
La vérité lé tétu ! i pé pa tourn ali lo do kontinyèlman !
4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
1er août 2016, par
Deux tragédies où s’unissent dans la mort, un prêtre chrétien, et un jeune homme algérien à vingt ans de distance. La première est un crime barbare, la seconde ouvre l’horizon de la réconciliation et de la fraternité.
Deux hommes unis par une mort barbare : le père Hamel et son assassin Kadel. Un prêtre âge de 86 ans égorgé au moment où il célébrait l’eucharistie, un gamin de 19 ans pris par cette folie meurtrière et mortifère qui caractérise le fanatisme (que je qualifierai de meurtre du Nom du Père)
Vingt ans plus tôt, le 1er aout 1996, Mgr Claverie, évêque d’Oran et son ami Mohamed Bouchiki, un jeune musulman, sont tués par une bombe qui explose dans le hall de l’évêché. Attentat jamais élucidé comme tant d’autres crimes politiques en Algérie dont le massacre des moines de Tiberhine. La France de 2016 serait-elle devenue l’Algérie de 1996 ?
Cette fin tragique est un symbole de cette union tant désirée par Mgr Claverie tout au long de son apostolat. De cette aspiration à réaliser une communion fraternelle entre l’Islam et la foi chrétienne. Ce message est à rappeler et à proclamer à l’heure ou le crime vise à semer la haine et la division entre les croyants.
Enfant de Bab el Oued, Pierre Claverie est né en 1938 dans une famille aimée. Il a vécu sa jeunesse dans la « bulle coloniale » telle qu’il l’a qualifiée plus tard. Pris dans les tourmentes de la guerre d’Algérie, les attentats, il a été activiste, il va connaître un revirement radical lors de ses études en France ; il abandonne alors sa formation scientifique et choisit en 1957 de rentrer dans l’ordre des Dominicains il avait été sensible à leur enseignement à Alger lors de sa période scoute) et de devenir prêtre. Formé au centre du Saulchoir à Paris à l’époque du concile Vatican II, il revient en Algérie en 1967.
Il réalise alors une extraordinaire parcours, une transcendante metanoïa. Il s’accomplit en réussissant de « franchir cet abime qui nous sépare » selon ses propres termes et d’apprendre la langue et la culture arabe, qu’il enseignera même ensuite et de découvrir les textes de l’Islam. Plus tard il célébrera l’eucharistie avec une étole ou est brodée en arabe Allah Mahabba, Dieu est amour. Son regard sur la guerre d’Algérie va aussi changer et il aura dans ses étudiantes, les anciennes poseuses de bombe du Milk bar.
Nommé, en 1981 évêque d’Oran à l’âge de quarante et un ans, il traverse la période de violence et de quasi-guerre civile que connaîtra l’Algérie jusqu’à nos jours avec la montée de l’islamisme, du FIS et du GIA, les massacres, les répressions. Au milieu de cette tourmente, l’Eglise catholique est toujours vivante, demeure toujours présente. Il est l’un de ses piliers derrière Mgr Duval.
Le christianisme, en Algérie, est un hôte dans la maison de l’islam a pu répéter Pierre Claverie et c’est au dialogue permanent à la recherche de l’autre et de l’Autre que va se consacrer l’Evêque d’Oran : dialogue ou chacun peut se reconnaître, trouver des convergences et construire une fraternité nouvelle dans le partage et le don. Pour cela il aide à la création de centres culturels où puissent se construire ces rencontres plurielles.
Il porte aussi dans ses homélies, ses lettres et ses déclarations un regard incisif sur la réalité sociale et politique, ce qui, dans le contexte de guerre est un acte de courage permanent. Laissons surtout parler Pierre Claverie sur ce don de soi qui l’a emporté et qui résonne avec notre présent.
Le martyre blanc, c’est dire chaque jour ce don de sa vie goutte à goutte dans un regard, une présence, un sourire, une attention, un service, un travail, dans toutes ces choses qui font qu’un peu de la vie qui nous habite est partagée, donnée, livrée. C’est là que la disponibilité et l’abandon donnent lieu de martyre, d’immolation. Ne pas retenir sa vie
Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime
Jean-François Reverzy
Références
Jean-Jacques Perennès Pierre Claverie : « Un Algérien par alliance » Edit du cerf
« Prier quinze jours » avec Pierre Claverie Nouvelle cité
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