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Tribune libre
20 avril 2013
Cette question revient, assez souvent, dans les conversations. Elle peut exprimer : soit une certaine naïveté, soit une méconnaissance entièrement compréhensible. Dans certains cas, elle révèle aussi une volonté de réduire le rôle historique du PCR, de ses dirigeants et de ses militants(es).
C’est pourquoi, sans se formaliser sur les raisons qui amènent finalement cette question, elle appelle une réponse. C’est tout simplement parce que nous n’avons pas les compétences décisionnaires.
Tout ce dont nous profitons a été arraché par de longues années de luttes. L’abolition de l’esclavage à La Réunion, cela a pris plus de 150 ans. L’essentiel a été fait par nos aînés, mais le travail n’est pas terminé. La loi qui fait du 20 décembre un jour férié et chômé a été le fruit de longues années de luttes conduites par le PCR.
Il en est de même pour la loi qui reconnaît que « l’esclavage est un crime contre l’humanité ». L’égalité sociale qui devait être appliquée avant le 1er janvier 1947, prévue à l’article 3 de la loi du 19 mars 1946, n’a été obtenue qu’en 2002. La lutte est toujours longue. Ce qui me fait dire que seul le rassemblement des Réunionnais peut imposer un rapport de force favorable.
D’autres exemples.
Organiser la priorité des Réunionnais dans l’accès aux emplois dans la Fonction publique : dans une ambiance de chômage massif, c’est le seul secteur qui crée 1.500 emplois par an. C’est la raison pour laquelle le PCR avance l’idée d’un moratoire sur dix, quinze ou vingt ans. En clair : au cours de cette période, sur la base du niveau requis, tous les concours et emplois, pour occuper les postes à La Réunion, seraient réservés aux Réunionnais d’ici et d’ailleurs. Il faut se souvenir que jusqu’à la fin des années 70, il existait un tel dispositif à La Réunion. Il s’agissait du Concours de Recrutement des Instituteurs remplaçants (CRIR)... Encore faut-il déterminer les critères qui permettent d’identifier « le Réunionnais ». Certains avancent le critère de naissance. Mais cela exclurait les enfants des Réunionnais nés en France : ce serait une double peine pour les enfants du BUMIDOM ! D’autres, comme le site “7 Lames la Mer”, prônent l’application d’un critère linguistique et culturel. D’autres avancent également les critères des « intérêts matériels et moraux ». Ce dernier critère me semble être plus en concordance avec notre Histoire. Mais les normes et règlements en vigueur ne laissent aucune marge de manœuvre pour mettre en œuvre cette idée qui, pourtant, fait consensus dans la classe politique.
Création de deux grands services publics dans les secteurs de l’environnement et de l’aide à la personne : Cette proposition exige que la gestion de ces deux services et le recrutement du personnel soient confiés à une structure qui regrouperait l’Etat, les collectivités, les associations, les organismes de formation. Or, dans le cadre actuel, aucune de ces deux conditions ne peut être réunie. Les résistances montrent que ce n’est ni évident, ni facile.
La coopération régionale entre les pays ACP et l’Union européenne : L’Union européenne et les pays voisins signent des accords de libres-échanges sans que les Réunionnais aient voix au chapitre. L’épisode de la tomate importée de Madagascar est une illustration qu’il faut des rapports sains et équilibrés entre voisins. Le PCR propose le co-développement, c’est-à-dire le développement partagé, mais non subi, par la loi de la finance ou du plus fort. Nous n’avons pas encore les compétences nécessaires pour, à terme, inverser cette tendance qui fait qu’aucune “liste” ne viendra à bout de la vie chère pour les plus pauvres.
Harmonisation des revenus : C’est l’Etat qui fixe les revenus. Pour certaines catégories, il compense la vie chère. Pour d’autres, non. Or, la vie est chère pour tout le monde. On achète dans les mêmes endroits. Comment allons-nous traiter ce problème ? Le PCR considère qu’il serait désastreux, économiquement et socialement, de procéder par un oukase. C’est pourquoi le PCR appelle à un large débat sur des principes. Comme par exemple le fait que les avantages acquis restent acquis. Pour les bas et très bas revenus, une valorisation ne serait pas un luxe parce que disposer d’un reste à vivre de 5 euros par jour, personne ne peut se satisfaire d’une pareille situation.
En ce qui concerne le développement des énergies renouvelables, l’autonomie énergétique, l’auto-suffisance et la sécurité alimentaire, ou encore la création d’un réseau ferré : Sur ces points, personne ne peut nier que le PCR et ses alliés ont notablement fait avancer ces dossiers. A terme, nul doute que le bon sens l’emportera sur toute autre considération pour relancer ces projets de développement durable. Ce qui veut dire un développement qui profite aux générations présentes et futures. Lorsqu’il s’agit de La Réunion de demain, l’égoïsme ne peut être la solution.
En guise de conclusion, il faut savoir que nos propositions sont porteuses d’une grande transformation sociale et économique. Et pour ce faire, les Réunionnais doivent pouvoir disposer des outils et compétences nécessaires. Un nouvel acte de Décentralisation pour La Réunion, adossé à un projet de développement, ainsi que la suppression de l’aliéna 5 de l’article 73 de la Constitution, sont à prendre. Il nous laisse entrevoir de nouvelles perspectives crédibles et durables. En tout cas, le débat est utile et nécessaire.
Yvan Dejean
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