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5 décembre 2013
Lundi dernier, le 25 novembre 2013, le préfet de La Réunion a annoncé la décision du gouvernement de répondre favorablement à la volonté exprimée par les Riviéroises et les Riviérois, en annonçant la création de la 25ème commune de La Réunion pour l’année 2014.
Depuis des décennies, le PCR a mis dans son projet les découpages communaux qui doivent permettre un meilleur accès à l’administration pour tous les citoyens des écarts de nos grandes villes. Le travail effectué par la municipalité de Saint-Louis sous le majorat de Claude Hoarau et l’adhésion de la population au projet de création de la commune de La Rivière ont abouti à cette décision du gouvernement. Celle-ci vient aussi répondre à un engagement du Président de la République formulé par ce dernier lors de son déplacement électoral à La Réunion et plus précisément à Saint-Louis.
Certains détracteurs du projet lui opposent la tendance nationale, où l’Administration cherche à regrouper des communes et non à les diviser. Il est absurde, pour les éternels — ou opportunistes — partisans du « non », de vouloir créer une nouvelle commune à La Réunion.
Mais de quoi parle-t-on ?
« L’adhésion de la population au projet de création de la commune de La Rivière »
La Réunion compte aujourd’hui 24 communes pour 821.000 habitants soit une moyenne d’environ 34.000 habitants par commune. La France compte selon les chiffres officiels environ 65,5 millions d’habitants au 1er janvier 2013 (INSEE) pour 36.769 communes ce qui fait une moyenne d’environ 1.780 habitants par commune. Ces chiffres suffiraient à eux seuls à faire apparaître l’absurdité des comparaisons.
Mais d’autres arguments plus poussés pèsent en faveur d’un redécoupage « à la réunionnaise ».
À La Réunion, la plus petite commune est Saint-Philippe avec 5.086 habitants. En France, seules 2.108 communes sur les 36769 ont plus de 5.000 habitants soit 5,7%. Cela veut dire que notre plus petite commune fait partie des 2108 communes les plus grandes de France, paradoxalement.
De plus, 34.661 communes en France ont moins de 5.000 habitants soit 94,3%,
31.519 communes en France ont moins de 2.000 habitants soit 85,7%
Encore 26.920 communes en France ont moins de 1.000 habitants soit 73,2%.
On comprend mieux, à la lueur de ces données, pourquoi la tendance au regroupement domine au niveau national. Il y a des milliers de très petites communes qui auraient tout gagné en se regroupant entre elles… voire même, ne pourront survivre en demeurant des hameaux de quelques maisons, désertifiés par l’exode rural.
Mais La Réunion ne se situe dans aucun de ces cas de figure.
« L’argument du « rapetissement », invoqué par certains opposants au projet, ne tient pas »
La commune de Saint-Louis compte environ 52.000 habitants. Saint-Louis fait donc partie des 120 plus grandes villes de France ; Saint-Louis appartient donc à l’infime minorité des 0,32% des communes les plus grandes de France. Son découpage donnerait deux communes :
— Saint-Louis avec 29.000 habitants qui ferait partie des 282 communes les plus grandes de France. Saint-Louis ferait partie des 0,76% des communes les plus grandes
— La Rivière avec 23.000 habitants qui ferait partie des 385 communes les plus grandes de France. La Rivière ferait partie des 1% des communes les plus grandes.
L’argument du « rapetissement », invoqué par certains opposants au projet, ne tient pas.
De plus, un autre paramètre que celui de la population doit être pris en considération : il s’agit des superficies des territoires :
La France compte environ 552.000 km² pour 36.769 communes soit 15 km² par commune.
La Réunion avec ses 2.512 km² a une moyenne par commune de 104 km².
« Je pense pour ma part que le temps des ombrelles et des chaises à porteurs est passé »
En résumé, la superficie moyenne d’une commune de La Réunion représente celle de 7 communes de France regroupées. Or, nous le savons, la géographie de notre île est très accidentée, et qui plus est, héritée de l’histoire. Nous vivons en réalité dans des territoires autrefois créées pour délimiter les grands territoires sucriers. Les conséquences ne sont pas seulement d’ordre historique et culturel. Elles sont très concrètes : trop de Réunionnais dépendent du centre-ville, des institutions centrales, et donc des transports, des encombrements et des intempéries. Cette inégalité géographique aboutit à une inégalité générale : les habitants des centres sont plus avantagés en terme de rapports à l’Administration, peuvent s’y rendre sans problème. Pour les autres, ceux des écarts ou des quartiers, c’est la galère…
Un découpage archaïque rompt donc les Réunionnais devant le service public. Celles et ceux qui investissent leur énergie à essayer de faire capoter les projets, soit par des recours, soit par des intrigues de bureaux, feraient mieux de se mettre à la place des citoyens qui doivent prendre le bus, se taper les embouteillages, sacrifier des journées entières pour accomplir la moindre formalité ou avoir rendez-vous avec les élus. Mais sans doute sont-ils plus intéressé-e-s par l’idée de devenir les gros pontes de véritables domaines sur lequel règne M. ou Mme le Maire, comme dans le temps longtemps.
Je pense pour ma part que le temps des ombrelles et des chaises à porteurs est passé ; autrement dit, vouloir que La Réunion se dote de territoires à échelle humaine constitue à mes yeux l’un des signes de renouvellement politique. Ainsi, je regrette que des comparaisons fallacieuses avec la situation métropolitaine tiennent le haut du pavé, à l’heure où l’occasion se présente de faire avancer, enfin, nos territoires et notre pays. Je reste donc convaincu, au-delà des victoires électorales qui sont aléatoires, qu’il faut à La Réunion procéder à des découpages communaux ; La Rivière est un premier pas, décisif. La création de La Rivière commune est donc, au-delà de la volonté populaire et politique, une nécessité administrative, et humaine.
Fabrice Hoarau
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