Le retard de La Réunion s’accumule

La responsable de la politique africaine des USA en visite à Madagascar

13 janvier 2016

Le 11 janvier, la responsable de la politique africaine des États-Unis était en visite à Madagascar où elle a rencontré le président de la République malgache, Hery Rajaonari­mampianina. Cet événement confirme l’évolution rapide de la situation dans notre région. La Réunion est totalement absente de ces débats, comment peut-elle faire entendre sa voix ?

À Antananarivo, le 11 janvier, jour de la présentation du Plan de sécurité alimentaire régional par la COI et la FAO, un autre événement tout aussi important avait lieu. C’était la visite de Linda Thomas-Greenfield, secrétaire d’État adjointe, en charge des affaires africaines. C’est une des plus importantes diplomates des États-Unis, elle est responsable de la politique Afrique de Washington. Elle a rencontré Hery Rajaonari­mampianina, président de la République malgache.

Notre confrère « l’Express de Madagascar » souligne l’importance de cette venue, qui se situe dans la perspective du prochain sommet de l’Union africaine à la fin du mois à Addis Abeba.

Troisième visite en six mois

« Du lourd. Pour la troisième fois en six mois, les États-Unis dépêchent un haut responsable, en visite officielle à Madagascar. En ce début d’année, c’est un cador des dossiers Afrique de l’administration Obama qui a été reçu par Hery Rajaonari­mampianina, président de la République, en la personne de Linda Thomas-Greenfield, secrétaire d’État adjointe américaine, en charge des affaires africaines.

À l’issue de la rencontre d’hier, la responsable américaine a précisé qu’au menu figurait les questions de développement, comme la santé, la lutte contre la pauvreté, l’énergie, la lutte contre la corruption, le trafic des ressources naturelles, le bois de rose, notamment, et la sécurité régionale. En bref, des sujets récurrents dont les États-Unis rappellent la nécessité d’une concrétisation, à chaque occasion ».

Les discussions ont porté sur différents dossiers : « les questions de développement, la santé, la lutte contre la pauvreté, l’énergie, la lutte contre la corruption, le trafic des ressources naturelles, le bois de rose, notamment, et la sécurité régionale ».

« Je suis ici pour voir comment renforcer les efforts déjà entamés et élargir les perspectives de coopération », a-t-elle dit à la presse à la sortie de la rencontre.

La responsable de la politique africaine des États-Unis a notamment évoqué la question du Canal du Mozambique, une route stratégique pour le commerce mondial. « L’idée d’un renforcement de la coopération, en matière de sécurité maritime avec Madagascar a, entre autres, été souligné hier, à l’occasion de la visite de courtoisie de la responsable américaine, auprès de Béatrice Atallah, ministre des Affaires étrangères », précise « l’Express ».

Le plan « Power Africa » était également dans les discussions. Cette initiative du président Obama permet de faciliter les investissements américains dans les infrastructures de production d’énergie.

La question des compétences

Cette rencontre confirme l’évolution rapide de la situation dans notre région. Les États-Unis ne sont pas la seule grande puissance à vouloir renforcer ses liens avec Madagascar. La Chine, l’Inde et le Japon font de même. Tous considèrent que la Grande Île a un fort potentiel. Au cours des trente prochaines années, la population de Madagascar doublera pour atteindre 50 millions d’habitants. La perspective est de 100 millions à la fin du siècle. Si notre voisin arrive à la stabilité politique, alors ce sera un pays émergent aux portes de La Réunion.

Ces changements se font alors que notre île est totalement absente des débats. La question des compétences est soulevée. Qui mieux que des Réunionnais peut défendre les intérêts de La Réunion dans cette période décisive ?

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