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Billet philosophique
13 août 2010, par
Le lundi 2 août dernier, l’UNESCO a classé les “Pitons, Cirques et Remparts” (“PCR”) du Parc National de La Réunion au patrimoine mondial, à la demande de plusieurs collectivités, associations et personnalités réunionnaises. Ce classement, décidé par cette grande instance internationale quelques mois après l’inscription de notre maloya au patrimoine immatériel de l’humanité à la demande de la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise, peut être pris comme un encouragement à lutter ensemble pour valoriser aussi d’autres atouts de notre peuple sur d’autres plans : environnemental, identitaire, social, politique… Sur ce dernier plan, le communisme réunionnais pourrait sans prétention tenter de relever le défi de faire reconnaître ses qualités au-delà de notre île.
La plupart des réactions réunionnaises au classement des “PCR” de notre île au patrimoine naturel mondial furent très intéressantes, en particulier celles de l’évêque Gilbert Aubry, de la présidente Nassimah Dindar, de l’Alliance et du Parti communiste réunionnais. Elles ont toutes souligné — de fait et de différentes manières — que ce classement est le fruit d’un travail consensuel mais également qu’il y a encore un immense effort collectif à accomplir si l’on veut préserver les richesses biologiques et naturelles de notre Parc National comme celles du reste du pays et de notre région.
À l’inverse, certains politiciens — comme le président du Conseil régional — ont réduit cet événement à la croissance probable de la fréquentation touristique de La Réunion. Certes, cela pourrait être positif dans le domaine économique mais il faudrait peut-être réfléchir en même temps aux effets de l’augmentation du tourisme sur notre île du point de vue environnemental, social et culturel. En effet, quel sens et quelles perspectives — au profit de qui et de quoi ? — voulons-nous donner aux visites plus nombreuses de touristes chez nous ?
Un pouvoir à 10.000 km
Par exemple, que vont faire les autorités pour faire connaître à nos visiteurs comme aux Réunionnais en général toutes les richesses historiques et culturelles de notre Parc National ? Va-t-on leur apprendre toutes les luttes menées par nos ancêtres esclaves rebelles, dont nos “PCR” portent les noms ?
En tout cas, si nous voulons vraiment honorer la mémoire de ces premiers Réunionnais “marrons” et rester fidèles à leurs combats pour la justice et la liberté, il y a encore bien des réalités à changer aujourd’hui. Ou alors La Réunion sera classée bientôt par tous les experts mondiaux :
• comme un des pays dont le peuple est celui qui souffre le plus du chômage et comme celui dont les jeunes sont le plus privés du droit au travail ;
• comme un des pays au monde où il y a le plus d’inégalités entre les plus riches et les plus pauvres, avec le partage le plus inéquitable des revenus ;
• comme un des pays où le racisme, hérité de l’esclavage, de l’engagisme et de la colonisation, est toujours présent et justifié par des représentants des institutions de l’État (voir les différences de traitements par l’appareil judiciaire dans certaines affaires) ;
• comme le pays dont le peuple, 64 ans après l’abolition du statut de colonie de son île, n’a toujours pas le droit de prendre les décisions qui le concernent, le pouvoir principal du pays se trouvant à quelque… 10.000 km de ses habitants.
En restant très modeste
Voilà pourquoi, cette grande et belle nouvelle du 2 août dernier peut nous amener à nous poser la question suivante : quand on connaît les luttes, le bilan et les propositions du Parti communiste réunionnais pour le développement durable de La Réunion malgré les répressions que lui ont infligées ses adversaires, quand on connaît ses principes essentiels non dogmatiques, ses valeurs fondamentales, ses méthodes non sectaires et son ouverture aux autres, n’y a-t-il pas de quoi agir toujours davantage pour faire avancer les grandes causes défendues avec détermination par ce parti politique ?
Autre question : quand on connaît la force de résistance du peuple réunionnais à toutes les formes d’oppression depuis trois siècles et demi, n’y a-t-il pas de quoi — et comment ? — continuer à cultiver ce potentiel immense que représente le communisme réunionnais pour La Réunion, voire bien au-delà ?
Peut-être que ces questions seront évoquées — entre bien d’autres — lors des réunions préparatoires du congrès extraordinaire du PCR en décembre prochain. Et peut-être qu’un jour, tout en restant très modeste, ce parti sera-t-il inscrit au patrimoine politique de l’humanité…
Roger Orlu
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