
Kèl volonté zénéral ! In pé la boir kossa !
30 juin, parMézami zot i koné lo kozman k’i di konmsa : « la loi sé lékspréssyon la volonté zénéral. ».Poitan défoi ou lé a’dmandé kossa i lé oziss volonté (…)
Billet philosophique
30 septembre 2011, par
Après la page consacrée lundi dernier par ’Témoignages’ à l’édition 2011 de la Journée Réunionnaise de la Fraternité, nous allons revenir sur cette célébration, qui devrait prendre au cours des prochaines années une place aussi importante que la Fête Réunionnaise de la Liberté (20 Désanm) dans le calendrier annuel de notre société, selon le souhait d’Idriss Issop-Banian. En effet, le président du Groupe de Dialogue Inter-religieux de La Réunion (GDIR), organisateur de cet événement pour la 3ème fois, a souligné à plusieurs reprises le contenu très riche que son association veut lui donner afin de contribuer à bâtir un avenir meilleur pour le peuple réunionnais et pour l’humanité.
"L’Appel à la fraternité réunionnaise" proclamé par l’ensemble des participants au rassemblement organisé dimanche dernier au Jardin de l’État à Saint-Denis ne se contente pas de lancer des vœux pieux, abstraits et sirupeux. Il a un sens concret, constructif et social, en proclamant notamment : « Nous sommes capables de bien vivre ensemble en frères. Luttons pour la justice et la solidarité. Apprenons à nous entraider pour réussir notre destin. Et porter ensemble notre terre vers son horizon d’avenir ».
Idriss Issop-Banian a insisté sur le fait que cette "Journée Réunionnaise de la Fraternité" n’est pas une fête religieuse mais une célébration placée sous le signe de la laïcité, qui concerne tous les Réunionnais, quelle que soit leur culture. Car la fraternité est à la fois un idéal républicain, religieux et philosophique, dont toutes les associations et institutions doivent s’emparer en bâtissant une société équitable, harmonieuse et solidaire, parce qu’il y a encore beaucoup de choses à changer dans notre pays pour créer les conditions d’un peuple fraternel.
Notre priorité
En effet, il ne peut pas y avoir de fraternité s’il n’y a pas de justice, d’égalité, de partage équitable des revenus, de respect des droits fondamentaux de tous les citoyens de notre peuple (droit à l’emploi, au logement, à la formation, à des moyens de vivre décemment, à la santé, au pouvoir…). Et pour y parvenir, il faut agir, s’engager, se consacrer ensemble à la lutte dans ce but ; sinon, ce sont simplement de beaux discours et des proclamations d’intentions sans résultats positifs.
L’union pour changer les conditions de notre vivre ensemble, une union la plus large et la plus forte possible de toutes celles et tous ceux qui se disent favorables à la fraternité est indispensable face à l’union de ceux qui veulent conserver ce modèle social, par intérêt de classe. Cela doit être notre priorité.
1.600 euros par voix
Si on ne se bat pas pour l’union et dans l’union pour construire une société fraternelle, on se comporte en traître et en hypocrite. Il n’y a qu’à voir certains actes de trahison et de division qui ont marqué les élections sénatoriales de dimanche dernier. Pour défendre leurs intérêts de classe, selon des "la di lé vré", certains électeurs bourgeois se seraient fait payer 1.600 euros par voix par les néo-colonialistes, au détriment du peuple réunionnais.
Avec de tels comportements, on est loin des valeurs pour lesquelles s’est battu George Semprun, décédé le 7 juin dernier à 88 ans. Dans le numéro de septembre 2011, la revue "Philosophie Magazine" publie un entretien avec cet écrivain, héros de la résistance anti-nazie, grand militant communiste, ancien ministre de la Culture en Espagne. L’auteur du chef d’œuvre "L’écriture ou la vie" y déclare notamment : « Face au mal absolu, seule la fraternité permet de s’en sortir ».
« Un sursaut collectif »
Cela nous fait penser au livre publié en mars 2009 par un dirigeant du Parti Communiste Réunionnais, Ary Yee Chong Tchi Kan, sous le titre : "Réconciliation et fraternité". Cet ouvrage souligne qu’« une grande menace pèse sur la cohésion sociale de notre société » et que « ce genre de défi ne peut pas être traité par des mesures conventionnelles. Un sursaut collectif est nécessaire en faveur d’un changement total de perception et de perspectives ». Voilà pourquoi son auteur plaide pour « une démarche en co-responsabilité, par le dépassement de soi et l’union sur l’essentiel ».
D’où le bonheur intense et l’émotion très forte que nous avons pu ressentir lorsqu’un des artistes du Groupe d’Animation de l’Éperon a chanté dimanche au Jardin de l’État : « Min dan la min, nou tout ansanm ! Min dan la min, nalé pli loin ! ».
Roger Orlu
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