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Valorisons notre créole
22 août 2022
L’enseignement en créole permet de maîtriser plus facilement le français. C’est un constat, aujourd’hui clairement établi depuis l’instauration des classes bilingue créole / français à la Réunion, avec l’adoption de la loi Mollac, reconnaissant le droit à un enseignement immersif dans une langue régionale.
Car force est de constater que tous les jeunes Réunionnais doivent suivre un enseignement en français alors qu’elle n’est pas la langue maternelle de la majorité d’entre eux, et qu’elle ne fait pas l’objet d’un apprentissage préalable en tant que langue étrangère.
Cela ne peut que compliquer la tâche pour réussir à l’école. L’enseignement du créole à l’école favorise donc, une meilleure réussite scolaire.
Consciente de cette réalité et continuant sa démarche pour la valorisation de la langue créole, la ville de Sainte-Suzanne a souhaité valoriser « Lazinda bèrtèl » par Jessie Myscile Rivière, titulaire d’un CAPES de créole / lettres. (Voir présentation de l’auteure ci-après)
L’objectif de cet agenda est de mettre à disposition des jeunes, mais aussi à leur portée, des informations entre autres sur l’histoire, la culture, la faune de la Réunion, grâce à des textes simples, accessibles, néanmoins instructifs et riches d’informations. En outre, on y trouvera d’autres éléments de la culture réunionnaise : masak, dolo, kasétét … tout cela sous un aspect ludique et humoristique.
Le début de cette distribution s’est déroulée ce jeudi 18 août 2022, à l’école Antoine de BERTIN du Centre-ville, en présence de :
« Le premier instrument du génie d’un peuple, c’est sa langue ». (Stendhal)
Dans le cadre de son projet de mandature actuelle, la ville de Sainte-Suzanne poursuit son ambition de promouvoir la langue créole, au travers d’actions concrètes déjà bien ancrées dans le calendrier des manifestations culturelles de la ville, à l’instar de la manifestation « Festival de contes créoles/ BELFET RAKONTAZ ZISTWAR » initié par Daniel HONORE et l’UDIR.
Conteur exceptionnel, écrivain de talent et grand défenseur de la culture et de l’oralité créole, c’est grâce à Daniel HONORE en effet que, depuis 2014 en partenariat avec l’U D I R, la Municipalité de Sainte-Suzanne renouvelle ce festival, chaque année. Et au travers de ce festival, c’est l’amour de la langue créole et la mise en avant de l’héritage du patrimoine réunionnais qui sont recherchés.
Autre engagement fort, pour la promotion de notre langue régionale, socle de l’identité réunionnaise, la ville de Sainte-Suzanne s’est engagée dans la démarche de signature d’une charte « commune bilingue », au mois de juin 2021, aux côtés de Lofis la Lang Kréol La Rényon, structure qui « a pour objet d’œuvrer, par tous les moyens adéquats, à la connaissance, l’observation et la valorisation de la langue créole de La Réunion, dans le cadre d’un bilinguisme français -créole harmonieux ».
Car il s’agit de donner une attention toute particulière au créole réunionnais et ce, pour le respect de notre identité, pour la réussite de ceux de nos enfants, qui sont avant tout créolophones, même si pour ces derniers, comme pour tous les autres, la maîtrise de la langue française est incontournable.
La ville de Sainte-Suzanne a toujours pris en compte cet attachement profond que les Réunionnais ont pour leur langue, plus généralement pour leur culture, pour leur manière de vivre en terre réunionnaise.
Je m’appelle Jessie Myscile Rivière, je suis originaire de la Plaine des Grègues, un village des hauts de saint Joseph.
Je suis passionnée par une multitude de choses mais depuis jeune, ce qui me passionne par dessus tout, c’est l’enseignement.
Après le collège et le lycée à Saint-Joseph, je continue mes études à Saint-Denis où je découvre la littérature et l’histoire de la Réunion, la linguistique et la traduction. C’est alors que je comprends que je veux en faire mon métier et que notre situation de méconnaissance de notre culture n’est pas acceptable. Je décide après ma licence d’entamer un CAPES de créole/lettres.
En 2004, je deviens alors professeur de ces deux matières, mais ce qui me fait vibrer reste la traduction du français vers le créole et l’écriture dans les deux langues.
Dans le domaine professionnel j’enseigne à la faculté, le créole en langue étrangère aux étudiants ERASMUS pendant 6 années, puis je deviens formatrice pour le CAPES en traduction civilisation et matières professionnelles.
Je suis également chargée d’inspection pour l’enseignement secondaire en créole jusqu’en 2019. Au sein de différentes associations je travaille à former des personnels nouveaux arrivants en créole (médecins, kinésithérapeute, travailleurs sociaux, cirad..), je prends part à certaines conférences sur le créole pour la mise en place avec L’Office de la Langue créole des communes bilingues.
La traduction occupe beaucoup de mon temps : livrets explicatifs, chartes patients pour les hôpitaux, traduction de BD, travail à un manuel de prévention en collaboration avec un gynécologue. Podcast en créole sur une radio locale de parallèle entre les proverbes créoles et la parole biblique.
Depuis 2018, suite à une rencontre avec Loïs Pindar, directeur de Pindjòkò, je travaille chaque année à l’élaboration de Lazinda La Rénion, un agenda à destination des adultes totalement en créole.
C’est avec Pindjòkò que nous avons élaboré le Bertel, à destination des plus jeunes.
Notre objectif commun est de mettre en place des outils de qualité en créole, pour valoriser la langue et la culture des différentes aires créolophones.
Je me charge de toute la conception pour La Réunion, les illustrations sont faites par Fontaine Christophe, un artiste réunionnais.
Nous souhaitons que ces outils soient diffusés largement, afin que chaque locuteur créolophone se sente valorisé et affermi.
« Un peuple ignorant de son histoire est comme un arbre sans racines » disait Marcus Garvey ; c’est à travers la valorisation de la langue, de la culture, de l’histoire que nous souhaitons ancrer profondément les enfants dans leur terre et les faire bourgeonner partout où ils en auront le désir afin de pouvoir porter Haut et fort la devise de notre île : Florebo quocumque ferar » : « Je fleurirai où je serai porté »
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