
Kèl volonté zénéral ! In pé la boir kossa !
30 juin, parMézami zot i koné lo kozman k’i di konmsa : « la loi sé lékspréssyon la volonté zénéral. ».Poitan défoi ou lé a’dmandé kossa i lé oziss volonté (…)
Point de vue
5 décembre 2012
La toute puissance de certains élèves et parents dans certains établissements scolaires laisse craindre la fin de l’autorité de l’enseignant. La judiciarisation du système scolaire n’amènera-t-elle pas l’élève à se passer des règlements intérieurs pour harceler les camarades et les professeurs sans qu’il ne soit inquiété et puni ?
De plus en plus, on remarque que le professeur ne peut plus asseoir son autorité sur l’élève et lui demander de travailler en classe, d’apprendre ses leçons et de faire ses devoirs à la maison. L’ouverture de l’école sur l’extérieur n’est pas souvent de nature à la protéger dans son rôle d’enseignement et dans ses prérogatives. Le laxisme et la complicité de ceux en charge de faire appliquer les programmes scolaires permettent au monde extérieur de se comporter comme dans une relation marchande, en client roi qui fait sa loi. Il veut un enseignement à la carte. Ainsi, par son poids, il peut exiger le déplacement en pleine année d’un enseignant parce qu’il n’aurait pas dispensé le savoir attendu ou il aurait employé un terme qui va à l’encontre d’une croyance ou d’une religion. L’enseignant n’est plus maitre de sa classe, n’a plus d’inspecteur conseil, mais un usager-client qui devient pédagogue exigeant.
N’est-on pas allé très loin dans la permissivité de l’école ?
L’école de la République tant convoitée de l’extérieur pour sa réussite est devenue une école de l’échec. Lire, écrire, compter, penser ne frôlent pas l’esprit du jeune enfant scolarisé pour s’interroger sur l’objet de sa présence en cours. Quand cela est parfois possible, l’élève se saisit de l’écrit qu’on lui propose sans plus s’interroger sur ses enjeux, son contexte, sa signification. L’enseignement de la littérature à l’école devient sans intérêt pour le jeune. Il ne veut en entendre parler quand l’enseignant de lettres tente de se défaire du système qui enseigne l’ignorance par des procédés mécanistes qui se substituent au sens. L’élève ne se rappelle de rien, même pas du cours de la veille. On assiste à une génération nouvelle de purs consommateurs, qui fait la part belle à la culture des médias, et pense avoir des connaissances suffisantes pour ne pas écouter l’enseignant, il souhaite assister à certains cours, mais pas à d’autres, alors qu’il n’a pas encore suffisamment acquis les fondamentaux. Comme dans un supermarché, il se comporte comme le client typique qui veut faire le choix de la quantité et néglige la qualité qui assurera sa bonne santé. L’école aujourd’hui permet ce zapping, tout en dévalorisant le rôle de l’enseignant, en prônant l’autonomie de l’élève. Or, pour parvenir à ce stade où le Moi enfant deviendra la valeur de référence, il faut qu’on évalue déjà le “déjà-là” de l’élève. Mais les scènes de spectacles engrangées par lui à la télé qu’il prend pour la connaissance restent très insuffisantes pour former son autonomie. Alors ne serait-il pas venu ce moment nécessaire pour le viol des consciences, pour socialiser, rendre capable de penser, d’agir, de réfléchir, surtout pour ne pas abêtir ? A notre avis, ne pas imposer des connaissances, nécessairement externes à l’individu ignorant, et se limiter au peu acquis par lui, ce serait le conforter dans son « je sais que je sais tout ». Nous ne pensons pas avoir une génération de jeunes adolescents qui pourrait se prétendre capable de se soustraire de la discipline enseignée à l’école. Or, il se présente que nous sommes en face d’interlocuteurs sur lesquels plus personne n’a de pouvoir décisionnaire d’autorité reconnue. Ils sont susceptibles de se passer des lois, d’insulter ou d’agresser élèves et enseignants dans les établissements scolaires sans s’inquiéter de la justice. Sous prétexte qu’ils sont mineurs, ils échappent à la justice et sont irrépréhensibles. Le jeune enfant est l’alpha et l’oméga de sa famille qui le réconforte dans ses comportements, au point que le discours familial, souvent en défaveur de l’école et des enseignants, n’encourage pas le jeune à considérer la matière enseignée ou l’enseignant. Ainsi, l’enseignant ne peut plus exiger l’assiduité au cours à un élève ou tout simplement le silence, sans rencontrer la colère des parents. Ainsi marche le nouveau monde scolaire.
De miséreuses victimes
Ces enfants-adolescents auxquels on veut attribuer trop tôt des identités ne sont en fait que des miséreux, victimes du système, à qui on ne donne pas véritablement les moyens de se structurer et de s’insérer socialement par l’effort. L’enfant est une personne, il demeure encore un individu inabouti, et donc l’ignorance ne peut être sa force. La société ne doit fortifier l’enfant dans son égocentrisme, elle doit encourager la formation de futurs citoyens encadrés par des lois, ouverts à l’enseignement et prêts à accomplir des devoirs d’élève.
Mettons-les au travail
Faire passer de l’éphémère au permanent est surtout la charge qui incombe aujourd’hui aux parents en premier lieu, ensuite à l’école, pour communiquer le goût de l’effort aux jeunes surprotégés. Accepter d’une manière ou d’une autre des comportements inadmissibles, intolérables, sans sanctionner ne peut qu’aggraver les délires et débordements scolaires. L’école est remise à la rue qui éduque et fait sa loi. La nécessité de renouer l’élève avec la chose scolaire oblige à redorer le blason de l’école et à empêcher l’intrusion du monde de l’extérieur qui perturbe la sérénité de l’école par les querelles externes. L’école est le creuset où sont transmises des connaissances et des valeurs, elle mérite le respect des savoirs enseignés et de l’enseignant. Le plein accomplissement de l’élève passe par une véritable prise de conscience des parents, qui doivent savoir se garder de trop s’immiscer dans les programmes et les pédagogies et intervenir quand il le faut pour mieux accompagner les progénitures.
Bienvenu H. Diogo
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