
Assemblée générale de la section PCR de Sainte Suzanne
2 juillet, parC’est dans une ambiance chaleureuse avec un état d’esprit fraternel que les délégués de la Section PCR de Sainte-Suzanne se sont réunis en (…)
Lettre ouverte au Président de la République
28 octobre 2009
Dans une lettre ouverte adressée au chef de l’État 11 jours avant le Conseil interministériel qui doit prendre des décisions à partir des conclusions des États Généraux de l’Outre-mer, l’auteur de ’Réconciliation et fraternité’ indique que « les réparations symboliques et matérielles sont indissociables, si on veut que la Fraternité républicaine devienne réalité
« Monsieur le Président,
Dans une interview récente, vous avez souligné « la crise de confiance » qui existe en ce moment au sein de la République Française, entre les DOM et la Métropole, et vous avez affirmé le besoin de « respect ».
Cette crise de confiance plonge ses racines dans nos apports historiques spécifiques à la République. Alors qu’en 1789, le peuple Français abolit les privilèges, et affirme que « tous les hommes naissent libres et égaux en droits », ici, la population vit sous le régime du Code Noir, qui stipule que l’homme noir est "un meuble". C’est uniquement en 1848, qu’enfin, l’esclavage est aboli : 60 ans d’incompréhension.
En réalité, à cette date, ce modèle de gouvernance, élaboré à Paris, et appliqué, en terre réunionnaise, durait, depuis plus de 150 ans.
A la Libération, le Commissaire de la République envoyé par le gouvernement parisien indemnise les esclavagistes, alors que 60.000 Réunionnais, sur plus de 70.000, recouvrent seulement le droit d’être libres, totalement démunis. Sans terre ni toit décent, sans revenus, ils sont de nouveau à la merci de leurs maîtres. L’incompréhension est totale.
Par générations successives, un double héritage se transmet : pour les uns, le capital matériel et la bénédiction de Paris, pour les autres l’accumulation de frustrations, de rancœurs et d’échecs. La paix coloniale est imposée par une gouvernance où chacun doit accepter son sort. Revendiquer de meilleures conditions de vies est alors constitutif de délit et sévèrement réprimé, jusqu’à l’excommunication.
Le 19 mars 1946, les députés à la Constituante originaires des "quatre vieilles colonies" arrachent l’abolition du statut colonial ainsi que l’intégration à la République. Un cycle de trois cents ans venait de prendre fin, dont un siècle et demi sous la devise républicaine aux ambitions universelles : Liberté, Egalité, Fraternité.
Aujourd’hui, il appartient aux Français de vider les relations républicaines de ces contradictions fondamentales qui font que la Fraternité n’a pas de sens.
Autre forme de domination raciale, l’idéologie assimilationniste mise en œuvre après 1946 n’a fait qu’approfondir encore plus le fossé entre une Fraternité, restée à l’état d’énoncé, et la réalité quotidienne.
En son article 2, la loi du 19 mars 1946 stipulait que « les lois et décrets actuellement en vigueur en France métropolitaine et qui ne sont pas encore appliqués à ces colonies feront avant le 1er janvier 1947 l’objet de décrets d’application à ces nouveaux départements ».
Pourtant, l’Egalité sociale n’a été obtenue qu’en 2002, au prix d’un demi-siècle de confrontations politiques et syndicales d’une rare violence sous un régime démocratique. En 1946, l’Egalité sociale était apparue comme la forme la plus urgente pour une juste réparation du passé, le temps d’ouvrir l’ère du développement qui aurait permis de commencer à corriger le lourd héritage des inégalités et des injustices par la création de richesses et d’emplois, en faveur des plus démunis. Par conséquent, ce délai aurait dû être le plus réduit possible car les contradictions issues de l’Egalité sociale allaient inévitablement contracter l’épargne des ménages et annihiler les efforts de réconciliation. On ne mesurera jamais assez combien ont pesé les erreurs d’une gouvernance dont l’objectif fut de s’en prendre à ceux qui militaient pour la Liberté, l’Egalité et le développement du pays. Une telle mentalité n’a plus lieu d’être aujourd’hui.
Une autre condition essentielle fonde la réussite du rétablissement de la confiance, c’est le respect. Vous l’avez dit. En effet, par respect entre élus républicains, tous légitimés, le partenariat institutionnel doit être la règle, l’administration doit être l’exception. A l’ère du grand dialogue planétaire et du multilatéralisme, la gouvernance métropoliste engendre une bureaucratie qui relève d’une survivance du passé où la confiance et le respect n’ont jamais existé. C’est un signe ostentatoire du mépris.
Lors du 60e anniversaire du vote de la loi du 19 mars 1946, la demande a été formulée, de faire de cette date un jour célébré, à l’instar du 20 décembre 1848. L’une symbolise la Liberté et l’autre l’Egalité. Après toutes les périodes mouvementées, La Réunion et les Réunionnais ont besoin d’espace de réconciliation. Accéder à cette demande serait plus qu’une marque de respect, c’est un facteur de consolidation de la cohésion sociale et républicaine : les défis du développement durable ont besoin de tous.
Voilà pourquoi, Monsieur le Président de la République, les réparations symboliques et matérielles sont indissociables, si on veut que la Fraternité républicaine, imprimée en couverture de synthèse des EGOM (Etats Généraux pour l’Outre-mer), devienne réalité. »
Ary Yee Chong Tchi Kan,
Auteur de "Réconciliation et Fraternité", Océan Edition
Site internet : www.reconciliationetfraternite.re
C’est dans une ambiance chaleureuse avec un état d’esprit fraternel que les délégués de la Section PCR de Sainte-Suzanne se sont réunis en (…)
Nou la di lotro-zour : Tikarl-la in marmay la teknik, Tikok : in marmay lé plis poèt-poèt ! Sa lé bon, mé soman, l’inn konm lot i pé fé gingn aou (…)
Mézami fitintan lo mo « dékonèr » lété konm i di in galissism pars li té pliss in mo la lang franssèz popilèr la rante an missouk dan la lang (…)
Les 132 régions européennes de la coalition "EUregions4cohesion" rencontrent les vice-présidents exécutifs de la Commission Européenne, Raffaele (…)
C’est avec stupéfaction et colère que nous découvrons la volonté du gouvernement de faire des économies sur la prise en charge des affections de (…)
Le 16 juin 2025, le Tribunal administratif de Paris a suspendu en référé l’arrêté du 26 février 2025 ordonnant le blocage de 17 sites (…)
Les cours du pétrole ont connu une nette hausse à partir de la deuxième quinzaine du mois de juin, portés par l’extrême tension au Moyen-Orient et (…)
Dans les départements d’outre-mer, près d’une femme sur deux qui devient mère ne vit pas en couple, configuration familiale bien plus fréquente (…)
Mézami, mon bann dalon, mi panss zot i rapèl la mortalité, laba dann Moris, lo gran kiltirèl épi politik Dev Virashwamy ; li lé mor na pwin lontan (…)
Dan noute kiltir popilèr néna bonpé kozman pou dir sa la éspass dann tan lontan… Mi koné pa pou koué, mé mwin néna dan l’idé k’ni viv in pé an (…)
La dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne (…)