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L’intégration régionale : aller vers des économies complémentaires et non plus concurrentes

Conférence de Wilfrid Bertile sur les organisations d’intégration régionale à l’université d’Antananarivo -2-

lundi 15 mai 2023, par Manuel Marchal


La seconde partie de la conférence tenue le 8 mai dernier à l’Université d’Antananarivo par Wilfrifd Bertile à décrit le fonctionnement des organisations d’intégration régionale et les défis que pose l’existence d’économies concurrentielles découlant de la colonisation à l’intérieur d’une même organisation.


Le 8 mai dernier à l’université d’Antananarivo, Wilfrid Bertile, conseiller régional délégué au co-développement, a tenu une conférence organisée par la Mention COMMO intitulée "Les organisations d’intégration régionale".

Après avoir expliqué les raisons de la création de ces organisations et décrit celles qui existent dans notre région, Wilfrid Bertile indiqua que les organisations d’intégration régionale suivent généralement un même fonctionnement institutionnel.

Règles communes de fonctionnement

Le Sommet des chefs d’État et de gouvernement fixe les orientations stratégiques. Le Conseil des ministres traduit ces orientations en projets. Ce sera le cas du Conseil des ministres de la COI qui se tiendra à Madagascar le 17 mai prochain.

Ces projets sont mis en œuvre par un secrétaire général ou secrétaire exécutif.

La plupart de ces organisations sont financées par l’Union européenne ou la Banque mondiale, en plus de cotisations des États membres.

Différents niveaux d’intégration

Elles peuvent être des organisations de coopération fonctionnelle. C’est le cas de la COI qui a pour 200 millions d’euros de projets en portefeuille financés par des bailleurs de fonds.

Il existe aussi les Zones de libre échange comme le COMESA. Les États échangent alors sans limite, avec le maintien de tarifs douaniers. L’étape supplémentaire d’intégration est l’union douanière, avec un tarif douanier commun. C’est le cas d’une partie des États de la COMESA. Puis peut alors se constituer un Marché commun, comme dans l’Union européenne. L’étape ultime est l’union politique que représentent les États-Unis.

Conséquences toujours présentes de la colonisation

Wilfrid Bertile souligna le faible volume des échanges commerciaux entre États membres des ces organisations dans notre région : seulement 15% du commerce extérieur inter COMESA contre 60% pour l’UE. C’est une conséquence de la colonisation qui a créé des économies concurrentes au lieu de complémentaires.

Les organisations d’intégration régionale ne sont pas un sujet vendeur, mais elles pèsent sur la population. 60% de la législation française est une adaptation du droit européen, rappela Wilfrid Bertille.

La COI c’est la surveillance maritime et de la pêche.

L’intégration régionale rapproche les peuples.

(à suivre)

Manuel Marchal


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