
La vérité lé tétu ! i pé pa tourn ali lo do kontinyèlman !
4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
2 janvier 2021, par
La crise sanitaire de 2020 a étalé au grand jour les fragilités de notre « péi ». Notre situation géographique aurait dû nous protéger, voire nous permettre de ne pas en subir les conséquences. Au lieu de cela, l’absence de centre de décision chez nous a provoqué la plus grave crise sanitaire et économique que notre pays n’a jamais connu. Il est temps de passer à autre chose, car nous ne pouvons plus rien attendre du système actuel.
Le Covid-19 est un virus. Il est très contagieux et provoque un affaiblissement du système immunitaire entraînant des conséquences encore plus importantes pour des maladies chroniques déjà présentes. Ainsi, même s’il ne tue pas, il accélère les effets d’autres maladies, telles que le diabète ou l’insuffisance cardiaque.
Mais un virus ne se déplace pas, ce sont les personnes qui se déplacent et emmènent le virus. Ainsi notre situation insulaire avec un seul point d’accès pour la population extérieur, l’aéroport, aurait dû nous protéger.
De plus, le virus ayant été très vite repéré, il aurait été possible de mettre à l’écart les personnes concernées et de les soigner. Parce qu’on l’oublie mais le Covid-19 se soigne et le corps médical a très vite mis en place un protocole de soin, ce qui a permis d’éviter des milliers de morts.
Rappelons-nous qu’avant la départementalisation, nous avons pu combattre les grandes infections venues de France. La protection sanitaire était archaïque mais efficace. Il s’agissait de la quarantaine obligatoire sur les sites de la Grande Chaloupe, par exemple. La seule décision efficace aurait été de fermer les frontières et d’imposer la quarantaine en réquisitionnant les hôtels vides.
Mais cette décision personne n’a pu la prendre. On a attendu les directives de Paris sans aucun moyen de les adapter.
Quand le Président de la République ordonne le confinement dans le « péi », la Réunion n’a que 17 cas de Covid, le 17 mars. Avec un aéroport fermé, et 17 cas maîtrisés, l’île avait toutes les ressources pour éviter cette mesure extrême.
Mais là encore, sans aucune justification, on nous impose une mesure nationale qui n’était pas adaptée à la situation locale.
Le 11 mai, on était à 436 cas. Donc le confinement n’a pas empêché le virus d’entrer dans notre pays.
D’ailleurs un pont aérien a été organisé avec la France mais pas du tout avec notre environnement régional, Madagascar, Maurice, Inde, Chine, Afrique du Sud, Comores. Comme si, en dehors de la France, il ne pouvait pas avoir de Réunionnais bloqués ailleurs.
Disons-le très clairement, le confinement n’a pas stoppé l’entrée du virus dans notre île. Il aurait dû permettre à minima d’organiser le retour à la vie normale. Et là encore la cacophonie a régné que ce soit pour l’école ou le télétravail et autres. Nous avons été abreuvés d’injonctions contradictoires et parfaitement inapplicables. Le confinement a fini par accélérer la crise économique.
L’économie réunionnaise vit sous crise permanente depuis de nombreuses années. On a souvent disserté sur les effets de la crise sans jamais mettre le doigt sur le vrai problème, l’économie de comptoir.
« Il devient urgent de régler les problèmes économiques de la Nouvelle-Calédonie, dont l’économie de comptoir, anachronique survivance coloniale, est aux mains d’une demi-douzaine de familles oligarchiques. Le coût de la vie est excessivement élevé et les inégalités s’aggravent. » extrait d’un article du point sur le référendum en Nouvelle Calédonie.
La situation est-elle différente sur l’île. On a un système économique ne créant pas suffisamment de valeur pour permettre un épanouissement humain. Pour y pallier nous avons les transferts publics mais ils ne permettent que d’assurer la subsistance, tout en alimentant fortement une caste de nantis qui n’a pas intérêt à ce que les choses changent.
La crise sanitaire, en coupant l’île du monde, a stoppé nettement l’économie de comptoir, et a mis à jour la grande fragilité du système.
La situation du secteur touristique est éclairante. Avec des consommateurs réunionnais ne pouvant pas dépenser leur argent ailleurs, le secteur touristique ne devait pas connaître de difficulté avec la substitution de la clientèle extérieure par la clientèle locale. Mais cette substitution n’a pas eu lieu.
Les responsables ne sont pas les acteurs mais le système lui-même. Le secteur touristique a été paramétré pour une clientèle extérieure et n’a pas su s’adapter à la clientèle locale. Ce qui a poussé les acteurs a réclamé la réouverture de l’aéroport faisant fi des risques encourus par la population.
Alors que La Réunion a appris à vivre avec le virus, la veille du jour de l’an, le préfet décide ,sans prendre l’avis des Réunionnais, de mettre en place un dispositif tout à fait scandaleux. Là encore il s’agit de protéger les Réunionnais contre eux-mêmes, sous prétexte d’un avis du conseil de défense. Or, le conseil de défense n’a pas de pouvoir législatif, réglementaire ou de police.
Cette annonce de trop a créé la fureur de la population et illustre, à elle seule, l’incurie des politiques publiques à la Réunion, dictée par le gouvernement central.
Cette mesure a contraint Ericka Bareigts à : "saisir le Ministre des Outre-mer afin de lui demander de suspendre le couvre-feu pour le territoire de la Réunion. Elle demande la poursuite de l’application de la stratégie réunionnaise de lutte contre la Covid-19 qui a démontré ces derniers mois toute son efficacité ».
C’est l’exemple même d’une mesure hors sol appliquée arbitrairement et qui ne répond à aucune problématique.
En définitive, cette crise a mis en exergue la fin d’un monde. Elle a montré que les centres de décisions situés à 10000 km de la Réunion est une aberration. A l’heure de l’application du plan de relance, nous ne pouvons plus subir l’arbitraire d’un pouvoir central et la mise en application de mesures inadaptées au territoire. C’est d’ailleurs ce qu’à affirmer le ministre des outre-mers lors de son séjour en Nouvelle Calédonie. Il est temps pour les Réunionnais de prendre leur responsabilité et de mettre en œuvre une assemblée à large prérogative permettant aux hommes et aux femmes désignés par la population de véritablement régler les problèmes des Réunionnais.
David GAUVIN
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