Faut-il respecter les caprices de l’histoire ?

4 janvier 2018, par François Maugis

Il y a plusieurs milliers d’années que l’animal humain s’est éparpillé sur sa planète. Il a connu mille contextes différents, mille difficultés, mille échecs, mille réussites. Et tout cela a forgé des milliers de civilisations, cultures, ethnies. Ces cultures, ces philosophies, ces religions sont imprimées depuis longtemps dans la chair et dans l’esprit des hommes. Et tout cela serait aujourd’hui noyé dans la masse ? Non, car le temps n’efface pas ce qui s’est construit dans la durée. L’identité du Celte, du Viking, du Basque, du Merina, du Cingalais, du Malbar, du Peul, du Rohingyas, du Berbère, etc. reste ancré dans l’âme des hommes et peut ressurgir à tout moment. Les exemples de cet attachement identitaire sont innombrables et ne peuvent être niés. Ils font partie de l’histoire la plus profonde et la plus authentique de l’humanité. Alors, faut-il l’ignorer, le mépriser, le combattre, le détruire ? Non. L’humanité est merveilleusement constituée de toutes ces briques culturelles, de tous ces bijoux façonnés par le temps. Pourquoi y aurait-il opposition entre l’unité du Monde, la cohésion de la tribu humaine et le respect de ses divers constituants ?

L’avenir du Monde, si avenir il y a, ne peut être qu’un respect des particularismes, ce ciment de l’union des peuples. S’il y a prétention à l’indépendance, c’est presque toujours parce qu’il y a, au départ, un manque profond de respect de ces différences.

Alors oui, dans ce sens-là, le désir d’indépendance se comprend. La crise identitaire est noble dans la mesure où « être » est plus important qu’ « avoir ». Cela semble paradoxal mais il semble bien que l’union des peuples et une saine gestion du Monde ne peut se faire sans un profond respect des identités de chacun et sans reconnaître la spécificité de chaque région, de chaque groupe humain. Laissons vivre les hommes avec leur culture, leur histoire, leur passé. Tout cela évolue avec le temps, les échanges, le métissage, l’ouverture, la compréhension et l’amour de l’autre. Pourquoi ne pas laisser naître cette culture universelle vers laquelle tend inexorablement l’humanité ? Les petits caprices politiciens de droite et de gauche qui voudraient s’opposer à cette évolution, ne font que perturber le déroulement de la merveilleuse comédie humaine.

François Maugis


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