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24 octobre 2012
A l’initiative de Georges Faubourg, président d’ATD QUART MONDE, de nombreuses associations et partenaires ont interpelé la société réunionnaise en tentant de faire croiser toutes les actions, qui permettent aux personnes défavorisées et à ceux qui les soutiennent de se rencontrer.
Cette journée qui marque le 25e anniversaire de la lutte que mène l’ATD Quart Monde a permis de mettre en évidence les problèmes des mal-logés, des sans emploi, des sans-logis et tout singulièrement de la violence de la misère chez ces personnes laissées en marge de notre société. Des personnes qui sont dans une quête épuisante de survie.
La misère est l’œuvre des hommes, et seuls les hommes peuvent la détruire
Les associations, les volontaires, les CCAS sont de plus en plus débordés par la forte sollicitation alors que les offres se raréfient. De plus en plus, il y a des personnes en grande difficulté dans le monde. Le Portugal, la Grèce, ou l’Irlande, en Europe sont pour le moment les plus touchés, mais notre pays n’en est pas épargné, car comme les autres pays, nous allons devoir subir les politiques budgétaires de rigueur que nous a préparées notre gouvernement. Aujourd’hui, un grand nombre de nos compatriotes arrivent difficilement à joindre les deux bouts. Un état d’extrême pauvreté identifié par les participants à la journée d’ATD Quart Monde, montre un écart de niveau de vie insupportable entre ceux qui n’espèrent plus en avoir et ceux qui détiennent encore la puissance d’argent.
Une discrimination sociale plus accrue
Aujourd’hui, la discrimination porte de plus en plus sur l’origine sociale. On rencontre dans la rue, de plus en plus de personnes en train de faire les poubelles et de mendier. Ils sont à bout de courage, mais veulent quand même survivre. Ces personnes, au lieu d’être écoutées, sont écrasées par le système et finissent par perdre confiance dans la République censée les protéger. Ces personnes très pauvres sont au quotidien victimes de violences et de mauvais traitements dans la société. L’actualité ne cesse de le démontrer : des décrets pour poursuivre les mendiants, qui vivent dans la rue, et l’expulsion de ceux qui squattent illégalement les logements non occupés pour s’abriter des intempéries. L’école, éclaire sur cette souffrance de la misère que vivent certaines familles, elle est le lieu par excellence, où la mixité sociale n’est pas reconnue comme un atout pédagogique, or elle devrait assurer la promotion des enfants des familles pauvres au lieu de les éloigner de tout rêve d’avenir.
Le vrai secours aux misérables
Les maux des citoyens recueillis à travers leurs mots expriment davantage la gravité de leur souffrance. Leur état de pauvreté entraîne plus que jamais le mal–logement, la faim et l’échec scolaire. Ceux-là, qui sont confrontés à la violence de la misère, interpellent, font partager leur souffrance, font montre de leur résistance et proposent des pistes pour s’en sortir. Ils ne cessent de signaler la violence du mépris dont ils font l’objet, de la brimade subie et des droits sans cesse violés. Ils sont considérés comme inutiles et des oisifs de la société sans l’avoir voulu. Là où ces hommes sont condamnés à vivre dans la misère, ce sont aussi les droits de l’homme qui sont bafoués. Il est donc pressant que tous ceux qui aspirent aujourd’hui à la paix conjuguent leurs efforts pour croiser leurs connaissances et faire des propositions avec les autres acteurs et décideurs pour enrayer ce mal. Nous devons penser plutôt à supprimer la misère que de vouloir secourir les misérables. Le vrai secours serait d’abolir la gangrène de la misère.
L’échec français
La mauvaise foi de l’institution traduit la démission de l’Etat. Un désordre indescriptible s’observe chez ceux chargés de mettre en ordre la chose publique. Là où, on les attend pour lutter contre l’exclusion, c’est justement à cette occasion qu’ils favorisent la pagaille. Une mauvaise organisation des structures met en décalage le discours officiel avec la réalité au quotidien. L’accès au soin, des plus démunis, par exemple n’est pas pris en compte, les besoins réels en santé des patients sont taxés à un prix inabordable pour ceux qui sont déjà socialement fragiles. L’Etat abandonne ses prérogatives et se montre incapable de revaloriser les minima sociaux, en accroissant la fracture sociale. Des salaires de plus en plus misérables alors que les prix des loyers sont sans cesse croissants. Parfois, l’aide apportée aux associations des personnes en situation précaire est tellement inadaptée qu’elle devient une violence faite à l’encontre de ceux auxquels elle est plutôt destinées.
Cette initiative d’ATD Quart Monde doit être accompagnée. Les décideurs et ceux qui nous dirigent, doivent reconnaitre le courage de ceux qui vivent la violence de la misère. Ils doivent soutenir ceux qui résistent à ces violences et se battent pour bâtir la paix. C’est en s’unissant et en mettant à profit nos capacités à tous sans exclusion qu’on résistera à l’isolement provoqué par la misère.
Bienvenu H. Diogo
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