-on au port un acconnier faire venir des intérimaires pour casser une grève des dockers, ou des patrons du BTP agir de même pour tenter de réduire au silence les grévistes ?
La direction a chiffré les demandes des travailleurs à 3,5 millions d’euros. Elle indique aussi que le recours à des compagnies étrangères pour minimiser l’impact de la grève fait perdre de l’argent à la compagnie. Chaque jour de grève est une perte d’au moins 700.000 euros. Cela signifie que si la situation reste bloquée pendant 5 jours, alors la décision d’affréter des avions pour casser la grève aura coûté aussi cher que la satisfaction immédiate des revendications. De plus, les patrons d’Air Austral affirment que le contexte les empêche d’accéder aux demandes des grévistes. Ils ont réussi à faire des bénéfices qui pourraient être remis en cause par l’arrivée de la concurrence de French Blue, compagnie low-cost long courrier. De plus, Corsair va prochainement venir se mesurer à Air Austral sur la ligne La Réunion-Mayotte. Ces bénéfices doivent cependant être relativisés. La direction a en effet pu gérer une situation extrêmement favorable avec un prix du pétrole assez bas. Cette période est en train de prendre fin avec la remontée des cours, et la dépréciation de l’euro par rapport au dollar. De plus, l’aide versée par la Région aux voyageurs qui empruntent la ligne vers Paris directement ou via Maurice a été un précieux ballon d’oxygène. A raison de plus de 300 euros par passager, et compte tenu des critères permettant à des personnes qui ont les moyens de voyager de bénéficier de cette aide, ce sont des dizaines de milliers de titulaires de billets aidés qui ont volé sur Air Austral depuis plus de 6 ans. Sans cette subvention, la direction d’Air Austral aurait-elle fait des bénéfices ?
Il est clair que le refus de continuer le projet de l’Airbus A380 lancé en partenariat avec Airbus par Gérard Ethève et Paul Vergès est en train de produire ses effets. Capable de transporter plus de 800 passagers, il devait être exploité en low-cost par Outremer 380, une filiale d’Air Austral. Cela permettait aux passagers de bénéficier de billets d’avion 30 % moins cher toute l’année et sans subvention. Air Austral avait commandé deux appareils, avec option sur deux autres. Les deux premiers exemplaires auraient dû déjà être en service. C’est un atout qui donnait plusieurs années d’avance à Air Austral, car aucune compagnie n’aurait pu s’aligner sur ces prix, faute de disposer d’un A380 configuré pour plus de 800 passagers. Voilà qui aurait fait réfléchir les concurrents actuels, et ceux qui avaient des projets de desserte à bas coût de La Réunion depuis la France. Mais en décidant d’annuler le projet, les dirigeants d’Air Austral ont fait sauter un rempart qui permettait à la compagnie d’envisager l’avenir sereinement. Ils ont permis à une concurrence frontale de venir s’implanter à La Réunion.
C’est pourquoi les dirigeants d’Air Austral ne doivent pas rendre les travailleurs responsables des erreurs de stratégie qui relèvent de la direction. Les salariés luttent contre la précarité et pour l’amélioration des conditions de travail. Ils se battent pour que contre vents et marées, Air Austral demeure une référence en termes de qualité de service. Ils doivent être entendus et leurs revendications satisfaites. À charge ensuite pour la direction d’Air Austral de revoir sa stratégie en tirant les enseignements de ses graves erreurs.
M.M.
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Messages
3 janvier 2017, 11:47, par Michel M
Dis à moin à cause lé mol. Affaire la direction y prend en otage les passagers pour briser la grève des travailleurs. Les revendications des salariés sont légitimes et pour réponse les " responsables " d’air Austral sortent du tiroir les méthodes ultras du passé. Le coup de fouet a été remplacé par le mépris. Le tonton makout, nervis gros bras, par l’indifférence et le silence. Seul l’intérêt des actionnaires compte, quitte à faire perdre de l’argent à l’entreprise. La direction va de contradiction en contradiction. D’un coté, elle ne veut pas satisfaire les demandes des grévistes et de l’autre elle dilapide 700 000 euros par jour. Elle sait bien que les passagers ont du mal à être solidaires avec les travailleurs. Ils n’ont pas d’autre choix que de voyager dans des avions loués à la concurrence. Il est vrai que c’est difficile pour un usager de refuser cette obligation, notamment lorsqu’on a des engagements en métropole ( concours, travail, université...), mais les autres, ceux qui peuvent reporter leur déplacement . Affaire nou di pas NON. Zott la payé pour voyager dans un avion de la compagnie réunionnaise. Affaire nou lé pas solidaire ek bann Réunionnais voulant préserver l’emploi ici au lieu d’engraisser des sociétés aériennes étrangères. Affaire nou fé kouyoune à nou ankor .
Michel.M